En 2019, sur les écrans, c'est la teuf

		Jim : Par contre, je ne suis pas fan de la pirouette finale, qui me paraît plus grossière que maline. Le spectateur a-t-il vraiment besoin de ça pour s’interroger sur son rapport à ce genre de film ? Je ne pense pas.

Le coup de la télécommande ?
Perso, j'ai vu les deux, comme j'aime bien le réal. Et j'ai préféré le premier.
Les deux films sont effectivement très semblables, mais les acteurs inconnus m'ont d'avantage immergé dans le film. Et puis il y avait l'effet découverte.
Pour le côté malaise du spectateur, il y a aussi son film Caché, que j'avais bien aimé. Par contre, son dernier fim en date m'a laissé plutôt froid.

Le coup de la télécommande, oui.

		Olivier : Pour le côté malaise du spectateur, il y a aussi son film Caché, que j'avais bien aimé.

Le cinéma d'Haneke ne m'attire pas particulièrement ; mais il y a quand même quelques titres que je voudrais voir et Caché figure en tête de liste.

Don Angelo est mort (The Don is dead) de Richard Fleischer.
Un film de mafieux italo-américains, relativement classique dans sa trame, mais tout à fait recommandable du fait du savoir-faire de son metteur en scène et de sa belle distribution (Anthony Quinn, Frederic Forrest, Al Lettieri, Robert Forster, etc.)


PS : le simple fait que les familles se partageant le pouvoir soient au nombre de trois a suffi à me rappeler le documentaire, terrible, sur l’ascension du Parrain sicilien Totò Riina
(encore en ligne sur arte.tv)
(et une grosse pensée pour le juge Falcone et ses semblables).

Saison 1 de la série American Horror Story ...

Le seigneur des mouches de Peter Brook.
Une belle adaptation du roman de William Golding.

Si le jeu des enfants est inégal, il en est qui sont désarmants de naturel (tous étaient des acteurs débutants et pour la plupart cette première expérience fût la dernière).

La photo noir et blanc, peu contrastée, crée une certaine confusion qui sert plutôt le sujet.

Le climax, scène orageuse et fiévreuse qui aboutit au premier meurtre, est très réussi.

Une brève histoire de la planète verte, de Santiago Loza

Vu sur Mediapart : "Dans la maison de sa grand-mère décédée, Tania et ses amis Daniela et Pedro découvrent un extraterrestre. Ensemble, ils partent pour un voyage inconnu et mystérieux." (https://blogs.mediapart.fr/edition/cinemas-damerique-latine-et-plus-encore/article/300519/cannes-2019-breve-histoire-de-la-planete-verte-de-santiago-l)

Un film très particulier, qui pour moi est un anti-ET, au sens où ce film est aux antipodes de ce fantasme de toute-puissance sauveuse du monde véhiculé par le film de Spielberg, où on sait toujours qui sont les gens "normaux" (les américains) et qui les "différents" (alien, en l'occurrence : ET). Dans ce film-ci, s'il y a un alien, il s'agit davantage de montrer la différence de chacun, humain ou non. A mon sens, plus que de SF à propos de ce film, on devrait parler de réalisme magique. En tout cas, ça m'a beaucoup plu (mais l'amie avec qui je l'ai vu s'est em*** mortellement).

Trainé sur le bitume de S. Craig Zahler.

Après l’horrifique Bone tomahawk et le bis Section 99, ce dernier essai de l’étoile montante de la série B américaine est à mon avis le plus réussi, parce qu’il s’affranchit d’une bonne part des défauts de ses prédécesseurs.

Il reste quelques scories comme ce gimmick tarantinien du personnage black qui use et abuse du « N-word » (à parler à son ami black comme à un flic blanc) et surtout cette saynète tragicomique – avec point d’exclamation gore – au milieu du film, introduisant un nouveau personnage pour le faire vite disparaître, et dont l’utilité laisse perplexe (une « respiration » avant une dernière partie qui ne rigole pas ?)

Hormis cela, j’ai trouvé les dialogues plus naturels, n’ai pas senti de longueurs (alors que la durée du film est estimée à 2 h 39 mn) et trouvé que l’ensemble, par son refus d’un montage trépidant, son absence de musique (à une scène près) et son usage des cadres fixes, installe une gravité bienvenue.

Enfin, les acteurs principaux m’ont tous parus très bons, que ce soit Mel Gibson ( que je n’avais pas trouvé aussi juste depuis longtemps), Vince Vaughn ou le moins connu Tory Kittles.

Les vampires à l'honneur sur Arte.

Une mise au point scientifique sur Interstellar : une planète ne orbite autour d'un trou noir est-elle habitable ?

		Olivier : Les vampires à l'honneur sur Arte.

Beau programme.

Peu friand de cinéma muet, j’avais néanmoins aimé le Nosferatu de Murnau
(plus classique que Vampyr de Dreyer que j’avais abandonné un soir de fatigue – et que je retenterai).

De Dracula et ses femmes vampires, je retiens surtout l’interprétation de Jack Palance.

Le vampire a soif, je ne connaissais pas ; mais « l'occasion de découvrir la femme papillon, terrible prédatrice... » est tentante.

		Citation : « l'occasion de découvrir la femme papillon, terrible prédatrice... »

Une femme papillon qui avait des canines de vampire si longues et si lourdes qu'elle ne pouvait les décoller du sol du battement frénétique de ses ailes légères.
>>>>>>> [je sors]