sf vs fantasy?

De "Heroicsfantasy" ou de la "Sfantasyheroic" bien entendu..!

Une fée cybernétique à l'épiderme métallico-charnel çà doit bien exister quelquepart, non ?
Sinon, c'est dommage..! L'idée me plait..!

Je partage globalement l'avis de El justiciero.

J'avais lu le seigneur des anneaux comme premier roman de fantasy et je me suis globalement rendu compte que j'avais lu ce qui se faisait de mieux en fantasy. J'attends l'oeuvre qui va révolutionner le genre...

Difficile en effet de tracer une ligne bien nette entre la SF et la Fantasy qui s'interpénétrent voluptueusement.

Ce qui me gave actuellement, c'est cette mode de l'assimilation particulièrement visible sur les étals de la FNAC, de Virgin ou Extrapole: clairement, on essaye de marketer la SF sur la vague du succès de la Fantasy qui passe pour une littérature plus "accessible" et surtout moins "tordue". Je n'évoque même pas le raz de marée Stephen King et de "l'horreur-fiction" que personellement j'abhorre...

J'ai adoré le Seigneur des Anneaux quand je l'ai lu vers 16/17 ans et je n'ai pas connu de frustration quant à "l'emballage de la marchandise". J'étais un fondu de Dongeon&Dragons et cela m'a permis d'avaler tout cru le cycle des épées de Lankhmar de Fritz Leiber, Conan ou Elric de Melniboné... Cela dit, pour que j'aime de la fantasy, il faut vraiment qu'il y ait maintenant un coup de "Monsieur Plus" et j'avoue avoir été séduit par Robin Hobb que ce soit pour le cycle de Castlecerf ou celui des Vivenefs.

Néanmoins, ma proportion de lecture doit comporter 50% divers et variés, 48% de SF et 2% de Fantasy...
Comme ultime argument de mauvaise foi, je pourrais toujours avancer au sujet de la fantasy: "quand on en a lu un, on les a tous lu..."

Bref, pour moi, la Fantasy, même si elle reste une littérature de l'imaginaire, est forcement très bridée comparée à la SF, puisqu'on y retrouve un univers mythique relativement familier et facile à decrypter (magie, dragons, environnement médieval, etc..) auquel il est bien moins difficile d'accéder qu'à de la SF fortement structurée sur des spéculations très poussées (à titre d'exemple, l'univers de la culture de Banks est particulièrement hermétique pour un débutant en SF).
En conclusion, la Fantasy est pour moi un peu la SF du pauvre; cela peut être une bonne introduction aux univers imaginaires mais cela reste un tant soit peu infantilisant.

Ton décor me fait penser à Ténébreuse, Gyom ! Le classement n'est pas si simple que ça. Si on considère notamment cet exemple (Ténébreuse), ça commence comme de la SF (chute d'un vaisseau spatial sur la première planète "possible" du secteur...) mais les caractéristiques de la planète font qu'on se retrouve plutôt dans une "ambiance" fantasy... Idem pour la ballade de Pern, d'ailleurs, que je suis toujours stupéfaite de voir classée en fantasy, alors que pour moi c'est de la SF, catégorie Planet Opéra.

En ce qui me concerne, je lis les 2. J'estime qu'il y a autant de bonne fantasy que de bonne SF. Cela dit, ma SF préférée n'est pas forcément criblée d'impacts de boulons, non + ! Mes critères sont les mêmes que pour toute littérature de fiction : des persos qui tiennent la route et qui sont dotés de profondeur psychologique et de cohérence, un environnement crédible, et je n'ai rien contre un affrontement bien-mal, s'il n'est pas trop manichéen. Après, c'est une question de style : je vais y accrocher ou pas.
Et puis les classifications... MDR. Berthelot, vous le mettez où, par exemple ? Le Guin a écrit dans les 2 genres (et dans d'autres), et le dernier roman (premier d'un cycle, miam !) de Vonarburg appartient à la fantasy (avec uchronie en prime), alors qu'elle n'a écrit que de la SF jusqu'à présent. La fantasy de G.G. Kay n'a rien à voir avec celle de T. Williams ou de K.K. Rusch (par exemple).

Pour résumer, je trouve dommage de se priver, voilà !

		Citation : Pour résumer, je trouve dommage de se priver, voilà !

La question, c'est de se priver de quoi ? Personnellement, je lis ce que j'ai envie de lire, et la fantasy n'en fait (sauf exception) pas partie.

Je suis aussi de l'avis d'El Justiciero.
Ce que je recherche, je le trouve rarement dans la fantasy, sauf chez Moorcock (Elric), Le Guin et Berthelot.

Pour en rajouter encore sur Berthelot, il écrit aussi des romans à la marge de l'imaginaire, un cycle intitulé Le rêve du démiurge, dont le prochain tome sort à la rentrée.
Je vais lire tout le cycle cet été. Je n'ai lu que le premier, L'ombre d'un soldat et c'est tout simplement magnifique.

		Citation : Pour en rajouter encore sur Berthelot, il écrit aussi des romans à la marge de l'imaginaire, un cycle intitulé Le rêve du démiurge, dont le prochain tome sort à la rentrée.

Justement, quand je le citais, je pensais aussi à ce cycle. Jusqu'à présent, j'en ai lu 2 : l'ombre d'un soldat et Nuit de colère. A propos de ce dernier, j'envisageais presque une chronique, c'est vous dire... que je le classerais facilement dans de la SF. Quoique... Sinon, bonne lecture, Olivier, c'est du Berthelot pur jus ! Cela dit, tu ferais aussi bien de ré-essayer La ville au fond de l'oeil. A mon avis, c'est du grand Berthelot, et j'y ai d'ailleurs repensé en lisant Nuit de colère.

Mais je digresse... Revenons à nos moutons : honnêtement, quand vous dites que vous ne trouvez pas ce que vous cherchez dans la Fantasy, alors que vous n'en lisez pas, ça me scotche !! Je vous assure que c'est beaucoup + varié que les médiévaleries qui sont de fades remakes commerciaux du Seigneur des Anneaux (et je suis assez sévère pour mettre Hobb dans cette critique, désolée, Franz !)*. Je suis tout aussi opposée que vous aux tentatives d'assimilation commerciales des libraires, d'ailleurs. Je ne vois pas pourquoi la Fantasy ne servirait pas autant que la SF à l'élaboration de sociétés alternatives, par exemple, en prenant pour thème-prétexte la séparation entre humains doués et humains privés de dons (et avec ce thème, on trouve aussi bien Ténébreuse que Tyranael, et pourtant l'un est classé Fantasy et l'autre SF... parce qu'il n'y a pas que ce thème dans ces romans, bien sûr !)


* Lisbeï, qui ne recule pas devant un zeste de mauvaise foi...

Arf, je conçois tout à fait que Robin Hobb ne plaise pas à tout le monde, je reconnais d'ailleurs que son style est assez "accessible" pour ne pas dire populaire voire mercantile...
Cela dit, les exemples de Ténébreuse, Terremer ou Pern (tiens, 3 auteurs féminins, est ce un hasard?) montrent bien comment le fil pouvant séparer les 2 genres serait ténu si tant est que quelqu'un soit capable de démontrer son existence. Personellement j'aurais tendance à classifier Marion Zimmer Bradley, Ursula LeGuin et Ann Mc Caffrey en SF mais c'est forcemment un choix subjectif.

Après tout la Fantasy n'est elle pas un sous genre de la SF (au sens large du terme et bien au delà de la "scientifiction" chère à Hugo Gernsback)? Et finalement un genre aux caractèristiques facilement décelables au même titre que le Space Opera, l'uchronie, la dystopie, le cyberpunk et bien d'autres...
J'ai horreur de classifier les choses dans des tiroirs trop précis, l'étiquetage tend à limiter la portée des concepts (en logique non-A van vogtienne on dirait "la carte n'est pas le territoire"); en l'occurrence la Fantasy tend à être une référence de tendance où l'on trouvera des thèmes communs tels que magie, médiévalisme et simplification de l'univers à des bornes mythiques connues d'où son aspect tendant parfois au simplisme qui rebute souvent le lecteur assidu de SF.

Après tout la définition que je préfère de la SF est la suivante: "une sphère culturelle dont le centre est partout et la circonférence nulle part"....

		Citation : Et puis les grenouilles de TOUKO, ells ne sont même pas séchées...Pffff ! Tout se perd, je vous dis !

		Citation : jalouse, moi !;D

t'inquiètes zomver, quand y'en a pour 2 y'en a pour 3.
Sinon, je m'insurge !!! mes grenouilles pas séchées,evidemment ! quand on les montre séchées ça attire beaucoup moins le client.


Moi j'ai tout ce qui faut pour cet art ancestral qu'est le séchage de grenouilles

TOUKO.expert es grenouilles