En février, vous lisez... ?

		lacroute : Là, Bruss, en quelques mots simples, tu m'as appaté.

+1
En plus, ce roman est court : 169 pages.

		lacroute : ce Sheppard redouté (...) à cause de l'étrange propention aux phrases interminables

Je te souhaite bien du courage à l'entame de la 4ème nouvelle... ;-)
(pour les curieux, la 1ère phrase est reprise ici)

		lacroute : cette Amérique du Sud que Sheppard semble tout particulièrement apprécier

Et sans doute encore plus l'Amérique centrale où il a voyagé, vécu, travaillé (en reporter free-lance, couvrant notamment le conflit du Salvador).
Il prépare aujourd'hui un essai sur l'exploitation du Honduras par la United fruit Company.

Les origines de la perestroïka de Marc Ferro.
Ou comment en quelques dizaines de pages, mettre fin à tous les mythes qui courent encore sur l'URSS :
"Staline a rompu avec l'héritage de Lénine et Trotsky"
"Gorbatchev était démocrate"
"Dubceck était démocrate"
J'en passe et des meilleures, mais c'est vraiment passionnant, malgré la concision.

Back to sf avec Si loin de nulle-part, de Jacques Sternberg, un recueil d'histoires courtes, burlesques et sarcastiques dont il a le secret.

Jim

		Citation : Je te souhaite bien du courage à l'entâme de la quatrième nouvelle.

La voici:
"Doucement à l'aube, il vient faire froufrouter les feuilles mortes dans les gouttières du toit et vibrer les câbles de l'antenne de télévision contre les bardeaux du mur, s'agite dans les herbes de la plage, rabat les tiges dénudées du roncier qui viennent griffer la porte de l'appentis, s'amuse à faire sauter une pince à linge du fil à étendre, vient renifler les poubelles et déchiquetter les sacs de plastique, faisant voleter nerveusement mille débris et engendrant mille autre frissons et chuchotis, puis forçit, s'acharne sur les fentes des fenêtres dont il secoue les panneaux, renverse une feuille de contreplaqué posé contre le tas de bois, se gonfle en déluge depuis le large, son hurlement répercuté par la gorge des rues étroites et les dents creuses des maisons vides, jusqu'à ce que l'on commence à imaginer un gigantesque animal invisble, renversant la tête en arrière pour rugir tandis que le cottage craque comme les poutres d'un antique vaisseau..." Comment chuchote et crie le vent à Madaket - Lucius Shepard

Une seule.
Une seule et unique phrase
Une myriade de mots de l'entrée à la sortie.
C'est beau.
Faut reconnaitre.
Mais faut pas y entrer en hypoxie dans ce morceau de bravoure car, souffle ménagé car prévenu, j'en sors néanmoins asphyxié et cyanosé.
Sheppard disait dans un Bifrost récent qu'il allait s'essayer à encore plus long, qu'il pouvait étirer encore, encore, encore. Ben mon vieux. Il a la phrase "gruyère-fondu-à-raclette" le sheppard. Ce sont de longs fils d'Ariane qu'il nous offre quelquefois. En premier bout de ficelle, amorcé en bouche, juste derrière les dents, happé par la langue, t'as le sujet. Faut pas t'attendre à dégotter le noeud final, après maints signes de ponctuation intermédiares, avant le siècle prochain.
Je mégote, je rechigne, je soupire, je m'énerve; mais faut reconnaitre que, patient et décrypteur, le lecteur n'est pas déçu.
Le ciment va prendre, je le sens.

Parait que le Lucius a fait partie de line-up rock divers. Du connu ? Rythmique ou soliste le Monsieur ? Soliste, lead guitariste, pondeur de notes, non ?

Olivier

Vive Sternberg et puisque tu sembles, au fil d'un autre thread, reprendre de l'Andrevon: Vive Andrevon...!

Terminé L'Arche de la Rédemption d'Alastair Reynolds. Long, très long, trop long. Les Inhibiteurs attaquent enfin, c'est chouette de revoir les personnages du premier tome, j'aime beaucoup ce qu'est devenu Le Spleen de l'Infini et la fin m'a bien plu. Assez pour me plonger dans la suite. Enfin... pas directement.

Si loin de nulle part, de l'inoubliable et inégalable maître de l'histoire brève, j'ai nommé Jacques Sternberg.
Cruel, drôle, grinçant, noir, desésperé, sarcastique... du Sternberg pur jus quoi.

Je me lance maintenant dans 1980 de David Peace, le troisième tome de sa tétralogie consacrée à L'éventreur du Yorkshire, mais aussi au Royaume-Uni de la fin des années 70 et du début des années 80. Il y évoque notamment l'attitude catastrophique de Thatcher face au problème nord-irlandais.
Et puis bien sûr, le reste : une police dépassée et corrompue, une économie en pleine panade (comme actuellement, tiens), etc.

Je termine La chute d'Hypérion 2. Ca a l'air bien complexe...

N'est ce pas? :)

Avoue que ça te change de Stargate

Oui, je sais, elle était facile...

Olivier:

"L'étrangleur de Yorkshires" ??????

Il les appatait avec du "Pedigré Pal Junior" à l'heure de sortie des chenils ? Pauvres bêtes !

Oui, oui, je sais, je sors >>>>>>>>>>>>>>>>> [ ] (Et même pas honte..!)

Hors SF:
Catalogue des idées reçues sur la langue, de Marina Yaguello. Apparemment un classique en Linguistique, ça se lit fort facilement, plutôt accrocheur et j'aime beaucoup le principe des cours chapitres successifs, qui nous épargnent l'envasement.