En novembre, lecteurs piégés comme mouches dans l'ambre

Dracula de Bram Stoker lu.
Déçu et enthousiasmé.
L'histoire est connue, pas de surprise, ne restait que la forme. Cette dernière, alternance de trop longs passages d'attente (où s'embourbe l'action au profit entre autres d'un certain formalisme sentimental) et d'une envoutante et efficace prose centrée sur les tristes activités du comte. A ce titre, la peut-être trop rapide conclusion du récit est une pure merveille de construction.
A noter, AMHA, quelques passages d'une sensualité de mots étonnante:

"Sur ses traits était peinte une volupté à la fois émouvante et repoussante et, tandis qu'elle courbait le cou, elle se pourléchait les babines comme un animal, à tel point que je crus voir à la clarté de la lune la salive scintiller sur ses lèvres couleur de rubis et sur la langue rouge qui se promenait sur les dents blanches et pointues"

Bref, et néanmoins, un classique fantastique à la hauteur de sa réputation, malgré l'age qu'il charrie dans ses pages. J'en garderai un agréable souvenir, peut-être même y reviendrai-je (le roman m'a semblé plus complexe qu'il n'y parait), à l'égal de son pendant SF d'anthologie: le Frankenstein de Shelley, pour lequel je nourrie une affection toute particulière..

Michel Laffon vient de sortir la suite "légale" du roman (je ne suis pas tenté). Et en corrollaire Dracula ressort (Ben tiens..!). Je ne peux m'empêcher de préciser qu'il est désormais dans le domaine public et électroniquement disponible gratuitement de ci de là.

Prochaine plongée: le "Fatherland" d'Harris..!

		Citation : L éventreur de Robert Bloch

Bruss, ton avis m'intéresse.
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J'ai commencé Le marteau de verre de K.W.Jeter.
Les premières pages, se présentant comme un montage vidéo, sont très bien passées : ce qui aurait pu tendre à un exercice de style, joli mais un peu vain, permet la description par petit touches d'un monde d'un futur proche, aussi extrême qu' étrangement familier.
La suite, en narration plus traditionnelle, peine à me convaincre : je n'arrive pas à m'intéresser aux personnages et à ce qui pourrait leur arriver :-(

Fini le Lansdale, comme toujours, c'est très bon.
J'ai enchaîné sur le second tome, précédé d'une relecture du premier de Putain de guerre !, BD de Tardi et récapitulatif historique signé Vernay. C'est tout simplement excellent. J'ai rarement lu quelque chose d'aussi stimulant, par sa double approche, à la fois fiction (Tardi) et documentaire (Vernay). Du grand, du très très grand art. Avec notamment une analyse très intéressante sur le rôle des sociaux-démocrates dans l'élaboration du mythe du coup de couteau dans le dos. Plus je m'intéresse à cette période de l'histoire allemande, plus je trouve la social-démocratie d'alors particulièrement ignoble.
J'enchaîne sur Marxisme et philosophie de Karl Korsch, qui rappelait dès 1923 l'incompatibilité totale entre Marx et Lénine.

Relecture de Fight Club
C'est toujours un plaisir de décortiquer le symbolisme Palahniukien, qui, à chaque lecture, s'avère de plus en plus profond.

Ca serait surtout bien de faire retraduire les premiers romans de Palahniuk par Bernard Blanc.
Le monsieur a pu être un auteur et directeur de collection contestable (Ici et maintenant), mais quand il est à la trad, c'est un délice (il suffit de lire Lansdale ou les derniers Palahniuk).

Ce serait surtout bien de lire les livres en VO comme tout le monde.

Olivier, tu veux que je te prête mon pistolet à bouchon pour dégommer le piaf...

On est touché dans son intégrité psychique ma jolie ?

C'était pas là ! flute ! Tu me laisses même pas le temps d'éditer...

C'est l'oiseau qu'on aurait dû électrocuter, non le chat.

Comprenne qui pourra.