sf vs fantasy?

Message personnel..!
Existe t'il une relation entre un comprimé d'Efferalgan et un verre d'eau fraiche..?
Je pressens qu'il en existe une..! Mais laquelle..?

Hé, c'est la fête de la musique ce soir..! Si çà adoucit les moeurs çà va pas arranger mon mal de caillou..!

Pour tous les goûts, sous les sunlights, il y en aura !
Sur le podium de mon patelin: "Sci-Fi, Elfes and Gnomes", c'est un groupe qui débute, premier concert, et quoi qu'ils montrent je me ferai une joie de les applaudir et un devoir de bien acceuillir ces nouveaux-venus. Sinon ils disparaitront et on n'entendra plus parler d'eux.
Dommage s'ls ont des choses à dire..!

A la lecture des différents échanges, je me demande si finalement Tolkien en créant un genre ( ce qu'il n'avait pas l'intention de faire ) ne l'a pas tué par la même occasion.
C'est vrai, en dehors de toute considération reposant sur les goûts et les affinités, que la fantasy médiévale n'a aucune perspective d'évolution. Sauf à sortir des schémas traditionnels comme l'ont fait Le Guin et Pagel ( et d'autres sans doute ).

Je profite, vile canaille que je suis, pour tirer la discussion dans une autre direction sans trop hors-sujeter;
C'est une réflexion toute personnelle que je livre ici à l'examen des connaisseurs et encyclopédistes qui traînent. Elle concerne le steampunk. J'ai toujours trouvé étrange cette branche de la S-F. Pourquoi ? J'y vois un hybride de la fantasy, de l'uchronie et des romans feuilletons tant à la mode au XIXème siècle qui montre que les frontières entre les grands genres ne sont pas définitivement imperméables dans leurs marges.
En même temps, j'y trouve à côté d'un amusement certain, des raisons d'espérer une saine émulation entre la SF et la fantasy. Mais, peut-être suis trop optimiste ?

		Citation : Ne me dis pas que tu ne vois pas la relation entre science, pensée rationnelle et SF d'une part, et religion, pensée mythique et fantasy de l'autre ?

Bien sûr. C'est justement pour ça que je parle de point de vue et d'essence.
Je m'explique (mieux ?):
Si la différence entre SF et HF était fondamentale (donc d'essence) on aurait pas de genre hybride. Ce serait 2 sujets différents.
Or, et il y a pleins d'exemples, on peut traiter un même sujet, une même histoire, dans les 2 genres. D'où la différence de point de vue.
Ce qui finalement ne modifie pas l'histoire en elle-même.
Donc on peut avoir un roman traité sous un angle HF au départ, et basculer dans la SF, revenir, etc. Sans que jamais ça ne nuise ou ne modifie l'histoire.
Finalement l'heroic fantasy, c'est un peu ne pas s'encombrer avec des "détails" de plausibilité. Libre ensuite à l'auteur d'expliquer ou non les phénomènes.

		Citation : Si la différence entre SF et HF était fondamentale (donc d'essence) on aurait pas de genre hybride.

C'est aussi valable pour le polar, l'espionnage, le roman sentimental, et même la littérature générale.

En essence, tout ça, c'est bien évidemment de la littérature.

Sauf que l'essence de la SF contient une part de science absente de la fantasy et de la plupart des autres types d'ouvrages de fiction. La SF se situe quelque part entre la vulgarisation scientifique, les expériences de pensée des chercheurs et la littérature.

Accessoirement, en parlant de "genre hybride", je trouve que les Christian Scientists ne sont pas mal dans le style... Et, du côté (très) obscur de la (mauvaise) farce, les scientos mélangent eux aussi (pseudo-science) et discours religieux.

Non, décidément, ton argumentation ne m'a pas convaincu. Désolé.

Votre discussion me donne envie de le lire, en tout cas !! Histoire de pouvoir ajouter mon grain de sel (ou de poivre, ou de sucre...) ensuite !

Merci pour les explications, El Justiciero. Je comprends beaucoup mieux ton point de vue à présent, et cela m'aiderait même à comprendre mieux pourquoi j'aime lire les 2 genres.

Par ailleurs, je réfléchissais que les 2 genres pouvaient souffrir d'une proximité qui est peut-être + éditoriale, et donc mercantile, et donc non littéraire, que de style et de pôles d'intérêt, et ce n'est pas de découvrir les échanges précédents qui me ferait changer d'avis. En fait, il me semble que la fantasy serait + proche du roman historique que de la SF... A part qu'il s'agirait de l'histoire de lieux qui n'existent pas. Si l'on considère par exemple la sage du Trône de Fer (dont le titre anglais est mieux approprié A song of ice and fire) de G.R.R. Martin, il est bien évident qu'il serait plus logique de le classer dans le même rayon que Les Rois maudits de Maurice Druon, que dans celui de Dune. Et j'ai déjà parlé de Kay, qui peut faire croire à l'uchronie quelqu'un d'à la fois intelligent et raisonnablement connaisseur du domaine.

		Citation : Accessoirement, en parlant de "genre hybride", je trouve que les Christian Scientists ne sont pas mal dans le style... Et, du côté (très) obscur de la (mauvaise) farce, les scientos mélangent eux aussi (pseudo-science) et discours religieux.

Il y a aussi les raéliens qui mélangent Bible, science et science-fiction (le fondateur de la scientologie était d'ailleurs un auteur, entre autre de sf, qui produisit un temps beaucoup pour les pulps).

Je pense que la fantasy (au sens français) a un problème structurel qui l'empêche d'évoluer, de sortir des archétypes qui la constitue.
Contrairement à la sf, qui, elle, s'appuie sur la science, par définition instable et en perpétuelle évolution.

		Citation : Donc on peut avoir un roman traité sous un angle HF au départ, et basculer dans la SF, revenir, etc. Sans que jamais ça ne nuise ou ne modifie l'histoire.

Tu penses à quoi, Miles Teg ?

		Citation : Finalement l'heroic fantasy, c'est un peu ne pas s'encombrer avec des "détails" de plausibilité. Libre ensuite à l'auteur d'expliquer ou non les phénomènes.

Si j'ai bien suivi l'argumentation d'El Justiciero, le fait même de ne pas se poser la question de la plausabilité ferait sortir le roman de la SF, d'une part, et d'autre part ce serait la position de l'auteur (par rapport notamment aux phénomènes) qui déterminerait le genre.

Olivier, puis-je te demander de développer un peu ? Je m'instruirais avec plaisir ! C'est quoi le blocage structurel ?

Le blocage structurel, à mon sens, est que la fantasy (au sens francophone) reste très largement cantonnée aux canons du SDA.
Monarchie (prince comme Elric, rois, etc.), magie, luttes de pouvoir (incluant souvent le meurtre et/ou la guerre) etc.
Sans oublier bien sûr la longueur de rigueur : au moins une trilogie !

La sf est elle sortie depuis bien longtemps de son berceau originel (quel lien entre Ballard et Wells ?). Elle ne se cantonne pas aux rayons lasers ni aux cataclysmes divers et variés.
Je pense d'ailleurs que les boulversements actuels et à venir (Internet, nanotechnologies, génétique, dégradation de l'environnement, épuisement des ressources naturelles) lui ouvre un boulevard, que dis-je, une autoroute !

Pour la première question, je n'ai pas d'exemple en tête. C'est juste possible sur le plan théorique.
Pour ta 2e question, je rejoins El Justiciero sur ce point. Si l'auteur prend le temps d'expliquer, ça devient de la SF. C'est même tout mon argumentaire.

		Citation : Pour ta 2e question, je rejoins El Justiciero sur ce point. Si l'auteur prend le temps d'expliquer, ça devient de la SF. C'est même tout mon argumentaire.

En fait, toi et le Justicier vous dites un peu la même chose: la Fantasy s'appuie sur l'exploitation d'une mythologie, la SF sur une digression scientifique (avec science au sens large incluant scociologie par exemple tels que le firent les pionniers de la new wave anglaise des 60's), quelle que puisse être le degré de crédibilité de l'axiome de départ (pléonasme). Ce qui compte, c'est quand même la cohérence voire même la rigueur dans l'exploitation des théorèmes et la construction des univers sur la base de ces postulats.

Super topic en tout cas!