Aout, lectures estivales à Knokke-le-Zoute

Un pied déjà, 69 pages pour être précis, dans un roman qui quelquefois apparait ici dans nos colonnes. Il s'agit de "Les chemins de l'espace" de Colin Greenland en "J'ai Lu Millénaires". Pour l'instant çà mord, pourvu que çà dure. Etonnant mélange de steampunk et de Space Opera dans lequel le victorien bon teint s'allie aux voiles photoniques spatiales pour parcourir l'espace en compagnie d'une faune E.T. assez savoureusement décrite.
La couv, très stylisée, n'est malheureusement pas très explicite. Dommage quand le topo décrit est assez visuel.
Il semble en être autrement en V.O:

		Gracie : Je crois comprendre ce que voulait dire Gutboy ici même si je trouve qu'il a un peu exagéré

C'est pourtant pas mon genre.
Vraiment je me suis ennuyé à bailler pendant 750 pages, et j'ai été accroché à fond pendant les 50 pages SF du roman.

		Olivier : [...] Et puis aussi le vrai rôle de l'Afrique, acteur de premier plan et pas uniquement victime. [...]

C'est clair que les empires locaux étaient bien contents de refourguer leurs prisonniers de guerre aux pays occidentaux : ça leur faisait ça de moins à surveiller et ça leur rapportait de la tune !

L'esclavage de l'homme africain n'a existé que parce que l'Afrique l'a permis...

Roi du matin, reine du jour de Ian Mcdonald .
Un bon bouquin dans l'ensemble , même si j'ai trouvé que la qualité des trois nouvelles décroissait au fil des pages .
La fin de la dernière étant particulièrement ...décevante .

@ lacroute : Je ne connaissais pas les chemins de l'espace. L'intrigue m'intéresse, je vais chercher le livre. Merci pour cette présentation.

@ tj : Entièrement d'accord. Surtout pour la fin. Elle m'a aussi déçue.

* * * * *

Commencé et déjà presque fini le songe d'une nuit d'octobre de Roger Zelazny. J'adore. Certainement pas son roman le plus connu et pourtant il est très distrayant. Imaginez un quartier où vivraient Dracula, Frankenstein, Raspoutine, Sherlock Holmes et d'autres. Certains cherchent à ouvrir un passage, d'autres à le fermer, vers les Grands Anciens. Mais là où Zelazny fait fort, c'est que l'histoire est racontée du point de vue des animaux de compagnie des différents protagonistes. C'est léger, drôle et original. J'adore.



Et parallèlement je commence le jeu du cormoran de Francis Berthelot.

Amra, t'emballes pas trop, quand même. A mon sens, à l'issue d'une grosse centcinquantaine de pages, l'intrigue semble se coller à du juvénile (Bien qu'un simili Jack l'Eventreur y semble acteur), alterne le bon et le moins bon en à-coups assez inattendus. L'étonnant de ce roman semble se centrer sur ce steampunk qui colle ses contraintes de sous-genre au domaine spatial.
Si d'autres récits SP abandonnent le Londres traditionnel (même si la 4 de couv' nous y promet un petit tour) pour emprunter l'espace: je suis preneur..!

Echange de bons procédés, le pitch sur le Zelazny sous tes mots semble tentant. Merci..!

C'est l'une des choses que j'aime le plus chez Zelazny : ce type a une oeuvre extrêmement diverse, loin de se cantonner aux mythologies.
Et en plus, c'est un formidable nouvelliste, comme le montre son Livre d'or.

Amra : +111111 pour le zelazny : un petit bijou
sans pretention, une friandise a partager sans
facon entre lecteur et auteur. A des annees lumieres de ses
ratages boursoufles du concours du millénaire , etc.

		Amra : le songe d'une nuit d'octobre de Roger Zelazny

Voilà qui a l'air très sympathique :)
Je prends note.



Terminé Sacrements de Clive Barker.
Un très beau roman, empli de sensations et d'émotion.
Long (736 p en poche), lent, mais avec une progression de l'intrigue constante et accrocheuse.
Seul le premier flashback, sur l'enfance du héros, m'a paru longuet (et puis le personnage de Rosa s'annoncait assez caricatural... une impression heureusement vite dissipée).
Pas du tout sanglant, gore. Tout juste a-t-on droit à deux passages assez "sauvages" dans le premier quart.
On est loin des premiers textes de Barker (Les livres de sang, Le jeu de la damnation...)
L'ensemble est plutôt métaphysique, mystique, mélancolique. Une sorte d'hymne à la vie à l'approche de la mort...

Couverture de l'édition grand format :




PS : J'ai lu par ailleurs que Gilles Dumay trouvait ce livre "formidable" mais aussi "jusqu'au-boutiste (roman homophobe d'un auteur ouvertement homosexuel qui pousse l'autocritique jusqu'à la crucifixion)".
Sur ce point précis, sans aller à l'opposé, je n'ai pas l'impression que nous ayons lu le même bouquin...

Après avoir fini Il est parmi nous, j'ai enchaîné Paris au xxème de Verne puis La porte dans le mur et Un rêve d'Armageddon de Wells

Ca nous rajeunit pas...