En 2018, un rythme de lecture inuit !

Hola, pitchounrunner ;-).

L'appel du mort de John Le Carré.
Ma première lecture du bonhomme, et une fort bonne impression. Le roman mixe le whodunit et le roman d'espionnage (pour la dimension géopolitique) et le roman noir (avec la crapule de circonstance). Bon, bien sûr le côté guerre froide fait un peu old school (le roman est paru au début des années 60), et j'avoue que voir écrit "l'acier est allemand" sans tiret m'a plus fait penser au fait d'être allemand qu'à la défunte RDA...
On ne s'y ennuie pas une seconde, bien que l'on soit aux antipodes d'un James Bond : ici, c'est plutôt la bureaucratie terne et les intrigues de bureau. On croirait presque du Maupassant par moments.

Je commence Les visages de Mars de Jean-Jacques Nguyen.

Les visages de Mars est assez plat, et franchement décevant.
C'est parfois sympathique, mais l'auteur a beaucoup, beaucoup trop de mal à se débarrasser de ses influences. Malgré l'éclectisme (Lovecraft, Egan, Ballard), je me suis bien souvent ennuyé ferme.

Je commence L'ordre des choses, un polar de Frank Wheeler Jr.

J'ai batifolé un peu loin des littératures de l'Imaginaire (comme on dit) récemment. Deux romans autour de la Guerre d'Indochine, Le dernier tigre rouge de Jérémy Guez, un peu décevant à force de rester le cul entre deux chaises, puis Une balle de colt derrière l'oreille de Frank Lanot, beaucoup plus intéressant (et je ne ne dis pas cela parce que l'auteur a été mon prof de lycée). Un polar enfin, Petite louve de Marie Van Moere qui, s'il ne tient pas toutes ses promesses, n'en demeure pas moins une réflexion âpre autour de l'amour et la violence.
Maintenant, retour à la SF avec Dans la toile du temps d'Adrian Tchaikovsky. A déconseiller aux arachnophobes.

Hors SF aussi un Lansdale en VO : Sunset and Sawdust . Autant les traductions m 'avait laissé un peu perplexe , autant la VO de ces pouilleux perdus dans leur Amérique profonde en pleine Dépression est savoureuse . Du coup je comprends mieux l 'emgouement pour le bonhomme.

Et la je commence Bete de Adam Roberts qui part sur les chapeaux de roues , curieux de voir s 'il tient le ryhtme de cette comédie SF tres noire longtemps .

Rome et les barbares : histoire nouvelle de la chute de l'Empire de Peter Heather.
Le livre est intéressant, voire passionnant par moment, notamment la première partie, vaste fresque de l'expansion de l'Empire et de son histoire. Ainsi que sur l'histoire de la Germanie, et de sa perception par les Romains, avec un bon dézingage des mythes nationalistes autour d'Arminius. L'auteur a le mérite de tordre le cou à tant et plus d'idées reçues sur la chute. C'est fort bien écrit, ce qui est bien agréable.
Mais bon, je trouve que l'auteur rentre parfois un peu trop dans les détails : il faut dire que le bouquin fait plus de 500 pages, hors notes. Ajoutons à cela qu'il n'évite pas toujours les répétitions.

Je pense donc qu'un élagage aurait été profitable, et en aurait vraiment fait un livre grand public. Le livre s'adresse plutôt à des gens qui s'intéressent à l'histoire romaine, voire à des étudiants dans le domaine.

La princesse de crève de Kââ .

Fini Rome et les barbares.
Rien de plus à rajouter à ce que j'ai dit précédemment : le livre est trop long, et s'attarde parfois dans des détails qui auraient gagnés à être résumés.
Mais il a a moins le mérite de proposer de nouvelles interprétations de la chute de Rome, et du maintien de Byzance.

Lu dans la foulée, Chandelles noires de Le Carré, un whodunit franchement anecdotique, que sauve tout au plus sa vision acide de la haute société britannique, qui rappelle parfois Robin Cook, tout en étant bien loin de l'égaler.

Je me lance dans Le village de Kate Wilhelm.

De l'ancien : Le Pêcheur de Clifford D. Simak (dans l'omnibus Les mines du Temps). Le roman n'a en lui-même rien d'exceptionnel, mais j'apprécie le ton de l'auteur, qui porte sur l'humanité un regard désabusé mais pas fataliste. Cet intérêt pour l'humain évite également au texte d'être trop marqué par le temps, malgré son âge déjà respectable pour le genre (1961).

J'entame 2312 de Kim Stanley Robinson. Premier contact avec cet auteur pour moi, ça s'annonce plutôt dense.

		Citation : J'entame 2312 de Kim Stanley Robinson. Premier contact avec cet auteur pour moi, ça s'annonce plutôt dense.

L'un de mes romans favoris du bonhomme reste Les menhirs de glace (et mes origines bretonnes n'y sont pour rien, non mais !).