Lire en janvier, pour bien commencer l'année

J'ai un bon souvenir de Survivant. Je n'avais pas raffolé de Forteresse, en revanche, je m'attendais à mieux, vu ce que j'en avais lu.

Merci pour vos réponses.
Comme Lisbei, une part de ma déception concernant Forteresse vient du décalage entre mon attente et ce que j'en ai reçu. La narration éclatée est une réussite, le suspense bien maitrisé, la fin surprenante mais ce bouquin est trop long et l'action prend trop le pas sur l'arrière-plan social et politique que j'aurais aimé voir davantage développé. Sans compter l'agacement à tenter de me souvenir en vain où j'ai déjà lu cette idée-là (la révélation finale).

Concernant Survivant, si le début m'a semblé mou et convenu (pour du Palahniuk), il semblerait que le bouquin aie enfin bel et bien démarré, ouf !

p.s : même avis que Jekub concernant Peste que j'ai d'ailleurs préféré à Fight club.

La route du Sud de Thierry Lassalle.

Heu...C est la piste du Sud.

Bon, je vais tricher un peu et revenir en arrière, parce que janvier c'est bien, mais ça ne fait que commencer...

Le tueur aveugle : à la fois très bien écrit, intéressant et un peu chiant.
Faut dire que les sagas familiales n’ont jamais été ma tasse de thé.
Pas vraiment SF, si ce n’est par le récit entrecroisé inventé par l’amant d’une des protagoniste.
Au final, je n’ai pas regretté ma lecture, et il s’agit là d’un de ses livre dont le souvenir nous reste en mémoire. Par contre, pour évité une indigestion, je me suis senti d’enchaîner avec de la SF bien bourrine, ce qui nous amène à l’écorcheur…

L’écorcheur : je voulais du bien bourrin, et de ce côté là, pas de problème. On dirais un peu un pulp en mieux écrit. Tout y passe : un mort qui ce comporte comme un vivant, des vivant qui sont quasi immortel, des extra-terrestre arachnoïde, des IA parfois irrévérencieuses et tout plein de bestioles toutes plus agressives les une que les autres.
Au final, même si j’y ai pris un peu de plaisir, je n’ai pas vraiment apprécié ce livre. Curieusement, le coté « défouloir » n’était pas vraiment au rendez-vous. Peut-être parce qu’aucun personnage ne se dégage vraiment du lot. En tout cas, je n’ai ressenti ni empathie ni identification. Peut-être aussi que le choc Tueur aveugle/Ecorcheur était trop important…
Au final, j’ai eu un peu l’impression que l’auteur cherchait à trop en faire, ce qui est dommage puisque le livre fourmille de bonne idées.

Dans un autre genre : Ekaterin (saga Vorkosigan)
Je n’ai pas honte de le dire, j’aime beaucoup cette série, mais bon, ce tome et un peu vide. J’espère que le prochain sera mieux (si j’arrive à le trouver)

Le livre de l’année (2009 bien sûr) : En panne sèche.
Tout simplement passionnant. Tant par l’histoire que par la réflexion sur le monde du pétrole et sur l’influence du pétrole sur notre monde (suis-je vraiment clair ?)
Très bien documenté, tout à fait plausible (enfin, à mon sens) et sans jamais tomber dans le catastrophisme.
Un style sobre mais efficace (qui n’a strictement rien à voir avec celui d’un milliard de tapis de cheveux).
A lire !

Et puis un peu de Priest avec : L’archipel du rêve (de très bonne nouvelles, toutes sur le thème des perversions sexuelles), Le don (un grand Priest, donc inutile de se faire prier(st)), Futur intérieur (beaucoup décrié, ou tout au moins considéré comme mineur. Personnellement je ne suis pas de cet avis. Un de ces 4 il faudrais que je developpe, mais pas aujourd’hui…) et le livre d’or (de très bonnes nouvelles, notamment la dernière, et une introduction très intéressante même si, ayant été publié en 1980, elle n’aborde que le début de carrière de Priest)

Et un dernier pour la route : La route (je sais, mon jeu de mot est lamentable)
Après un début un peu laborieux, ou, tout au moins un peu partagé, je me suis pris à l'histoire et habitué au style un peu particulier de l'auteur.
Pourquoi cette gène initiale me demanderez-vous peut-être?
Cela vient de ces passages parfois trop alambiqués
(du genre: "Les nuits obscures au-delà de l'obscur et les jours chaque jour plus gris que celui d'avant. Comme l'assaut d'on ne sait quel glaucome froid assombrissant le monde sous sa taie.")
voire totalement hermétique (pas d'exemple sous la main, désolé), qui essaiment le récit.
Cependant, lorsqu'on a survécu à Radix (et qu'on a su l'apprécier!), ce genre de problème reste très surmontable. et puis on s'aperçoit vite que ces passages ne durent jamais plus de deux ou trois lignes.
A coté de cela, on a une histoire pour le moins poignante, un univers désespéré et morbide mais paradoxalement plein de l'espoir de ceux qui n'abandonne pas et empreint d'une sobriété qui empêche le livre de basculer dans un voyeurisme complaisant.
On a également un livre qui tient en haleine malgré une histoire "simpliste"...
Bref, c'est effectivement un bon livre.

Ah ça c'est des notes de lecture argumentées autant que plaisantes à lire, merci JC ! Depuis le temps que je veux lire En panne sèche, je ne l'ai toujours pas fait, horreur, malheur !

Plongée dans Egan, pour ma part.

		JC à propos de Ekaterin : J’espère que le prochain sera mieux (si j’arrive à le trouver)

ce n'est pas mon impression. Pour tout dire il se lit presque comme une caricature des volumes de la série ou Miles bondit partout en triomphant de tout. Une vraie baisse de niveau qui explique peut-être pourquoi la série est à l'arrêt depuis un moment.

Deux mois que je misère avec les Seigneurs de l'Instrumentalité. Je ne sais plus lire. J'entame le tome 3, je n'abandonne pas.

@Lisbei: merci, de ton commentaire, j'en rougirais presque...

@ Sandrine : j'aimerais bien te prendre en faute sur ce coût là, mais te connaissant je craint que tes propos soient justifiés.

@Bouquetdenerf: Je compatis.
Personnellement, je n'ai pas fini le premier tome...

		Citation : JC à propos de Ekaterin : J’espère que le prochain sera mieux (si j’arrive à le trouver) ce n'est pas mon impression. Pour tout dire il se lit presque comme une caricature des volumes de la série ou Miles bondit partout en triomphant de tout. Une vraie baisse de niveau qui explique peut-être pourquoi la série est à l'arrêt depuis un moment.

Pas mieux que Sandrine. Le suivant doit être Immunité diplomatique qui se déroule sur la station spatiale des Quaddies. C'est laborieux et pas terrible, le nabot Vorkosigan a perdu sa flamme et l'exostime rustique de Barrayar n'est plus au rendez vous (rendez moi le cousin Ivan Vorpatril!!!)

Désolé de voir un collègue patauger dans les SDI: Cordwainer Smith est tellement magique! Bon, cela dit, on peut s'attendre à tout de la part de quelqu'un qui a apprecié Radix, hein JC ;-)