14-18 en sf ?

Les drones sont une option intéressante mais malheureusement très limitée, question de portée d'action réduite (je parle des engins au sol évidemment, les appareils volant posent d'autres problèmes) et de diversité d'armement (si l'engin est trop lourd, il devient encombrant et gourmand en énergie, ce qui limite sa portée d'action et augmente ses difficultés à se déplacer), sans parler de la perception réduite par un champ de vision assez étroit et une "ouïe" plutôt limitée, tant dans la portée que dans la qualité (un "bon" son représente beaucoup de données, c'est-à-dire une bande passante élevée, autrement on ne fait plus la différence entre le vent et un bruit de moteur lointain, par exemple) : en gros, l'utilisation en masse de tels systèmes n'est pas d'actualité car ils manquent d'efficacité, hors le combat est avant tout une question de nombre

Par contre, beaucoup de projets se concentrent sur d'autres tâches que le combat pur et dur, comme le déminage ou le secours aux soldats blessés dans une zone délicate (comme le Battlefield Extraction Assist Robot ou BEAR : une vidéo ici), ce qui est beaucoup plus réaliste compte tenu des technologies actuelles

		Citation : hors le combat est avant tout une question de nombre

cela fait un certain temps que je ne travaille plus dans ce domaine mais ce n'était déjà plus vrai il y a quelques années.

Que le nombre soit une donnée fondamentale pour 'tenir' un terrain, je n'en disconviens pas. En matière de combat 'pur' (destruction de l'adversaire), d'autres facteurs ont pris la préséance (perception, précision, réactivité, letalité...).

C'est une leçon que l'on a apprise depuis la deuxième guerre mondiale. Les combats sur le front de l'Est, tant terrestres qu'aériens à partir de 43 ont montré qu'une infériorité numérique patente pouvait être (partiellement) compensée par des supériorités dans d'autres domaines (l'optique pour ne prendre qu'un domaine peu connu).

D'autres robots à l'étude ont d'ailleurs vocation à remplacer le cheval ou tout autre animal sensé aider au transport de matériel pour l'infanterie.

vidéo ici

Pour l'instant inexploitable (soucis de bruit, de fragilité, de logistique...), mais je crois qu'on y vient doucement, mais sûrement.

		Sandrine : Que le nombre soit une donnée fondamentale pour 'tenir' un terrain, je n'en disconviens pas. En matière de combat 'pur' (destruction de l'adversaire), d'autres facteurs ont pris la préséance (perception, précision, réactivité, letalité...).

Pas seulement pour tenir une position, et surtout en milieu urbain où le moindre recoin, voire la moindre caillasse peut cacher un piège mortel : des amis qui ont été formés au combat sur ce type de terrain pendant leur engagement m'ont toujours dit que la progression d'une unité dans une ville tient beaucoup au nombre de soldats pour, entre autres, pouvoir zieuter un peu partout en même temps au cas où un tireur se tiendrait à une fenêtre du quatrième étage et dans le dos des soldats ; de plus, il faut qu'ils puissent se disperser sur la plus grande surface possible (dans les limites du raisonnable) afin d'éviter de tous tomber avec une seule grenade ou obus, au cas où le tireur dont je parle – ou n'importe quel autre – n'aurait pas qu'un simple fusil par exemple, ou tout simplement pour pouvoir occuper les meilleures positions de tir/couvert/etc en cas d'engagement. Et il y a tout plein d'autres raisons

Evidement, ce n'est plus un facteur aussi important qu'avant, à l'époque où la guerre était plus "simple" techniquement parlant, mais ça reste quand même une donnée de base, et qui ne dénigre en rien l'utilisation des drones ni l'intérêt des avancées futures dans ce domaine : disons pour simplifier que l'"arme destinée à mettre fin à la guerre" n'est pas pour demain, malheureusement...

Cyril -> je connaissais ce machin : j'adore la vidéo où ses concepteurs lui donnent des coups de latte pour voir s'il tient l'équilibre ; elle en a vu de toutes les couleurs cette pauvre bête =P

		Gui : Pas seulement pour tenir une position, et surtout en milieu urbain où le moindre recoin, voire la moindre caillasse peut cacher un piège mortel : des amis qui ont été formés au combat sur ce type de terrain pendant leur engagement m'ont toujours dit que la progression d'une unité dans une ville tient beaucoup au nombre de soldats pour, entre autres, pouvoir zieuter un peu partout en même temps au cas où un tireur se tiendrait à une fenêtre du quatrième étage et dans le dos des soldats ; de plus, il faut qu'ils puissent se disperser sur la plus grande surface possible (dans les limites du raisonnable) afin d'éviter de tous tomber avec une seule grenade ou obus, au cas où le tireur dont je parle – ou n'importe quel autre – n'aurait pas qu'un simple fusil par exemple, ou tout simplement pour pouvoir occuper les meilleures positions de tir/couvert/etc en cas d'engagement. Et il y a tout plein d'autres raisons

tout à fait d'accord avec toi, c'est là le ressenti général du combat urbain et des nouvelles données qu'il implique (avec aussi un accroissement vertigineux de la consommation de munitions et l'utilisation d'armes couteuses du type missile AC pour faire exploser un encadrement de porte). Mais depuis un certain temps (ici aussi la deuxième guerre mondiale), le combat urbain est assez rare dans les conflits entre armées (on se souviendra du choix US de ne pas entrer dans Paris déjà pour ces raisons). On est dans le maintien de l'ordre ou l'occupation et non dans une "all-out war" d'où mon idée que les drones seraient moins couteux médiatiquement paralnt et donc seraient une voie probable.

		Citation : cela se discute. Le début du déclin de l'infanterie est généralement considéré comme démarrant avec l'apparition des premières armes à feu à tir rapide (armes individuelles à réptition d'utilisation simple et d'une façon plus frappante mitrailleuses et autres Gatling), soit lors de la guerre de Sécession et celle de 1870.

Absolument.
Ce que je voulais dire, c'est que les offensives d'infanterie massive, type chemin des dames, étaient dépassées dès 1914. Les canons ont fait plus de morts que les fusils.

Petites stats au passage:
- Au combat, on perd plus d'hommes par les balles amies qu'ennemies.
- D'après notre ami RA Heinlein, il fallait 70 000 cartouches tirées pour abattre un combattant adverse (in Starship Troopers).

Pour ce qui est du combat-loc (combat en zone urbaine pour les pekins), un facteur à garder à l'esprit est que les dites zones sont en général habitées. D'où l'importance du facteur humain. Pas sur que la dronisation soit la solution ultime et unique.
En tout cas cela reste l'entrainement et la configuration de combat la plus difficile (reliquats de mon instruction militaire: c'est chiant, dangereux et dur)

		Citation : 'après notre ami RA Heinlein, il fallait 70 000 cartouches tirées pour abattre un combattant adverse (in Starship Troopers).

Preuve qu'il était bien documenté

cf. p54, on y apprend que pendant la deuxième guerre mondiale les estimations sont de 50 000 tirs par ennemi abattu et en Iraq 300 000 tirs pour un insurgé tué.

		Franz : [...] Pour ce qui est du combat-loc (combat en zone urbaine pour les pekins), un facteur à garder à l'esprit est que les dites zones sont en général habitées. [...]

D'ailleurs, c'est devenu le cauchemar des soldats américains vu que le moindre civil peut être un kamikaze en puissance

C'est dur la vie d'un GI...

Bouilla Bongu, vous me faites peur.

"Et si" (préfixe uchronique standard) "La guerre des tranchées", "La Grande Guerre", "La Der des der", "la Première Guerre Mondiale", n'avait jamais eu lieu.?
A ma connaissance cette hypothèse n'a jamais été prise en considération par la SF (Peut être dans "Les" Lune d'Heliot ou les "Bastable" de Moorcock (Traduire "Nomade du temps" en Folio SF récent) ou autre(s)), ma mémoire s'en va comme baignoire qui se vide)
N''empêche, le pitch pourrait être très tentateur.
Un autre monde au débouché sans nul doute.
Plus avancé technologiquement, (j'en doute) ? Aux prises avec d'autres démons ? Démographiquement différent ?