En 2022, que le cinéma ne soit pas cafardeux

J'ai bien vu le Blow up sur les B.O. d'Argento
...et l'avais mentionné sur une page précédente ;-]

Par contre, je n'ai pas vu la vidéo sur "Le giallo : une radiographie de l'Italie d'après-guerre". Ç'a l'air intéressant : merci pour le lien !

Terminé 2 séries : Real Humans - 2 saisons 20 épisodes et One Night - 1 saison - 4épisodes , les deux sur Arte TV.

Projet Wolf Hunting de Hong-seon Kim.
Un bateau est chargé de ramener en Corée une tripotée de criminels arrêtés aux Philippines.
Les criminels arrivent à prendre le contrôle du bateau, et c'est là que tout va basculer dans la sf horrifique, de façon franchement inattendue.
Autant le dire tout net, c'est bien gore, et le scénario réserve d'habiles surprises, dont un bel hommage à Alien.
Si vous voulez voir un film au scénario inattendu, gorgé de violence, n'hésitez pas.
Pour ma part, j'ai vraiment bien aimé.

Je commence Dexter : new blood.
Suite à l'ouragan qui lui a permis de disparaitre, Dexter a fui à New York (l'Etat, pas la ville), où il vit dans un chalet en pleine cambrousse, sous un faux nom, toujours hanté par son passager sombre.
Ca commence vraiment bien (il tue un chasseur, des ados écoutent du Dinosaur Jr.).

Je continue la dernière saison de Dexter, et ils ne se sont pas foutus de la gueule du monde.
Au départ, c'est éparpillé façon puzzle, mais tout s'emboite, et un perso qui me paraissait agaçant et superflu se révèle le pivot de la saison. Chaque épisode se termine sur un cliffhanger hitchcockien.
Brillant.

Ça fait vraiment plaisir de voir une telle réussite.

		Olivier : X de Ti West. Une équipe décide de louer une maison dans un ranch pour y tourner un film x. Le tournage va virer au massacre Un bel hommage à l’horreur des 70’s, à commencer par Tobe Hooper. (...)

Une bonne série B, écrite, interprétée et réalisée avec soin, et où les hommages (à Massacre à la tronçonneuse comme à Psychose ou Shining) sont harmonieusement intégrés.

Content de retrouver le Ti West de House of the Devil, et curieux de voir la suite, MaXXXine (la préquelle, Pearl, apparemment plus classique, dans le genre descente dans la folie, me tente moins)

Je viens de terminer " Cry Wolf , 1 saison - 8 épisodes . Arte TV .
Synopsis :
Holly, 14 ans, dénonce dans une dissertation les violences domestiques qu'elle subit de la part de son beau-père. Lars, un travailleur social, décide de la placer avec son frère dans un foyer. Mais les parents nient en bloc toutes les accusations… L'assistant social n'a que quelques semaines pour découvrir qui dit la vérité.

Très bonne série Danoise et superbement interprétée .

Fini Dexter et je suis ravi.
Le suspense monte à la verticale et les rebondissements s'enchainent dans les deux derniers épisode (la fin de l'avant-dernier épisode est un chef-d’œuvre).
Cela fait plaisir de voir une série qui ne s’essouffle pas, bien au contraire, et qui sait terminer en toute beauté.

Pacifiction fait un triomphe aux oscars, non ?

Moi, il m'a trop ennuyé.

Sable noir : un film à sketches qui ne jouit pas d’une bonne réputation. Hormis d’être un champ de navets des plus fertiles.
Je voulais juste voir les films d’Eric Valette et Doug Headline (bientôt de retour en librairie avec un recueils d’entretiens de son père au très joli titre, comme toujours[1]), et je n’ai pas été déçu : c’est un naufrage, une véritable purge.
J’ai eu l’impression qu’ils ont fait ce qu’ils ont pu pour sauver les meubles, alors qu’ils ne pouvaient presque rien faire.
D’où le résultat : interprètes médiocres, effets spéciaux lamentables, décors piteux, quant à la photo… quelle photo ?
Bref, à éviter (surtout quand on voit les autres réalisateurs).

[1] https://www.editionslatableronde.fr/derriere-les-lignes-ennemies/9791037106209

Charlton Heston : la démesure d'un géant sur Arte.
Un documentaire passionnant sur l'évolution de Hollywood, et comment la sf a relancé la carrière d'un acteur progressivement délaissé.
Détail amusant, ses films SF étaient plutôt marqués à gauche pour l'époque, alors que Heston basculait de la gauche (soutien des droits civiques, opposant déclaré à la chasse aux sorcières) vers la droite puis l'extrême-droite.
Il est amusant de voir la bascule des années 60, quand John Wayne faisait place à des acteurs comme Al Pacino, De Niro ou Dustin Hoffman, et que l'on passait progressivement de John Ford et Cécil B. DeMille au Lauréat, puis à Macadam cowboy et Taxi driver. Sans oublier le meilleur film de Hopper : le trop méconnu mais sublime Out of the blue.