En 2018, un rythme de lecture inuit !

Fini Le langage de la nuit d’Ursula Le Guin : la seconde moitié (de l’importance du style en fantasy, du personnage dans le roman...) s’est avérée au moins aussi intéressante et agréable à lire que la première.


Fini également L’univers des goules de Jacques Finné, sur lequel je suis partagé.

Je lui sais gré de proposer un ouvrage de référence sur cette figure « mal-aimée » du fantastique (plutôt qu’un énième volume sur le thème du vampire, par exemple) mais je lui trouve une méthodologie flottante et des répétitions excessives (et bien que ce soit une autre histoire, son ton, son style, m’irritent assez, sur plusieurs points).

Finalement, comme ses Panoramas de la littérature fantastique américaine, je retiendrai surtout ses exposés clairs des origines d’un mythe et ses aperçus sur quelques nouvelles que je lirais volontiers.

Equateur de Antonin Varenne.
Roman d'aventures, entre États-Unis et Amérique du Sud, avec des Indiens, des tueurs de bisons, des révolutionnaires, des escrocs et plein d'autres choses. Je ne m'ennuie pas, mais c'est tout de même un cran en-dessous Trois mille chevaux vapeur.

Les deux premières nouvelles d'Au fond du gouffre de Peter Watts.
C'est pas mauvais, mais pas palpitant non plus.

La première est une réécriture de The thing de Carpenter, du point de vue de la chose.
De la fanfiction donc, mâtinée de hard-sf (l'auteur est docteur en biologie pélagique). On y suit la créature, seule, qui se retrouve confrontée à des inconnus belliqueux, et d'une biologie définitivement... autre. Curieusement, c'est assez lent, puisque la créature découvre des corps fort étranges (ah, la biologie). Plutôt bien vu, à condition d'accrocher à un style et une narration qui n'ont rien à voir avec Carpenter.
La deuxième est assez bizarre, un brin ésotérique. J'ai vaguement compris qu'il s'agissait d'une IA dans un drone ou un truc du genre, qui s'éveille au libre-arbitre. Là encore, c'est très lent, et nous y retrouvons un certain goût pour l'altérité. Mais c'est assez touffu, et un brin mou. L'identification et l'empathie avec une IA sont limitées, voire nulles.
Rien de renversant, donc je fais une pause là encore.

Nouvelles de la mère patrie de Dmitri Glukhovsky, chez L'atalante.
Découverte de l'auteur (j'aime beaucoup découvrir un auteur via ses nouvelles), dont je n'ai rien lu jusqu'à présent.
J'ai presque fini la première nouvelle, et j'aime beaucoup. C'est assez russe, dans son goût de l'étrangeté, le déphasage entre l'héritage de l'URSS et la Russie actuelle, et un humour teinté d'absurde et de fantastique, assez différent du nonsense british.

Astérix - La galère d'Obélix - Goscinny et Uderzo .

Ah, les « Astérix »...

Bien que je me sois arrêté au n° 17 (« Le Domaine des Dieux » – très bon, dans mon souvenir), on peut dire que je suis tombé dedans quand j’étais petit. ^^

Mon défunt oncle les collectionnait et pendant que « les grands » jouaient aux cartes, je m’installais (ou plutôt, m’enfouissais) dans le canapé pour me plonger dans les aventures de ces irréductibles Gaulois et de ces fous de Romains !

Void Star de Zachary Mason, du postcyberpunk poumpatapouf. Je ne suis pas plus enthousiasmé que cela.

Xeelee: Redemption , de Baxter . Ca demarre fort avec un sense of wonder toujours au RDV, ca s'enlise par le mileu et ca finit poussivement en recyclant ( rabachant?) des vieux themes chers a Baxter sans originalité. Un opus bien contrasté , qui laisse un souvenir mitigé , la faute a des soucis personnels evoqués dans sa postface ?
Too like the lightning d Ada Palmer .Ceux la je me les reservais pour un moment plus calme apres un ete delirant question boulot . La ca tombe bien , je fais pas mal d avion en plus . Apres tout le bruit qui a accompagné sa sortie , je dois reconnaitre l'ambition de l'entreprise . Malheureusement , pour le coup , le sense of wonder se fait attendre ... Une intrigue une peu touffue , des choix syntaxiques un peu lourdingues a mon sens mais dans l air du temps, et surtout des Deus ex Machina trop frequents : le premier tome m 'a laissé bien tiede ( pas insensible comme le quatuor de Jerusalem , mais loin d 'être enthousiasmé comme The Golden Age de Wright par exemple ). J'espere que les tomes suivants vont se reveler de meilleure facture !

La Voie des roses, d'Elisabeth Vonarburg, 2e tome de sa trilogie en cours (Les Pierres et les Roses, une uchronie habile dans un univers de fantasy historique, identique à celui où se déroule sa pentalogie Reine de Mémoire, mais 6 siècles + tôt). AMA un poil en dessous du tome précédent, mais une plaisante lecture. J'aime le style de l'auteure, faut dire... mais tout le monde le sait :-).

En train de relire Le Bâtard de Kosigan, de Fabien Cerutti. Je suis moins fan qu'à première lecture. Peut-être le contraste entre deux styles d'écriture aussi opposés que possible, après le Vonarburg ?

Les enquêtes de Martin Hewitt de Arthur Morrison .