En Mars que liras -tu ?

Arrière-plan géopolitique lointain et évoqué de manière subliminale.
Il n'entre d'ailleurs pas du tout en ligne de compte puisque l'intrigue se déroule en Alaska au moment de la rétrocession de ce territoire aux tribus amérindiennes, après que celui-ci ait servi de refuge aux Juifs ; les rescapés de la Shoah et les autres. L'échec de la création de l'Etat d'Israël joue un rôle beaucoup plus important dans le déroulement de l'intrigue.
Donc, ce n'est pas une banale uchronie sur la Seconde Guerre mondiale.
Je crois que le classement de Le Club des policiers yiddish en uchronie et les prix SF et assimilés qu'il a reçu sont en définitive des faux amis.
Ce roman plaira davantage aux amateurs de romans noirs (j'en suis).

		Citation : Ce roman plaira davantage aux amateurs de romans noirs (j'en suis).

Itou.
Mais je persiste à penser que de donner des récompenses comme le Hugo à des romans qui flirtent avec le genre sans y être vraiment inscrit n'est pas une mauvaise chose en soi
et ça change des McMaster Bujold...

		Citation : Donc, ce n'est pas une banale uchronie sur la Seconde Guerre mondiale. Je crois que le classement de Le Club des policiers yiddish en uchronie et les prix SF et assimilés qu'il a reçu sont en définitive des faux amis. Ce roman plaira davantage aux amateurs de romans noirs (j'en suis).

1) define : banale

2) il n'en reste pas moins que c'est donc bien une uchronie sur la seconde guerre mondiale (avec un point de divergence en 1940 si j'ai bien compris et liée à la Shoah), comme quoi il m'arrive de tomber juste.

		Citation : Mais je persiste à penser que de donner des récompenses comme le Hugo à des romans qui flirtent avec le genre sans y être vraiment inscrit n'est pas une mauvaise chose en soi et ça change des McMaster Bujold...

Pourquoi pas en effet. Par contre, cette démarche a déjà été périodiquement proposée, parfois tentée et même réussie (on se souviendra du S. Clarke de 2005), cela n'a jamais servi à rien (dans mon souvenir).

Libre à chacun de ne pas aimer Bujold, il y a même eu des Hugo pire que cela.

		Citation : cela n'a jamais servi à rien (dans mon souvenir).

Tu veux sans doute dire dans la perspective de sortir le genre d'un hypothétique (ou pas) ghetto,
alors je te rejoins,
a l'inverse on peut le voir aussi comme une volonté d'ouvrir les goûts du lecteur du fandom à d'autres perspectives ou simplement une reconnaissance de la généralisation de thèmes SF dans l'ensemble des genres litteraires.

		Franz : Sinon je vais être colère.

Tu pourrais nous faire une chronique?? hein hein dis !

Tombe à pic le up de Jim, vous pourriez même ouvrir les portes de l'Atelier pour ce Hugo contesté, contestable.

		Citation : Tu veux sans doute dire dans la perspective de sortir le genre d'un hypothétique (ou pas) ghetto, alors je te rejoins,a l'inverse on peut le voir aussi comme une volonté d'ouvrir les goûts du lecteur du fandom à d'autres perspectives ou simplement une reconnaissance de la généralisation de thèmes SF dans l'ensemble des genres litteraires.

pour l'ouverture des gouts du fandom à d'autres perspectives, c'est, exprimé comme cela, un peu condescendant comme idée, je ne suis pas convaincue que le fandom soit aussi étroit d'esprit ou de culture que l'on veut bien le laisser croire et qu'il ait forcément besoin d'un coup de pouce pour cela.

Pour la reconnaissance de la généralisation des thèmes SF, c'est à mon avis aux prix "classiques" d'avoir cette démarche, vu les récents, fort discrets et nombreux emprunts au genre.

Je vais être claire, pour avoir plusieurs fois nominé et voté pour le Hugo, c'est à chaque fois, en particulier dans la catégorie reine, pour moi un vote stratégique. Ce n'est certainement pas l'esprit initial de ce prix, mais (et je ne suis pas la seule), mon vote est plus une tentative d'influer sur la direction que prend le genre que le résultat d'une stricte appréciation littéraire d'une oeuvre.

		Citation : 1) define : banale

Toutes les uchronies qui placent leur enjeu strictement autour de la Seconde Guerre mondiale ; ses causes, son déroulement et ses conséquences.
Ce qui n'est pas le cas du Chabon.

		Citation : 2) il n'en reste pas moins que c'est donc bien une uchronie sur la seconde guerre mondiale (avec un point de divergence en 1940 si j'ai bien compris et liée à la Shoah), comme quoi il m'arrive de tomber juste.

Pas seulement.
Je dirai plutôt un faisceau de divergences. L'une de découlant pas forcément des autres.

Ayé .
Ai fini la minute prescrote pour l'assaut de Leroy .
Je vois bien ce qui a du t'énerver , Olivier .
Moi ça m'a fait rire , juste pour le fun . Mais je ne renouvellerais pas l'expérience .
La SF ne sert que de vague caution à une autofiction complaisante , à mi chemin entre (ce que j'imagine être) du SAS et le guide des vins Hachette.
Je ne pensais plus qu'on éditait des trucs comme ça ....

Ce qui me gonfle chez Leroy, c'est son coté gros sabots politiques, aussi fin que Kesselring.
Alors que pourtant, son premier roman politique, La monnaie bleue était vraiment pas mal du tout.

J'ai fini le Xavier Bruce, qui est vraiment un bon roman. Je me lance dans un Ian Kershaw : Hitler, essai sur le charisme en politique, qui essaie de répondre à la question comment cela a-t-il été possible ?

		Citation : Ce n'est certainement pas l'esprit initial de ce prix, mais (et je ne suis pas la seule), mon vote est plus une tentative d'influer sur la direction que prend le genre que le résultat d'une stricte appréciation littéraire d'une oeuvre.

Demarche interessante
Pourrais tu donner un ou des exemples de tes choix et tes motivations sur l'évolution du genre ?