En mai, lis ce qu'il te plait

		Citation : Comme dirait mon prof de littérature (ou un autre gus chez qui il l'a repompé :p), la grande littérature c'est quand une fois la dernière page tournée, on se retourne vers soi même.

Bof, bof... Triste topique entendu mille fois... Genre "Lire c'est d'abord s'arracher à soi-même et à son monde" (D. Sallenave)...

Vilain grincheux (Ou vilaine grincheuse)!

En plus, ta citation vaut moins de clous que la mienne. Et elle est loin de signifier la même chose.

Un petit Modesitt , pour découvrir . Archform : beauty .
C'est mal branlé ce truc : une exposition des caractères et du monde longue , trop longue , qui tourne au fastidieux , et donc au final une intrigue pas inintéressante , mais qui est balancée faute de place pour le dénouement ...
Le Déchronologue de Beauverger : miam ! . Il mérite tout le bien qu'on dit de lui . Un conseil : prévoir de le lire sans trop d'interruption , assez rapidement , pour garder tout le sel de la construction éclatée ...
Sinon ca devient compliqué de s'y retrouver . Mais au final , un régal .

Bon, je ne sais pas trop sur quoi je me lance, il est tard, j'ai écrit ça car j'en avais envie à une heure du mat'. C'est bien sûr pas fini, mais j'espère que ça le sera un jour.

"Une aurore grise, incertaine et désolante baignait les draps moulant le corps de Plime. Elle s'était attendue à se faire déterrer de son lit douillet par une lumière chaude et vivante dont l'aura n'aurait sûrement pas manqué de la suivre toute la journée durant. Dépitée, elle rencogna les commissures de ses lèvres, lesquelles s'étaient attendu à exulter, et après s'être hissée toute pantelante sur le parquet glacé, se traîna douloureusement jusqu'à la pièce qui servait de cuisine commune. Elle avisa une vieille boîte de biscottes, s'en servit une toute racornie et la mâcha nonchalamment tout en farfouillant de sa main libre le bouton de réglage des fréquences d'une vieille radio. Il n'y avait pas eu signe de vie depuis plusieurs jours, mais rien de bien singulier, puisqu'on n'espérait rarement plus d'un bulletin d'information par semaine, et les intervalles n'avaient de cesse de s'allonger. Mais alors qu'elle lançait sa dernière incartade sur la broussaille hertzienne, les fritures s'éclipsèrent et les parasites s'envolèrent, laissant place à une onde étale, dont le bref calme plat et harmonieux annonce généralement une activité à l'autre bout de l'antenne. Et en effet, une voix ne tarda pas à surgir du transistor et à envahir la pièce exiguë d'une gravité stridente :
« Plime! Hé Plime!? Qu'est ce qu'il t'arrive?! Hé, réponds moi! Plime! »"

Alain Robbe-Grillet ? de Jean-Philippe Domecq. Je me sens un peu moins seul, moi qui me suis ennuyé à mourir en lisant Les gommes et surtout La jalousie.
Dire que la prof de français qui nous avait obligé à les lire nous disait que nous ne verrions plus une tomate de la même façon !!!

Ah ouai.
J'étais si crevé que je me suis carrément gouré de sujet.

Bravo à moi.

Et ben, quelle jeunesse...

:]

Lu d'une traite hier soir : les ravisseurs quantiques de Roland C. Wagner.

Lecture en cours : le goût de l'immortalité de Catherine Dufour et un chœur d’enfants maudits de Tom Piccirilli.

		Citation : Alain Robbe-Grillet ? de Jean-Philippe Domecq. Je me sens un peu moins seul, moi qui me suis ennuyé à mourir en lisant Les gommes et surtout La jalousie.

Mais pourquoi diable gaspiller un temps si précieux à voir enfoncer des auteurs que l'on déteste ? Entre parenthèses je suis soucieux comme toi de dénoncer la malhonnêteté intellectuelle et je le fais avec les moyens qui sont les miens IRL. Mon héros en la matière ce n'est pas Orwell (que je connais mal) mais Karl Kraus. Mais je ne vois pas du tout la malhonnêteté intellectuelle où tu la vois, toi. Pour moi, les éditions de Minuit, leurs revues, leurs auteurs, c'est au contraire ce qui s'est fait de mieux, intellectuellement et moralement, dans le monde intellectuel français contemporain...

		Citation : Karl Kraus

+1
Le cahier de l'Herne qui lui est consacré est une merveille.
Ses aphorismes sont d'une cruauté et d'une vivacité qui manquent aujourd'hui.
Je me souviens par exemple d'une de ses phrases laconiques qui résume bien Nietzsche et le nazisme :
"Le surhomme est un idéal prématuré qui suppose l'homme"