Que lisez vous cette semaine ?

Le canal ophite de John Varley.

Après 150 pages, je viens de mettre un terme à ma tentative de lecture de Radix. L'histoire est pourtant prometteuse, mais le style est d'une lourdeur incroyable. Les descriptions à rallonge, qui n'apportent rien, ont eu raison de ma motivation à poursuivre la lecture. Et quand je ne prend plus de plaisir à ouvrir un livre je préfère l'abandonner.
J'y reviendrais peut être plus tard...

En cours : Avance Rapide de Michael Marshall Smith

Pourtant le début de Radix constitue la partie la plus fluide du livre.
Il est vrai qu'il y a quelques longueurs mais je ne pense pas qu'elles soient si inutile que cela.
Attanasio a su créer un univers cohérent, prenant et riche.
Le fait que ce livre partage tant les lecteurs n'est d'ailleurs pas anodin.
Disons que la forme souffre de certains défauts mais que le fond rattrappe (largement selon moi, pas assez selon d'autre) les lourdeurs de l'histoire...
En tous les cas ce n'est pas un livre facile ni un livre creux...

Pour ma part, j'ai fini Solaris. Mon opinion est partagée.
Une histoire interressante et de trés bon passages mais trop de descriptions concernant les évolutions de la science solaristique et les différents phénomènes propre à cette planète...

J'ai commencé la fontaine pétrifiante de Priest. Pour l'instant je me régale! (même si effectivement ce n'est pas SF du tout).
Trés bien écrit et des idées interessantes.
Je vous en dirais plus lorsque je l'aurais fini...

Je suis toujours dans Radix. J'avance très lentement, mais j'adore !
Je ne trouve pas que le style soit "lourd", au contraire je trouve que ça se lit bien, malgré des changements de point de vue incessants qui m'ont un peu dérouté au début.
Par contre, c'est vrai que c'est très "touffu", et pas toujours facile à suivre. Mais quel univers, et quels personnages !

		Citation : Le canal ophite de John Varley

Mon premier Varley, qui a failli me détourner de l'auteur si l'on ne m'avait pas conseillé ses nouvelles.

		Sandrine a écrit : Les critiques adressées à ce roman tiennent plutôt à son language (pour les prudes) et, plus sérieusement, à son intrigue qui est un peu mince pour un roman entier, cf les monologues qui servent à faire épaisseur. J'ai aussi un peu regretté le happy-ending de rigueur auquel cède Spinrad, qui n'est pas forcément dans la logique du monde décrit.

Bon, j'ai fini Jack Barron. Je ne suis pas d'accord avec ce que tu dis des monologues, Sandrine : pour moi, ils marquent bien l'obsesssion des personnages, avec qqch d'hallucinatoire ("le cercle noir qui s'estompe", "jack et Sara de Berkeley"...). Quant au happy ending, il est très relatif. En ce qui concerne les personnages féminins, je suis assez partagée en ce qui concerne Sara. SPOILER Certes, elle est follement amoureuse de Jack, qu'elle voit comme un surhomme, mais en contrepartie elle est le seul levier qui permette d'agir sur lui, et sa mort me paraît courageuse. Bon, par ailleurs, c'est vrai qu'elle est geignarde par moments ! Non ce qui m'a à la limite le plus gênée c'est en règle générale les femmes vues un peu comme des biens de consommation courante... Mais j'ai beaucoup aimé l'importance accordé à la partie "showbiz" de la politique. Par ailleurs, je l'ai trouvé assez peu daté, pour un roman qui est quand même de 1969.

Sinon, pour me détendre après le Spinrad, j'ai relu (eh oui, mon père, j'ai péché 2 fois ! Aïe, pas taper !) le 1er tome de Harry Potter. Ce fut d'une efficacité terrible, vous vous en doutez...;-)

Ensuite, j'ai commencé La dame n°13, de José Carlos Somoza, roman fantastique que je recommande à Olivier, par exemple, et aux autres amateurs du genre : il s'agit d'un coven de sorcières (? Muses ?) qui tuent par la poésie. Et une atmosphère glauque et trash. C'est publié chez Actes Sud, et je l'ai trouvé à la bibliothèque.

Noté Lisbei.

Par contre, il est vrai que Spinrad est pafois un peu enclin au machisme, tout en sachant aussi se moquer des excès tant des machos que des féministes avec La grande guerre des bleus et des roses.

Merci Lisbei, me voila rassuré : on a à peu près compris la même chose.
C'est vrai que l'interaction Jack/Sara est un des moteurs du livre, mais en même temps, le personnage reste quand même complètement caricatural.
SPOILER :
Mais pour sa mort "courageuse", je ne suis pas d'accord : AMA son suicide est surtout la conséquence de son incapacité à faire face à la réalité et surtout au "vrai" Jack Barron, qui n'est pas vraiment le Chevalier Blanc qu'elle imagine.

Edit : les monologues du "cercle noir qui s'estompe" sont vraiment marquants : il retranscrivent l'obsession et la folie du personnage (me souvient plus de son nom) à merveille. Un des grands points forts du livre selon moi.

		Citation : Je ne trouve pas que le style soit "lourd"(...)Par contre, c'est vrai que c'est très "touffu"

+1
Je n'arrivais pas trouver le mot juste.
Touffu, est effectivement beaucoup plus proche de mon ressenti.
Content que ça te plaise.
Une fois encore Radix divise les lecteurs: Tu aimes, Tank-Girl l'a abandonné...

Radix s'est fait copieusement descendre dans le dernier Bifrost, en particulier au niveau de la trad. qui est parait-il épouvantable.