Que lisez vous ce mois ci ? Juin

		Citation : de toute sa production il n'a autoproduit que Resident Evil. Le reste a ete sortie chez d'autres editeurs.

Hum.
Enfin, quand même, Tank girl, en général, il est plutôt publié au Bélial. Non ?

je me fait le cycle des robots d'asimov

		Citation : Enfin, quand même, Tank girl, en général, il est plutôt publié au Bélial. Non ?

c'est aussi mon impression. Je ne connais pas son titre exact au sein du Belial ou en ce qui concerne Bifrost mais il me semble être à la fois décideur et auteur.

Mais il ne fait que suivre ses grands ainés, Klein éditant D'Argyre, Sadoul sortant Sadoul, sans parler de la copinerie ambiante et généralisée.

Du copinage, oui certainement. Olivier Girard qui dirige Le Belial est son ami, ça aide (Day/Dumay n'a aucune participation dans cette maison d'édition). Mais d'un autre coté un éditeur n'est pas un philanthrope, si le bouquin est nul il ne l'édite pas ! Copain ou pas.

Pour revenir au thème du thread, depuis Vercoquin et plancton de Boris Vian, j'ai du mal à choisir. Après avoir hésité sur simak (la réserve des lutins), sur Berthelot (khanaor), j'ai opté pour aldiss (le monde vert), mais me suis au final tournée vers le bifrost 10 ans (j'en suis à la page 22, lamentable ! - moi, pas la nouvelle).
Résultat, je tourne en rond.

Je viens de finir Pollen de Jeff Noon.
Grand bouquin.
Ca ne se lit pas à la façon "2 pages le soir avant de s'endormir".
Ca vaut vraiment la peine de s'y consacrer.

		Citation : Moi, ça ne me fait pas marrer. Mais quel fatalisme ! Je te trouve souvent un peu trop résigné.

Résigné non, lucide.
Et oui, autant rire, car c'est bien la politesse du désespoir.

		Citation : As-tu vu la ligne rouge ?

Le film est intéressant mais c'est surtout le bouquin qui vaut le détour. Amha à la hauteur de Mailer dans les nus et les morts.

Pour revenir au coeur du topic, je me suis fait dans l'Eurostar Diamond dogs, Turquoise days... C'est superbe, en plus j'adore le format novella (j'ai du lire trop de FNA dans ma jeunesse).
L'impression de Diamond Dogs, c'est du Silverberg réécrit par Jon Williams, quant à Turquoise Days, on dirait du Vance revu par Delany :)
Bref cette première expérience avec Alastair Reynolds m'encourage à me précipiter sur le cycle des inhibiteurs.

Excellente intro au passage de Sylvie Denis (la traductrice) sur le space op'

		Citation : Une des désagréables habitudes de l'édition de SF en France, se publier soi-même, mais très courageusement sous pseudo.

Mouais, ce n'est pas si courant, en fait. Bon, Klein a réédité deux bouquins du « vicomte d'Argyre », mais avec une préface qui est un monument de drôlerie pince-sans-rire, et à une époque où la véritable identité dudit « vicomte » n'était plus qu'un secret de polichinelle. à part ça, je vois bien deux ou trois exemples dans le domaine de la nouvelle — en me limitant aux supports dits professionnels, les fanzineux font ce qu'ils veulent —, et Brussolo s'est signé à lui-même les contrats pour les livres de « D. Morlock » pendant les deux ou trois mois où il a dirigé la collection Présence du Futur. On est loin d'une habitude.

Dans le cas de Resident Evil, il y avait une novelisation à écrire, et l'un des directeurs de collection de l'éditeur a effectué le travail. Le directeur de collection en question étant par ailleurs un écrivain tout à fait compétent (quoique très inégal), je ne vois rien de choquant dans le fait qu'il ait rédigé une œuvre de commande pour le même éditeur. C'est un travail comme un autre, et, s'il est bien payé, tant mieux pour lui. (Il est en outre possible qu'il y ait eu urgence, et que l'éditeur n'ait trouvé personne pouvant faire le boulot à temps.)

En résumé, ça ne me choque pas dans le cas de Dumay et ça me fait rire dans celui de Klein.

Je n'ai pas l'impression que l'autopublication à « visage découvert » rajoute tant de noms que ça à la liste : Sadoul, Marsan, Aubenque… Bon, sans vouloir pinailler, il me semble quand même que cette histoire d'habitude est plus proche de la légende que de la réalité — un mème assez doué pour se répliquer, soit dit en passant. Et l'on trouverait sans doute la même chose ou à peu près si l'on examinait d'autres domaines littéraires.

		"Franz" : Bref cette première expérience avec Alastair Reynolds m'encourage à me précipiter sur le cycle des inhibiteurs.

La précipitation est la cause de bien des erreurs, Franz.