En 2018, un rythme de lecture inuit !

Moonglow de Michael Chabon.

Deux nouvelles censées, selon Jacques Finné, traiter du thème de la goule.


_ Tout au fond de Robert Barbour Johnson :

Celle-ci est présentée comme une des nouvelles préférées des lecteurs de Weird Tales.
De nos jours, l'intrigue ne présente plus guère de surprise mais l'ensemble reste diablement efficace car parfaitement équilibré.

Entre impressions directes et discours indirect, horreurs explicites ou suggérées,
c'est toute une Histoire des goules remontant, aux heures les plus sombres de la nuit,
de profondeurs inconnues au métro new-yorkais, qui nous est racontée.

Oldy but (very) goody.


_ La mer était humide autant qu'humide se peut de Gahan Wilson :

Celle-là, il faut vraiment tirer très fort par les cheveux pour la raccorder à la figure de la goule… Qu'importe, parce que c'est une nouvelle remarquable.

Articulant tout son récit autour d'un poème tiré de De l'autre côté du mirroir de Lewis Carroll : "Le morse et le charpentier", l'auteur instille dès le premier paragraphe une étrangeté singulière à son texte, qui ne se résolve qu'en laissant place qu'au sentiment de l'inéluctable, et à la tristesse.

Brillant.

Le tiroir secret de Charles Barling.

Seven Surrenders : la suite de too like the lightning . Bon , apres avoir failli peter un plom dans les 50 premieres pages ( qui tournaient decidement trop au bavardage ) j 'ai été récompensé par une deuxiéme tome bien plus prenant . Ca commence a prendre bonne figure , mais la patience qu'il faut avoir !
Upon this Rock de Maruseck : un objet tres étrange, fort eloigné de ses précédents livres , tres ancré dans sa realité quotidienne de pionnier du fin fond de l'Alaska . Ici aussi , ca part tres lentement , et l'immersion fouillée dans une famille de frappadingues religieux fondamentalistes m 'a vite lassé. Je dois avoir un seuil de tolérance relativement bas aux dingueries justifiées par des citations tordues tirées de la Bible a tort et a travers , meme dans un bouquin de fiction . Ca doit parler tres fort a un public US par contre . Premier tome d'une trilogie annoncée , pas sur de tenter l'aventure ...

Danger : mémoire de P.-J. Hérault Hérault,

Je m'embarque pour un long périple dans Salem de Stephen King.
Comme toujours, la préface est fort intéressante, et j'aime beaucoup que l'on dépoussière le gothique de ses oripeaux (je dois bien avouer ne jamais avoir lu Dracula, et ne pas avoir une haute estime pour la plupart des films de vampires qui reprennent l'esthétique gothique, de la Hammer à Coppola, seule l'ironie -mordante- de Polanski ayant trouvé grâce à mes yeux).
C'est donc peu dire qu'Anne Rice m'a toujours barbé.

		Citation : C'est donc peu dire qu'Anne Rice m'a toujours barbé.

[cite]

+ 1 !!!

Vous etes durs avec Anne Rice , tous ne sont pas barbant , surtout les suites ...`Salem fait partie des grandes réussites de King première période , AMA.
D4ailleurs a ce propos , j'ai the Outsider au frais . Il m' a l'air pas mal intéressant , tire plus du coté polar .

Après Moonglow, excellent roman de Michael Chabon, j'ai dévoré Nami de Bianca Bellová, un conte écolo qui n'est pas sans rappeler Emir Kusturika et Antoine Volodine. Très bien.
Maintenant, retour chez les frères Strougatski avec Destin Boiteux, roman dans le roman où il est question du rapport de l'écrivain avec le pouvoir. Il fallait ruser avec l'autorité en URSS.

Salem est le seul roman de King que j'aie lu (sans préface).
Je m'y étais pas mal ennuyé...

Prendre le vampire façon Dracula et le transporter dans une bourgade américaine,
ça m'intéressait; mais je n'avais pas trouvé que King en faisait grand chose
(ou alors j'avais la tête ailleurs).