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  Sujet proposé le 17/12/2009 à 22h56 par Ultrarat
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Gui

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10/08/2006
2910 messages
RE : Avatar 04/02/2010 à 15h00  

Morca :

Apparemment, l'interdit portait sur la fécondation - ne pas donner d'enfants qui ne soient pas du père, non sur la fidélité tel qu'on l'entend maintenant.

Je ne pourrais pas te renseigner davantage, mais en tous cas c'est intéressant comme idée...


Morca :

J'ai souvenir d'avoir lu que l'insistance sur le mariage et son aspect "incassable" avait été pris par les premiers chrétiens en opposition à des moeurs romaines. [...]

Ce qui va bien dans le sens de la domination politique : on anéantie les moeurs de la civilisation précédente pour mieux prendre sa place. Coup classique : ils ont fait pareil avec le paganisme et les révolutionnaires avec les nobles quelques siècles après ; la méthode est efficace, quel que soit la doctrine concernée...


Morca :

Je ne sais si le rapport qu'on fait habituellement (et peut-être rapidement) entre confession et scéance psy permet de conclure à la similarité confesseur/psy.
[...]

Dans un registre semblable, et assez cocasse, les tenanciers de bistrot joueraient eux aussi un rôle semblable

Mais je fréquente peu les bistrots


Olivier :

C'est un peu le graal de la science contemporaine : la gravité quantique. Mais cela ne signifie en rien que l'une et l'autre théories, vérifiées, sont fausses.

C'est un autre débat. Je voulais juste dire que la science elle aussi aboutit à ses propres contradictions


Olivier :

Ah non, pas du tout. Je pointe la contradiction au sein même des Ecritures.

Les divers chapitres des Écritures ont été rédigés avec plusieurs siècles d'écart parfois : pendant ce temps, la religion a obtenu un pouvoir politique ; sans compter qu'à auteurs différent, idées différentes


Olivier :

La dimension théocratique des religions n'a rien d'une déviation, elle est dans la nature même des religions, elle oblige le croyant à respecter les rites et les interdits. Elle oblige même parfois à la croyance (répression de l'athéisme hier en Europe, peine de mort pour apostasie en islam, y compris dans l'Afghanistan "libéré" par l'Occident etc.).

On a déjà évoqué ces points et j'ai déjà dit ce que j'en pense : moeurs d'une époque révolue et/ou de civilisations moins démocratiques, peu de respect des catholiques modernes pour l'autorité du pape, etc

N'empêche, on en revient toujours aux mêmes critiques : dépassées ou bien hors de propos... C'est usant à force


Olivier :

Mouais, il n'empêche que la répression de certaines pratiques (l'homosexualité) ou la règlementation d'autres (l'esclavage) doivent aussi entrer dans le jugement.
Une morale se juge aussi parce qu'elle interdit ou non.

L'homosexualité était encore passible de prison en France au début des 80s, si je me souviens bien. Quant à l'esclavage, il existait bien avant que les religions le réglementent

D'accord pour la dernière phrase, mais de quelle morale religieuse parles-tu ? Celle du Moyen-Âge ou bien celle de nos jours, qui est loin d'être appliquée avec fanatisme ?


Olivier :

Je n'ai jamais vu de psychanalyste torturer ou dresser des bûchers !

Par contre, il y a de nombreux exemples de psy qui se sont servis de leur influence sur leurs patients pour en abuser : récemment encore, un psychiatre a été condamné pour avoir violé une de ses patientes sous hypnose. Et que dire de ceux qui deviennent gourous de sectes, ou de ceux qui abusent de leur position de directeur d'une grand institution pour détourner du fric (Crozemarie, par exemple) ? Quel sort leur aurait été réservé en d'autres temps ?

Bref, on en revient toujours à des critiques basées sur des comportements désuets (les bûchers) ou bien à des exemples de gens ou de groupes de gens qui ont abusé d'une forme de pouvoir acquis. Je note, au passage, que tu accuses les religions en général de pratiques qu'elles ont abandonné (ou alors dans des pays où les notions de civilisation différent considérablement des nôtres...) et que tu dédouanes la science des méfaits commis par certains individus (qui ne représente pas la science en général mais se servent néanmoins de l'influence qu'elle leur procure) : je trouves que tu fais un peu "deux poids deux mesures" des fois...


Olivier :

La psychanalyse s'inscrit dans une démarche curative : elle est amplement discutée, mais elle doit être comprise comme telle dans sa finalité.
Alors que la confession a d'autres finalités. Tout d'abord, un effet coercitif, puisqu'elle fut longtemps publique : le croyant se confessait devant tout le monde, à voix haute.

Vision fragmentaire et hautement discutable d'un athée qui ne fait pas, même pour une seconde, l'effort de se mettre à la place d'un croyant 'comme quoi, tu n'as pas l'esprit si ouvert que ça en fin de compte, au passage) et qui donc ne peut pas comprendre l'importance de la confession : purifier l'âme en la délestant de ses péchés, et tout ça dans le seul but de lui ouvrir les portes du paradis au lieu de l'enfer...

Puisque tu donnes l'impression de l'oublier, je te rappelle qu'à une certaine époque la majorité des gens étaient convaincus de l'existence de dieu comme de celle du diable, ainsi que de la lutte qui opposait ces deux-là, lutte qui devait fatalement déboucher sur la victoire de l'un ou de l'autre : la victoire de dieu aurait amené une éternité de bonheur à la création, et la victoire du diable une éternité de malheur. Peu importe ce qu'en pense la science actuelle : à ce moment-là, les gens en étaient persuadés. Alors que faire ? Condamner toute la race humaine aux tourments de l'enfer parce qu'il fallait laisser chacun libre de ses convictions ou de ses actes, ou bien au contraire user de tous les moyens possibles et imaginables pour sauver la création toute entière ? Réfléchis à ça une seconde en te mettant à la place d'un croyant et tu comprendras mieux pourquoi on en a brûlé certains pour mieux sauver les autres... À la limite, et si on tient compte des moeurs de l'époque bien évidemment, c'est une simple question de bon sens


Olivier :

Ensuite, et cela en découle, la religion a toujours voulu s'imposer à nos comportements, contrairement à la psychanalyse. On était obligé à certaines choses au nom de la religion, et l'Inquisition y veillait. Alors que la psychanalyse n'oblige à rien, elle n'est pas coercitive. C'est la liberté de chacun de se faire ou non psychanalyser. Enfin, la psychanalyse n'a jamais réprimé la critique à son encontre.

En même temps, la psychanalyse est arrivée à une époque de libre pensée, alors forcément elle aurait eu l'air bizarre d'adopter les manières de ceux qu'elle condamnait...

Toujours le même problème : on a pas d'exemples concrets de civilisations entièrement gouvernées par la science comme ce fut le cas pour la religion ; impossible de dire ce que ça engendrerait vraiment


Morca :

Sauf que je ne vois pas le rapport entre psychanalyse et compassion.

Quand même, il y a des psy humains...


Morca :

d'ailleurs, je me demande s'il y a lien entre confession et compassion. Les termes "ecoute compatissante" sont-ils des termes consacrés relevant d'une "technique" particulière où juste un avis personnel ?

J'ai pas compris la dernière phrase mais pour la première, oui : du point de vue de la religion, la confession permet de sauver l'âme du pécheur, ce qui permet en retour de contribuer à sauver toute la création comme je l'expliquais plus haut. C'est donc un acte de compassion

Autrement, oui, je crois qu'il y a des curés humains aussi : ce sont pas tous des fanatiques du bûcher, 'faut pas croire...


Morca :

Et le suicide qui est un péché mortel, hein ?

Pour l'âme de celui met fin à ses jours, oui. En tous cas, c'est ce qu'ils pensaient...
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Jim

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RE : Avatar 04/02/2010 à 19h52  
La véritable inspiration d'Avatar : Playboy..!

(Janvier 1971, dixit Paul Di Filippo)
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morca

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27/04/2004
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RE : Avatar 04/02/2010 à 22h37  

Citation :

Quand même, il y a des psy humains...

Je n'en doute pas un instant. Mais dans le cadre de la séance, la compassion serait d'un bien mauvais effet, je pense. En tout cas, si j'allais voir un psy qui, quand je lui dis mes problèmes, me dit "mon pauvre, comme je vous comprends", je demande à authentifier ses diplômes ^^


Citation :

La véritable inspiration d'Avatar : Playboy..!

BON SANG, JE VAIS LE VOIR AU PLUS VITE !!!!!!


Edit de Minuit =======================================================================


Citation :

il y a de nombreux exemples de psy qui se sont servis de leur influence sur leurs patients pour en abuser

Mais pas directement à voir, ces cas-ci étant des transgressions individuelles, comme dans tous les corps de métiers, alors que dans le cas des bûchers cités, fut un temps où c'était dans l'ordre des choses...


Citation :

la psychanalyse est arrivée à une époque de libre pensée, alors forcément elle aurait eu l'air bizarre d'adopter les manières de ceux qu'elle condamnait...

Juste une note perso, si Freud a passé la religion au tamis de "sa" psychanalyse naissante, la psychanalyse globalement n'a pas à condamner la religion - et ne le fait pas je pense.


Citation :

Toujours le même problème

Toujours la même réponse ? :D - (et à première vue, la psychanalyse n'est pas une science, mais bon, hein^^)


Citation :

des curés humains aussi : ce sont pas tous des fanatiques du bûcher

J'en suis persuadé aussi. Les quelques uns que j'ai rencontré n'avait même pas de briquet sur eux...


Citation :

Réfléchis à ça une seconde en te mettant à la place d'un croyant et tu comprendras mieux pourquoi on en a brûlé certains pour mieux sauver les autres..

C't'un peu bizarre, ça... mais je comprends pas... Brûler qui pour sauver qui ?
Attention, je vais avoir l'air de provoquer ou d'être agressif mais ce n'est pas le cas.
Par exemple, puis-je dire aussi : en me mettant à la place d'un nazi, je comprendrais pourquoi il fallait gazer les juifs, les homos, les tziganes etc, pour sauver l'humanité ?
Ou que pour sauver l'URSS et en me mettant à la place d'un stalinien, il fallait bien dénoncer et envoyer au goulag des opposants ???
Je ne veux pas bien sûr faire dire que brûler des sorcières est équivalent aux camps de droite ou de gauche, et assimiler la religion au nazisme, mais ça explique pourquoi je comprends pas cette phrase (enfin je suppose), en un sens - et ce sont les premiers exemples qui me sont venus en tête.
Signature de morca C'est pas vrai, je ne suis pas misanthrope. La preuve, j'ai des amis humains.
dernière édition : 05/02/2010 à 00h08   Consulter le profil de morca  Envoyer un message privé à morca  Visiter le site de morca  
Olivier

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RE : Avatar 05/02/2010 à 14h26  

Citation :

C'est un autre débat. Je voulais juste dire que la science elle aussi aboutit à ses propres contradictions

Certes, mais des contradictions qui se basent sur la réalité, et non sur ce qui a été écrit il y a je ne sais combien de siècles ni par qui (voir les contradictions entre évangiles canoniques, par exemple).


Citation :

L'homosexualité était encore passible de prison en France au début des 80s, si je me souviens bien. Quant à l'esclavage, il existait bien avant que les religions le réglementent

L'adultère existait aussi avant que le monothéisme ne jette l'interdit dessus, contrairement à l'esclavage. Question de choix, qui ne sont pas les miens.


Citation :

D'accord pour la dernière phrase, mais de quelle morale religieuse parles-tu ? Celle du Moyen-Âge ou bien celle de nos jours, qui est loin d'être appliquée avec fanatisme ?

La morale tirée des écritures, agrémentée au fil du zeitgeist, comme l'a si bien analysé Dawkins dans Pour en finir avec dieu. L'esclavage ou la peine de mort étant moins en vogue aujourd'hui, les religieux se focalisent sur d'autres passages de leurs bouquins : zeitgeist...


Citation :

Par contre, il y a de nombreux exemples de psy qui se sont servis de leur influence sur leurs patients pour en abuser

Mais par contre, il n'y a pas de curés pédophiles ?
La différence, c'est que l'Eglise, au courant de ces pratiques illégales, a couvert pendant très longtemps les coupables.


Citation :

Je note, au passage, que tu accuses les religions en général de pratiques qu'elles ont abandonné (ou alors dans des pays où les notions de civilisation différent considérablement des nôtres...) et que tu dédouanes la science des méfaits commis par certains individus (qui ne représente pas la science en général mais se servent néanmoins de l'influence qu'elle leur procure) : je trouves que tu fais un peu "deux poids deux mesures" des fois...

Je n'accuse les religions que de pratiques justifiées par leurs Ecritures.
Tout d'abord, la science ne se base pas sur l'autorité d'une révélation, contrairement à la religion. Ensuite, elle ne désigne pas de déviants à pourchasser. S'il y a effectivement des combats, aujourd'hui autour de la théorie de l'évolution par exemple, je remarque que l'attitude des scientifiques et des religieux créationnistes (je dis bien des créationnistes (y compris l'intelligent design) et non de tous les religieux) n'a rien à voir. S'il y a deux poids deux mesures, ce sont ceux de la science et de la religion.


Citation :

et qui donc ne peut pas comprendre l'importance de la confession : purifier l'âme en la délestant de ses péchés, et tout ça dans le seul but de lui ouvrir les portes du paradis au lieu de l'enfer...

Sauf que la confession n'existe pas dans la Bible : c'est pour ça que les protestants la refuse, par fondamentalisme (au sens de retour aux fondements, c'est à dire aux Ecritures, et non de lecture obtuse des Ecritures).
C'est une pratique qui n'a rien de religieux stricto sensu, puisqu'elle est, du point de vue des croyants d'inspiration profane et non divine.


Citation :

Alors que faire ? Condamner toute la race humaine aux tourments de l'enfer parce qu'il fallait laisser chacun libre de ses convictions ou de ses actes, ou bien au contraire user de tous les moyens possibles et imaginables pour sauver la création toute entière ? Réfléchis à ça une seconde en te mettant à la place d'un croyant et tu comprendras mieux pourquoi on en a brûlé certains pour mieux sauver les autres... À la limite, et si on tient compte des moeurs de l'époque bien évidemment, c'est une simple question de bon sens

Comme tu le soulignes, bien involontairement, l'origine du problème est dans la croyance : c'est par elle que se justifie le crime. Je préfère l'argument d'un athée célèbre : "Une fin qui a besoin de moyens injustes n'est pas une fin juste".
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lobo

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RE : Avatar 05/02/2010 à 15h22  
Encore une fois, pourquoi prendre tellement au sérieux ce tissu de conneries que sont les religions ? Je dis ça sans provocation. Vraiment je ne peux pas comprendre qu'un homme ou une femme du XXIème siècle, qui est allé à l'école et (au moins un peu) à l'université, etc... puisse croire que le monde a été créé par un Dieu... Ce qui ne veut pas dire que je suis insensible à la question métaphysique : pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Mais la réponse qui a été donné par l'humanité dans son enfance relève de l'artificialisme au sens de Piaget, cette attitude de l'enfant qui croit que s'il y a un lac, c'est que quelqu'un l'a creusé...
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LeGaidol

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RE : Avatar 05/02/2010 à 16h00  
Les athées sont les seuls à prendre la relgion au sérieux.
Dixit James Morrow.
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Gui

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2910 messages
RE : Avatar 05/02/2010 à 17h51  

Morca :

Mais pas directement à voir, ces cas-ci étant des transgressions individuelles, comme dans tous les corps de métiers, alors que dans le cas des bûchers cités, fut un temps où c'était dans l'ordre des choses...

Tout comme on brûlait des gens pour d'autres crimes que l'hérésie, donc des questions de moeurs, de société, etc, plus que de religions


Morca :

C't'un peu bizarre, ça... mais je comprends pas... Brûler qui pour sauver qui ?
Attention, je vais avoir l'air de provoquer ou d'être agressif mais ce n'est pas le cas.
Par exemple, puis-je dire aussi : en me mettant à la place d'un nazi, je comprendrais pourquoi il fallait gazer les juifs, les homos, les tziganes etc, pour sauver l'humanité ?
Ou que pour sauver l'URSS et en me mettant à la place d'un stalinien, il fallait bien dénoncer et envoyer au goulag des opposants ???
Je ne veux pas bien sûr faire dire que brûler des sorcières est équivalent aux camps de droite ou de gauche, et assimiler la religion au nazisme, mais ça explique pourquoi je comprends pas cette phrase (enfin je suppose), en un sens - et ce sont les premiers exemples qui me sont venus en tête.

Des exemples qui datent tous du XXème siècle, soit une époque où on ne brûlait plus personne pour sorcellerie depuis longtemps : ce qui choque dans ces exemples, c'est la barbarie dont ils ont fait preuve à une époque où on croyait que la civilisation l'avait enfin emporté

Et puis de toutes façons, Hitler et Staline étaient timbrés pour commencer, alors bon, on est plus dans le registre de l'exception...


Olivier :

Certes, mais des contradictions qui se basent sur la réalité, et non sur ce qui a été écrit il y a je ne sais combien de siècles ni par qui (voir les contradictions entre évangiles canoniques, par exemple).

Mais de quelle réalité parles-tu ? Si la science a pour but de définir le réel et que deux branches de la science parviennent à des données contradictoires, que devient la réalité ? Que devient la base de la science si ce sur quoi elle repose est infirmé par la science elle-même ? Est-ce nos maths qui sont faux ou bien notre univers ?


Olivier :

L'adultère existait aussi avant que le monothéisme ne jette l'interdit dessus, contrairement à l'esclavage. Question de choix, qui ne sont pas les miens.

Très peu de sociétés ont accepté ou acceptent encore l'adultère de toutes façons : c'est pas une exception des monothéistes. Pareil pour l'esclavage qui a été pratiqué par toutes les civilisations...


Olivier :

La morale tirée des écritures, agrémentée au fil du zeitgeist, comme l'a si bien analysé Dawkins dans Pour en finir avec dieu. L'esclavage ou la peine de mort étant moins en vogue aujourd'hui, les religieux se focalisent sur d'autres passages de leurs bouquins : zeitgeist...

Ben oui, les religions ont évolué au fil du temps elles aussi : preuve qu'elles ne sont pas si réac' que ça...


Olivier :

Mais par contre, il n'y a pas de curés pédophiles ?
La différence, c'est que l'Eglise, au courant de ces pratiques illégales, a couvert pendant très longtemps les coupables.

Touché

Ceci étant dit, il n'y a pas de pédophiles que chez les croyants quand même...


Olivier :

Je n'accuse les religions que de pratiques justifiées par leurs Ecritures.
Tout d'abord, la science ne se base pas sur l'autorité d'une révélation, contrairement à la religion. Ensuite, elle ne désigne pas de déviants à pourchasser. S'il y a effectivement des combats, aujourd'hui autour de la théorie de l'évolution par exemple, je remarque que l'attitude des scientifiques et des religieux créationnistes (je dis bien des créationnistes (y compris l'intelligent design) et non de tous les religieux) n'a rien à voir. S'il y a deux poids deux mesures, ce sont ceux de la science et de la religion.

Je t'ai déjà dit ce que je pensais de ces histoires d'Écritures (rédigées à plusieurs siècles d'écart, par des auteurs différents, dans des contextes sociaux et politiques différents) et de révélation (éducation des masses, etc) mais la science a eu ses propres moutons noirs elle aussi, et en des temps qui se voulaient civilisés : par sexisme, beaucoup de chercheurs ont refusé d'admettre que c'était Marie Cury qui avait mené ses travaux ; plus récemment, les recherches de Benveniste sur la mémoire de l'eau ont bien terni la réputation d'un homme qui avait pourtant fait une découverte majeure près de 20 plus tôt ; il doit bien y en avoir quelques autres en cherchant bien... Et pour avoir passé 30 ans de sa vie dans le milieu médical, ma mère pourra te confirmer que les médecins se soucient parfois bien moins de leurs patients que de leur réputation en voulant se faire arroger tel cas qui leur permettra de mettre en pratique tel traitement jugé par certains révolutionnaire et pour le moins douteux par d'autres. Enfin, tous les religieux ne sont pas forcément créationnistes non plus : je n'ai jamais dit que croyance ne rimait jamais avec imbécilité...


Olivier :

Sauf que la confession n'existe pas dans la Bible : c'est pour ça que les protestants la refuse, par fondamentalisme (au sens de retour aux fondements, c'est à dire aux Ecritures, et non de lecture obtuse des Ecritures).
C'est une pratique qui n'a rien de religieux stricto sensu, puisqu'elle est, du point de vue des croyants d'inspiration profane et non divine.

Oui, bon, se laver les dents non plus n'est pas inscrit dans la Bible, c'est pas pour ça que c'est une mauvaise idée de le faire 3 fois par jour...


Olivier :

Comme tu le soulignes, bien involontairement, l'origine du problème est dans la croyance : c'est par elle que se justifie le crime. Je préfère l'argument d'un athée célèbre : "Une fin qui a besoin de moyens injustes n'est pas une fin juste".

Tout dépend si tu considères comme un moyen injuste le fait de brûler (purifier l'âme) d'une personne pour sauver le reste de la création, ce qui n'était pas le cas des croyances de l'époque. Je te rappelle que les moeurs du moment étaient bien plus expéditifs et radicaux que ceux de nos jours ; sans compter que laisser l'Inquisition pourchasser et détruire le mal n'était pas considéré comme un crime, bien au contraire


Lobo :

Encore une fois, pourquoi prendre tellement au sérieux ce tissu de conneries que sont les religions ? Je dis ça sans provocation. Vraiment je ne peux pas comprendre qu'un homme ou une femme du XXIème siècle, qui est allé à l'école et (au moins un peu) à l'université, etc... puisse croire que le monde a été créé par un Dieu... Ce qui ne veut pas dire que je suis insensible à la question métaphysique : pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Mais la réponse qui a été donné par l'humanité dans son enfance relève de l'artificialisme au sens de Piaget, cette attitude de l'enfant qui croit que s'il y a un lac, c'est que quelqu'un l'a creusé...

Dans le cas d'un lac artificiel, la question est fondée...

Accessoirement, le thème du débat tourne plutôt autour du fanatisme de certains à condamner les religions en général, d'une manière définitive et sans appel, plutôt que de tenter de répondre à la question qui consiste à savoir s'il y a un dieu ou pas, problématique dépassée depuis de nombreuses pages

Sinon, ta remarque à propos de ton incompréhension quant aux croyances de certaines personnes – hélas absentes sur ce fil, ou alors qui ont choisi de ne pas y participer, choix au demeurant tout à fait respectable – donne l'impression que tu souffres toi aussi de certaines limitations intellectuelles : les religions, après tout, n'ont pas apporté que le fanatisme et l'obscurantisme que je sache ; l'invention des hôpitaux, l'action d'un homme d'église à pousser Charlemagne à créer les écoles, le travail considérable de traduction puis de reproduction qu'ont effectué les moines dans la transmission du savoir de l'Antiquité, etc ; sans compter que Mère Thérésa et l'Abbé Pierre peuvent difficilement passer pour des gens qui n'ont rien fait pour rendre le monde un peu plus vivable. Jeter tout ça comme "un tissu de conneries" est pour le moins disproportionné
Signature de Gui « Fouiller son âme, quoi de plus mortellement ennuyeux. Mais échanger pour de bon des signaux avec Mars, voilà une tâche digne d'un poète lyrique. » - Ossip Mandelstam
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lobo

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RE : Avatar 05/02/2010 à 18h29  

Citation :

Accessoirement, le thème du débat tourne plutôt autour du fanatisme de certains à condamner les religions en général, d'une manière définitive et sans appel

Présent.

Citation :

problématique dépassée depuis de nombreuses pages

Je lis pas tout sur ce fil pour les raisons que j'ai dites. La religion mérite pas dix minutes de peine...

Citation :

tu souffres toi aussi de certaines limitations intellectuelles

C'est mon style la limitation intellectuelle.

Citation :

l'invention des hôpitaux, l'action d'un homme d'église à pousser Charlemagne à créer les écoles, le travail considérable de traduction puis de reproduction qu'ont effectué les moines dans la transmission du savoir de l'Antiquité, etc

Il fut un temps où elle était une illusion bien fondée

Citation :

Mère Thérésa et l'Abbé Pierrepeuvent difficilement passer pour des gens qui n'ont rien fait pour rendre le monde un peu plus vivable

Deux fachos notoires. C'est de la provocation, ou bien...
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tj

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20/06/2007
3130 messages
RE : Avatar 05/02/2010 à 20h23  

Citation :

Est-ce nos maths qui sont faux


NB : on en sait rien .
Pire , on a démontré que si on ne savait pas , on ne pourrait jamais savoir .
Ben on est pas dans la m....
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Olivier

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02/09/2004
9824 messages
RE : Avatar 05/02/2010 à 22h26  

Citation :

Mais de quelle réalité parles-tu ? Si la science a pour but de définir le réel et que deux branches de la science parviennent à des données contradictoires, que devient la réalité ? Que devient la base de la science si ce sur quoi elle repose est infirmé par la science elle-même ? Est-ce nos maths qui sont faux ou bien notre univers ?

Sauf qu'il y a une différence entre la science et la religion par rapport à la réalité.
La science accepte de se remettre en question (la physique quantique), d'abandonner des hypothèses qui étaient considérées comme vraies (l'éther cosmique). Pas les religions. C'est toute la différence entre le savoir et les dogmes.


Citation :

Très peu de sociétés ont accepté ou acceptent encore l'adultère de toutes façons : c'est pas une exception des monothéistes. Pareil pour l'esclavage qui a été pratiqué par toutes les civilisations...

Certes, mais de là à réclamer la lapidation pour adultère, il y a une certaine marge.
Quant à l'esclavage, peut-être faut-il rappeler les conséquences funestes du soutien du Pape Nicolas V à la Traite négrière ? Et je ne parle même pas des horreurs, bien pire encore, de la traite islamique. Cf. Pétré-Grenouilleau.


Citation :

Ben oui, les religions ont évolué au fil du temps elles aussi : preuve qu'elles ne sont pas si réac' que ça...

Tu m'excuseras, mais ce sont plutôt les hommes qui ont évolué contre les religions, de Jacques Gruet, Spinoza, jusqu'aux Lumières. Comme le dit si bien Dawkins, que tu snobes superbement, les religions ne peuvent pas être totalement fermées au zeitgeist : même en Arabie saoudite on note une très relative libéralisation de la condition féminine.


Citation :

par sexisme, beaucoup de chercheurs ont refusé d'admettre que c'était Marie Cury qui avait mené ses travaux ;

Sexisme d'inspiration scientifique ou religieuse ? Relis les horreurs qu'on trouve dans les Epîtres de Saint-Paul et on en reparlera.


Citation :

Oui, bon, se laver les dents non plus n'est pas inscrit dans la Bible, c'est pas pour ça que c'est une mauvaise idée de le faire 3 fois par jour...

Sauf que se laver les dents n'a pas une dimension coercitive comme peut l'avoir la confession.


Citation :

Tout dépend si tu considères comme un moyen injuste le fait de brûler (purifier l'âme) d'une personne pour sauver le reste de la création, ce qui n'était pas le cas des croyances de l'époque. Je te rappelle que les moeurs du moment étaient bien plus expéditifs et radicaux que ceux de nos jours ; sans compter que laisser l'Inquisition pourchasser et détruire le mal n'était pas considéré comme un crime, bien au contraire

Puisque tu n'as pas compris ce que j'ai dit, je vais le reformuler :
1 - je condamne ces actions.
2 - elles sont justifiées par la croyance.
Syllogisme : condamnant ces actions, je condamne donc la croyance qui justifie et encourage de tels comportements.
Signature de Olivier "Un monde nouveau va naître, un monde dans lequel il n'aura pas sa place. Il est trop clairvoyant pour lutter contre lui ; mais il ne feindra pas de l'aimer." George Orwell
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