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En 2022, que le cinéma ne soit pas cafardeux


  Sujet proposé le 06/01/2022 à 16h26 par Olivier
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bruss

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08/05/2007
2883 messages
RE : En 2022, que le cinéma ne soit pas cafardeux 21/11/2022 à 16h42  
1883
Créée par Taylor Sheridan (2021 - 2022 )
Avec Sam Elliott, Tim McGraw, Faith Hill
1saison 10 épisodes .

Synopsis :
Préquel de Yellowstone qui sera centrée sur la famille Dutton alors qu'elle entreprend un voyage vers l'ouest à travers les grandes plaines vers le dernier bastion de l'Amérique indomptée. C’est un récit brutal de l’expansion occidentale et une étude approfondie d’une famille fuyant la pauvreté pour chercher un avenir meilleur dans la terre promise des États-Unis - le Montana.

Une grande série ! :)
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Jim

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17/08/2005
5686 messages
RE : En 2022, que le cinéma ne soit pas cafardeux 24/11/2022 à 12h16  
The sadness de Rob Jabbaz.

Un film taïwanais qui a fait un certain bruit dans le petit monde du cinéma d'horreur.
Par son extrémisme : ses infectés ne se contentent pas de tuer ou dévorer, ils torturent et violent.

Par un phénomène classique d'attirance/répulsion, j'hésitais à le voir.
J'aurai dû m'abstenir.

Pas à cause de sa violence : j'ai vu pire, et plus problématique, ailleurs ; mais parce que le trouve doublement malhonnête.

D'une part, dans ses scènes horrifiques.
Les éléments potentiellement les plus dérangeants sont systématiquement escamotés, par le maquillage (douches de sang et prothèses caoutchouteuses) ou la mise en scène (cadrages de loin, hors champs). Et c'est grossièrement fait (rien à voir avec l'habileté d'un Tobe Hooper dans Massacre à la tronçonneuse).
Le film s'offre un réputation de cinéma trash digne des video nasties d'antan, à peu de frais car il présente souvent du vide.

D'autre part, dans ses manœuvres pour faire paraître le récit plus intelligent qu'il n'est.
Youtubeur conspirationniste, #MeToo vs boomer, satire de propagande gouvernementale (chinoise ?) : autant de sujets évoqués dans des saynètes sans lendemains.
Du soupoudrage pour donner du grain à moudre à la critique.
(Et je ne m'étendrai pas sur la tentative d'injecter une dose d'humour au milieu de tout ça via un personnage des plus caricatural.)

Bref, j'aurai vu en 2022 deux films d'horreur (celui-ci et dernier Candyman) qui m'auront non seulement déplu mais bien énervé...!

(Je devrais me faire une double programme The VVitch + The Strangers, tiens : ça me rappellera le bel été 2016.)
Signature de Jim "Je déteste les discussions, elles vous font parfois changer d'avis."
dernière édition : 24/11/2022 à 13h36   Consulter le profil de Jim  Envoyer un message privé à Jim  
Olivier

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02/09/2004
9214 messages
RE : En 2022, que le cinéma ne soit pas cafardeux 24/11/2022 à 13h40  

Citation :

Bref, j'aurai vu en 2022 deux films d'horreur (celui-ci et dernier Candyman) qui m'auront non seulement déplu mais bien énervé...!

J'hésitais à aller voir ces films, mais un je ne sais quoi m'en a dissuadé.
J'ai finalement bien fait.

J'ai la désagréable impression que le cinéma d'horreur (ou une bonne partie de sa production) est devenu un produit de consommation standardisé, comme les films de super-héros, les Star (Trek, Wars). Un processus qui a, pour moi, commencé avec le slasher.
Nous ne sommes plus à l'époque des mauvais genres à petits budgets et grandes libertés. Hélas.
Signature de Olivier "Un monde nouveau va naître, un monde dans lequel il n'aura pas sa place. Il est trop clairvoyant pour lutter contre lui ; mais il ne feindra pas de l'aimer." George Orwell
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Jim

Inscrit le :
17/08/2005
5686 messages
RE : En 2022, que le cinéma ne soit pas cafardeux 24/11/2022 à 16h40  

Olivier :

J'ai la désagréable impression que le cinéma d'horreur (ou une bonne partie de sa production) est devenu un produit de consommation standardisé, comme les films de super-héros, les Star (Trek, Wars).

Pour certaines productions, c'est clairement ça.
Surtout aux États-Unis, où la Warner gère l'"univers Conjuring" comme d'autres "l'univers Marvel".

Et la standardisation ne s'arrête pas aux produits bas de gamme, si j'ose dire.
D'aucuns pointent une uniformisation des productions de la société A24, chantre de la "elevated horror", avec esprit de sérieux, tempo lent et touche arty au cahier des charges.


Olivier :

Un processus qui a, pour moi, commencé avec le slasher.

Ça s'entend. Le sous-genre chéri des années Reagan...


Olivier :

Nous ne sommes plus à l'époque des mauvais genres à petits budgets et grandes libertés. Hélas.

Difficile de faire éclore des sujets singuliers par les temps qui courent, propices au manichéisme.
D'un côté, un courant progressiste qui a des effets positifs, en s'ouvrant à plus de variété de protagonistes et de récits possibles (minorités ethniques, queer/trans, etc.), mais aussi des effets pervers : surtout ne pas offenser...
De l'autre, un courant réactionnaire qui fait le lit au regain du puritanisme (moral ou religieux – voir les multiples films d'exorcismes qui versent dans la propagande chrétienne).

Néanmoins, je reste persuadé qu'il y a encore de la place pour des propositions originales.
Il y a une telle quantité de films produits (surtout pour les plateformes de streaming, auxquelles je ne suis pas abonné, plutôt que pour les salles..), qu'on doit bien pouvoir en trouver.
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dernière édition : 24/11/2022 à 16h40   Consulter le profil de Jim  Envoyer un message privé à Jim  
Olivier

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02/09/2004
9214 messages
RE : En 2022, que le cinéma ne soit pas cafardeux 24/11/2022 à 17h38  

Citation :

Néanmoins, je reste persuadé qu'il y a encore de la place pour des propositions originales.
Il y a une telle quantité de films produits (surtout pour les plateformes de streaming, auxquelles je ne suis pas abonné, plutôt que pour les salles..), qu'on doit bien pouvoir en trouver.

J'ai eu une très bonne surprise avec X de Ti West.
L'auteur joue avec intelligence des clins d’œil au slasher et à Massacre à la tronçonneuse, et en profite pour botter le cul du pseudo-progressisme et du puritanisme.
Si on ne sort pas de cette tenaille que tu décris, on sera vraiment dans la merde.
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Butch

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29/09/2012
780 messages
RE : En 2022, que le cinéma ne soit pas cafardeux 28/11/2022 à 10h12  

Jim :

Difficile de faire éclore des sujets singuliers par les temps qui courent, propices au manichéisme.

La difficulté ne vient que du financement, dans la mesure ou tous ceux qui pourraient investir ont la trouille. Si on fait un parallèle avec l'industrie automobile. 10 ans en arrière, en France, on produisait des décapotables, des coupés, des citadines... etc Aujourd'hui, chaque marque propose sa collection de bétaillères, dans toutes les tailles et toutes les gardes au sol: des deux volumes 4 portes et 4 places, taillés à la serpe chez Peugeot, consensuels chez Renault et hideux chez Citroën. Comme pour les produits culturels, c'est le japon qui produit les choses les plus originales.

Jim :

D'un côté, un courant progressiste qui a des effets positifs, en s'ouvrant à plus de variété de protagonistes et de récits possibles (minorités ethniques, queer/trans, etc.), mais aussi des effets pervers : surtout ne pas offenser...
De l'autre, un courant réactionnaire qui fait le lit au regain du puritanisme (moral ou religieux – voir les multiples films d'exorcismes qui versent dans la propagande chrétienne).

N'ayant jamais vu de spectateurs des films de James Wan se précipiter au presbytère, je pense que c'est la même chose. Ces films placent l'iconographie chrétienne au niveau d'Anne Rice et de Mary Shelley. C'est Barnum avec un missel.
L'American Gods de Netflix illustre exactement mon propos. Il s'agit de mettre tout le monde au même niveau, toutes choses devant être égales. La minorité égale la majorité comme le Lucifer de la Vetis Latina égale celui de Gaiman avec quelque part l'idée que ceux qui croient en un au-delà valent bien ceux croient en Sandman à savoir le montant de leur abonnement.
Signature de Butch Tout refuser et continuer.
dernière édition : 28/11/2022 à 10h15   Consulter le profil de Butch  Envoyer un message privé à Butch  
Jim

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17/08/2005
5686 messages
RE : En 2022, que le cinéma ne soit pas cafardeux 28/11/2022 à 12h08  

Butch :

La difficulté ne vient que du financement, dans la mesure ou tous ceux qui pourraient investir ont la trouille.

C'est comme toujours le nerf de la guerre.

Du côté d'Hollywood, les grands patrons des studios d'hier étaient tout aussi avides d'argent que ceux d'aujourd'hui, mais conservaient néanmoins un minimum de connaissances du cinéma.
De ce que disent nombre de réalisateurs américains, le niveau culturel des producteurs actuels est consternant ; et pour savoir ce qu'il doivent mettre dans un film, ils s'en remettent exclusivement au service marketing qui leur indiquent les cases à cocher pour plaire, ou plutôt ne pas déplaire, au plus grand nombre.

Du côté français, après le succès surprise de Grave, le CNC a consacré un des appels à scénario aux récits de genre.
De ce que j'ai pu en lire des projets qui ont abouti sur les écrans, comme La nuée ou Ogre, ce sont des films qui ambitionnent de mêler le drame social/psychologique au "mauvais genres" mais n'osent pas embrasser pleinement la dimension fantastique/horrifique de leurs sujets (et finissent le cul entre deux chaises).


Butch :

C'est Barnum avec un missel.

Ce n'est pas subtil pour un sou*, certes, et ça ne convertira pas les non-croyants.
À mon sens, le message, grossier mais répété ad infinitum, vise surtout les (jeunes) croyants qui pourraient douter ; car le doute, c'est mal.


* exemple récent : dans son dernier documentaire, très orienté (quand un médecin pose l'hypothèse d'un trouble dissociatif, il traduit derechef par possession démoniaque), William Friedkin se faisait le chantre du père Amorth, prêtre exorciste du Vatican.
Et bien, ce dernier sera bientôt le héros d'un film, réalisé par un spécialiste de film d'action US lambda, où Russell Crowe lui prêtera ses traits.
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Butch

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RE : En 2022, que le cinéma ne soit pas cafardeux 28/11/2022 à 13h28  

Jim :

car le doute, c'est mal.

Alors en fait non. Sans rentrer dans le détail, un paroissien qui ne doute pas ne se remet jamais en question, comme un woke, un flic ou un député. Sa foi ne vaut que dalle puisque construite sur l'orgueil.
Sinon, mon exorciste préféré reste Alexander Anderson, question de style.
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Olivier

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02/09/2004
9214 messages
RE : En 2022, que le cinéma ne soit pas cafardeux 29/11/2022 à 10h38  

Citation :

Du côté d'Hollywood, les grands patrons des studios d'hier étaient tout aussi avides d'argent que ceux d'aujourd'hui, mais conservaient néanmoins un minimum de connaissances du cinéma.
De ce que disent nombre de réalisateurs américains, le niveau culturel des producteurs actuels est consternant ; et pour savoir ce qu'il doivent mettre dans un film, ils s'en remettent exclusivement au service marketing qui leur indiquent les cases à cocher pour plaire, ou plutôt ne pas déplaire, au plus grand nombre.

Il y avait d'autres relations entre acteurs et studios, puisqu'ils étaient souvent salariés (John Wayne pour les blockbusters ou Ronald Reagan pour les séries B médiocres).
Jean-Patrick Manchette a écrit des choses assez saisissantes à ce sujet dans Les yeux de la momie.

Parmi les réalisateurs originaux, il y a notamment Alejandro Amenabar, qui s'est illustré dans de nombreux genres (Agora est l'un des rares peplums à avoir été saluté par Jerphagnon).
Pas du ciné de genre à proprement parler, même si on peut trouver ici ou là d'agréables surprises comme It comes at night ou The witch.
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Jim

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RE : En 2022, que le cinéma ne soit pas cafardeux 29/11/2022 à 12h15  
+1 concernant Alejandro Amenábar.

J'ai beaucoup aimé Ouvre les yeux, Les autres et Agora.

Regression, son retour au cinéma après six ans d'absence, m'avait beaucoup déçu mais je parie que Lettre à Franco, dont tu disais du bien ici, corrigera ça.
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dernière édition : 29/11/2022 à 12h15   Consulter le profil de Jim  Envoyer un message privé à Jim  
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