Science-fiction et cohérence

Concernant Dune, la "mémoire génétique" n'est pas si stupide que cela. Cette idée s'appui sur sur la théorie jungienne et on en retrouve des echos dans la notion de vie antérieur (c'est à dire dans certaines religion, via la réincarnation, mais aussi dans certaines expériences troublantes pratiquées sous hypnose).
Il ne faut pas oublier que la science actuelle se contente de donner l'explication la plus complete possible au phenomene naturel EN FONCTION de nos connaissance actuelles.
Ce qui contredit (ou qui sort du cadre de) la science n'est pas forcement impossible.
Pour exemple:
Au 19eme siecle, la physique quantique aurait était considéré comme une absurdité et il y a un millier d'année, un voyage autour du monde aurait été impensable (la terre était sensé être plate).
La science n'evolue pas en circuit fermé, son but n'est pas uniquemment d'affiner des modeles préexistant, mais aussi (et surtout) de repousser les frontieres et de rechercher des modeles plus vaste.
Un parfait exemple est la théorie des super-cordes qui inclue, selon le degrés de complexité envisagée (le nombre de dimension réélement utilisé et le nombre de dimension "enroulé") à la fois la théorie quantique et la theorie euclidienne.
Pour revenir à la mémoire génétique, on sait qu'elle existe au moins au niveau de l'individu (les clone d'animaux adulte atteignent, à la fin de leur develloppement, l'age de leur modele).
De plus si le rôle de l'ADN semble a peu prés compris, celui de l'ARN est encore sujet à polémique et j'ai entendu dire que ce derniere pourrait transmettre des information génétique "sautant" des génération...
Je ne suis pas trés au fait de tout cela mais je pense pouvoir dire qu'on est loin de maitriser totalement la question (est c'etait encore plus vraie au moment de l'ecriture du cycle de Dune)...

		Citation : Concernant Dune, la "mémoire génétique" n'est pas si stupide que cela. Cette idée s'appui sur sur la théorie jungienne et on en retrouve des echos dans la notion de vie antérieur (c'est à dire dans certaines religion, via la réincarnation, mais aussi dans certaines expériences troublantes pratiquées sous hypnose).

Je n'ai pas les connaissances suffisantes pour discuter de ça, mais il me semble que Dune va plutôt chercher du côté du mystique et du religieux, voire de la psychologie, que de la science. Je crois que mon avis rejoindrais donc celui de JC.

Envoie jadis au 81212

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Le vrai probleme de la SF n'est d'ailleurs pas la conformité avec la science "en l'état actuel de nos connaissance" mais la cohérence de l'explication fourni.
Si ce n'etait pas le cas, les voyages supra luminique serait à proscrire (donc, adieu le space op). Idem pour les voyage dans le temps (Adieu Universal War One) ou pour les pouvoir psy (adieu les plus qu'humain).

La cohérence est un facteur important voire essentiel de la SF. Qu'importe après tout la vraisemblance du postulat ou des postulats (souvent d'essence scientifique) à partir duquel ou desquels l'oeuvre romanesque va se développer: ce qui compte c'est que le développement soit cohérent avec les axiomes, même si ceux ci sont fantaisistes. C'est ce qui confère amha aux grandes oeuvres de SF une envergure qui dépasse la littérature générale: c'est une des raisons de ma passion pour le genre.
Donc pour moi, cohérence = qualité (sans présupposer une fois de plus de la vraisemblance des hypothèses de départ), du moins pour le fond.
Après, pour la forme, c'est une question de plume, au même titre que pour le reste de la littérature.
A titre d'exemple, je trouve que l'anneau monde de Niven est une réussite en termes de cohérence; par contre, la forme est à chier.
Dans un autre domaine le bureau des atrocités de Stross part sur des postulats délirants et invraisemblables; pourtant l'oeuvre est d'une grande qualité à l'arrivée.

Je vois deux sous domaines de la SF ou la cohérence est particulièrement claire à évaluer: l'uchronie et la hard science.

		bonne analyse de Franz : ce qui compte c'est que le développement soit cohérent avec les axiomes, même si ceux ci sont fantaisistes. C'est ce qui confère amha aux grandes oeuvres de SF une envergure qui dépasse la littérature générale: c'est une des raisons de ma passion pour le genre. Donc pour moi, cohérence = qualité (sans présupposer une fois de plus de la vraisemblance des hypothèses de départ), du moins pour le fond. Après, pour la forme, c'est une question de plume, au même titre que pour le reste de la littérature.

+1.

Par ailleurs, pour ce qui est de mon approche de la hard science, c'est un peu particulier. Je suis un peu plus avancé que toi ness (si ça se trouve, je t'ai eu comme étudiante en M2 ;-) ), et, conséquence directe j'en ai bien peur, j'ai maintenant beaucoup de mal avec tout ce qui se veut de la "hard-science".

Comme tu l'as dis, pour les articles scientifiques il y a pubmed...

Etant plutôt néophyte en science, les incohérences scientifiques ne m'ont jamais dérangé durant la lecture d'un livre de SF. Si parfois, je me demande si ce que raconte certains auteurs est probable, ça ne m'empéche pas d'y croire durant le livre. Quand je lit de la fantasy ou un roman fantastique, je peut croire que les magiciens, les vampires, les dragons ou encore les loups-garous existent alors je peut acepter dans une histoire de voyage dans le temps ou des hommes possédants des pouvoir psy. Quand une oeuvre me plait, je n'ai aucun probleme pour laisser de coté mon scepticime.


Un bon récit peut à mon avis faire oublier les incohérences les moins grossiéres et les idées scientifiques les plus improbables. Un bon auteur peut provoquer une suspension d'incrédulité chez le lecteur le plus sceptique avec une bonne histoire.

		Citation : Un bon récit peut à mon avis faire oublier les incohérences les moins grossiéres et les idées scientifiques les plus improbables. Un bon auteur peut provoquer une suspension d'incrédulité chez le lecteur le plus sceptique avec une bonne histoire.

+1
et +1 avec l'analyse de Franz.

Il me semble que la qualité de l’écrit est capitale.
Un bon auteur avec une bonne intrigue et une histoire merveilleusement bien conduite doit pouvoir nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
Mais il est clair qu’en fonction du niveau de connaissance et de culture du lecteur, les vessies devront être suffisamment explicites ou bien judicieusement floues afin que les lanternes n’éclairent que les parties opposant le moins de contradictions.
Je prendrais pour exemple l’expérience de téléportation que j’ai conduite avec 2 chercheurs canadiens et dont certains semblent douter.
Pourtant le lapin se porte bien :

		Citation : Pourtant le lapin se porte bien :

Il n'est même pas écrabouillé pendant la téléportation !
cf, le film "le prestige"

sens of wonder

je n'ai sinon rien à ajouter de plus par rapport aux propos de Franz et d'E-Traym, propos auxquels je souscris.