En février, achetez et riez !

ou bien cà

OUAH, COOL !!!!


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tj -> merci pour les liens : je vais tâcher de voir ça...

		BC : Je ne vois pas en quoi s'appeler "le Journal d'Astérix et Obélix" est un signe de mauvaise qualité... Astérix était une excellente BD jusqu'à la mort de Goscinny. C'était la locomotive du journal et la formule pouvait booster les ventes sans rien préjuger de son contenu. Pilote m'est toujours apparu comme un journal d'excellente qualité... Souvent en butte à des difficultés de vente il a cherché des formules variées avec plus ou moins de bonheur commercial. Mais les BD sélectionnées par Goscinny étaient toujours d'excellente qualité... Je veux bien qu'on me prouve le contraire... Goscinny -c'est bien connu mais c'est vrai- a su faire coexister de la BD traditionnellle un peu réac comme celle de Greg, qui avait sa faveur, avec celle de jeunes gens en colère de la génération 68 comme Gotlib, Mandryka ou Druillet, qui étaient moins sa tasse de thé mais dont il reconnaissait le talent... Sans lui et Pilote, la BD française n'aurait sans doute pas été ce qu'elle a été à une époque, l'une des plus inventive du monde. Je crois que c'est la première formule de Pilote, les trois premières années, qui était beaucoup copié sur Eagle... Par exemple l'idée du Pilotorama en pages centrales venait de Eagle. cela dit il y a bien longtemps que je n'ai pas lu un numéro de Pilote. ma collection, incomplète, moisit dans ma cave...

Er... Astérix et Obélix c'est quand même un peu l'archétype de la BD franchouillarde et bôf-bôf ; même si j'aime beaucoup, nostalgie oblige, je suis bien obligé de constater qu'on a quand même fait largement mieux depuis, à la fois sur le plan artistique et sur le plan narratif... C'est à peu près tout ce que je voulais dire.

Quant à Pilote, oui c'était une excellente revue en son temps mais d'une part l'époque est révolue, et d'autre part on faisait bien mieux sur d'autres continents au même moment : au Japon, la culture manga de l'époque a alimenté toute la révolte de la génération des années 60 qui affichait haut et fort sa culture BD, ce que les soixante-huitards de chez nous n'ont jamais fait – il a fallu attendre la seconde moitié des années 70 et Métal Hurlant pour voir apparaître une BD qui avait vraiment des choses à dire...

J'aime beaucoup la BD franco-belge, mais pendant bien longtemps ça n'a été que du Mickey à peine amélioré.

J'avoue être assez surpris de ce type de dénigrement sur Asterix, Goscinny et Pilote (Matin! Quel journal)

1) La BD Asterix a quand même atteint des sommets dans les 70s aussi bien au niveau de la maitrise picturale de Uderzo quand dans les dialogues qui valent bien du Audiard Il ne faut jamais parler sèchement à un numide.
Asterix en Corse est une oeuvre phare de la BD. Alors peut être que les choses ont changé depuis 74, cela dit, c'est ce qui se faisait de mieux à l'époque. AMHA.

2) Le journal Pilote a également été une révolution en soi: la BD qui était un monde reservé à la jeunesse à travers les hebdos belges de Dupuis ou Casterman devenait enfin adulte. Ca me fait quand même sourire le blabla sur les publications nippones: j'ai vécu ma jeunesse dans les 70s et j'ai été durablement marqué, d'abord par Spirou en tant que gosse, puis ado par Pilote et ses descendants naturels que furent Metal, Fluide et l'Echo: par contre, les premières traces (de pneu) que j'ai pu percevoir des petits miquets japs, c'était à travers Candy (Raton) et Gueuldecrade à partir de 77. Qu'on ne vienne pas me raconter que la BD nipponne était "de meilleure qualité" ou "plus significative au niveau du vécu" à l'époque, ce serait des carabistouilles comme on dit à Marcinelle. Peut être qu'aujourd'hui les d'jeuns sont plus influencés par cette culture nipponne, je n'en ai aucune idée: toujours est il que les Pilote, Goscinny et Asterix étaient des phares culturels au tournant des années 60-70. Et ce n'est pas en crachant dessus que cela va changer l'histoire.
Quant au niveau de qualité, il s'agit là bien entendu d'une question totalement subjective: je perçois personnellement beaucoup plus de talent dans une page d'Uderzo que dans 100 pages de manga.

D'ailleurs, si je n'aime pas les mangas, c'est parce qu'il n'y a pas de phylactère.
D'où la question: SI Y A PAS D'BULLE DANS MANGA, ALORS QUESQU'Y A?

J'ai jamais été très Astérix mais plutôt Tintin dans le genre gros classique, mais si j'y rentre, rarement, ça marche complètement. Je plussoie sur la maîtrise graphique et les dialogues.

Par contre, je pense que Gui ne parle pas des mangas que nous pouvions lire en France à l'époque mais de la bd nippone globalement. Je ne m'y connais pas plus que ça, mais il faut bien avouer qu'au niveau du langage graphique, dans le genre gros classique, que si Astérix ou Tezuka, c'était du ciné, Astérix aurait un petit côté Méliès. Les thèmes développés, les moyens graphiques utilisés chez le deuxième sont excellentissimes et d'une modernité flagrante.

		Citation : Gueuldecrade

hum...

		Citation : Peut être qu'aujourd'hui les d'jeuns sont plus influencés par cette culture nipponne, je n'en ai aucune idée: toujours est il que les Pilote, Goscinny et Asterix étaient des phares culturels au tournant des années 60-70. Et ce n'est pas en crachant dessus que cela va changer l'histoire.

C'est vrai. Mais ceci dit, ce n'est pas non plus en crachant sur les mangas qu'on enlevera le fait que :
1. La bd nipponne a une qualité et une histoire qui remonte à loin et que Tezuka vaut bien Uderzo ou Hergé.
2. Que "Tezuka" - et ces confrères - travaillaient sur une forme qui allait conquérir le monde, et "Uderzo" une forme vouée à disparaître sans doute...

Dans Manga, y'a des bruits, juste c'qu'il faut
Dans Manga, y'a du mot oui mais pas trop

Je veux bien admettre que j'ai été un peu lapidaire mais d'un autre côté si on ne fait pas de généralités on ne parle jamais de rien puisqu'il y a toujours des exceptions sur lesquelles se faire des migraines à travers des discussions qui n'en finissent jamais et d'où il ressort des évidences comme quoi, par exemple, certains artistes sont meilleurs que d'autres...

Tu n'aime pas les mangas, tant pis pour toi – et, non, tu ne sais pas ce que tu rates, surtout avec les références que tu viens de sortir : de mon côté, si je devais juger la BD franco-belge à Titeuf ou à la série des blondes....

Par contre, je connais bien les références franco-belges que tu évoques et, si je les aime beaucoup toutes à leur manière, je suis bien obligé d'admettre qu'à côté des œuvres qui ont accompagné – et même encourage, voire alimenté – les contestations étudiantes au Japon dans les années 60, ça reste des choses assez simples : par exemple, aucune BD n'a jamais évoqué la vie quotidienne d'une famille de survivants dans les ruines d'Hiroshima au lendemain de la bombe – et si ce genre de chose ne te calme pas, c'est que tu es de mauvaise foi : il n'y a pas d'autres mots...

Je pourrais t'en citer d'autres mais j'ai des choses plus importantes à faire. Par contre, je peux te recommander de lire mon dossier Akira : 20 ans après sur mon blog où plusieurs références sont citées ici et là ; tu n'auras aucune difficulté à en trouver l'adresse...

		Citation : par exemple, aucune BD n'a jamais évoqué la vie quotidienne d'une famille de survivants dans les ruines d'Hiroshima au lendemain de la bombe

En même temps, on n'a pas connu un bombardement atomique...

J'oubliais.


PS : J'aime beaucoup les mangas aussi. En particulier Gens d'Hiroshima...