lectures de septembre...

		Citation : Oserai-je le dire? Je m'ennuie. Grave. Il y a une impressionante différence d'angle entre la SF francophone et la SF anglo-saxone. Ca ne m'était jamais apparu aussi clairement que dans ce recueil. En grossissant le trait: les anglosaxons font de la SF avec des idées, les francophones avec des mots. Du coup, si les AS peuvent pêcher par manque de style, les F pèchent par manque d'idées. C'est bien écrit mais c'est tout. Et encore, c'est souvent inutilement abscons, voire "pointless" comme on dit chez les anglophones. La forme est plus importante que le fond. Vraiment pas mon truc. A mes yeux en tous cas, la forme doit servir les idées, pas être un but en soi.

Tu penses à quels auteurs en particulier ?

		Citation : Tu penses à quels auteurs en particulier ?

Je parle plus d'un impression générale que d'un auteur en particulier.
C'est l'impression générale que je retire de la lecture de tous les textes depuis le début de l'anthologie: les francophones sont verbeux, et leurs idées peu originales.
Disons les nouvelles de Dorémieux, Curval, Demuth et Walther.

		Citation : C'est l'impression générale que je retire de la lecture de tous les textes depuis le début de l'anthologie: les francophones sont verbeux, et leurs idées peu originales.

même si c'est considéré comme limite stupide dans certains lieux branchés, je ne peux dire que +1.

La SF française(cophone) 'ambitieuse' (d'abord politique ou expérimentale voire limite) m'a toujours ennuyée. Peut-être ne suis-je jamais tombée sur les bons auteurs mais les seuls à se rapprocher de ma conception de la SF de quailté sont certains auteurs connotés populaires (Jeury avec Les Colmateurs, Houssin).

Je ne compte pas le FNA là-dedans, qui m'a toujours paru être une collection efficace, avec des hauts (Thomas, Hoven, Mazarin, Herault, Dartal) et des bas (Murcie, Rayjean, Limat, Mantey) mais en tout cas conforme à ses promesses d'aventure et de distraction sans grand contenu intellectuel ni idéologie progressiste (Randa, Clauzel).

		Citation : Citation : C'est l'impression générale que je retire de la lecture de tous les textes depuis le début de l'anthologie: les francophones sont verbeux, et leurs idées peu originales. même si c'est considéré comme limite stupide dans certains lieux branchés, je ne peux dire que +1.

Eh oui, c'est apparemment un bât lourd à porter que celui de la Grande Littérature française.

Personnellement je ne mettrais pas tous les auteurs cités à l'index pour l'ensemble de leur production .
Et puis j'ai le sentiment que cette conception s'applique surtout à une période donnée de la SF francophone ,et que ce n'est plus vrai aujourd'hui et depuis un certain nombre d'années ( heureusement !) .
Ceci dit , à une époque pas si lointaine , c'est un sentiment que je partageais pleinement !

Les auteurs qui ont commencé dans les années 50-60.

Je ne trouve pas le reproche infondé, mais cela ne me dérange pas. Ce sont des auteurs que j'apprécie, en particulier Curval et Walther.

la nuit du venin de S Brussolo ca commence comme du Brussolo...

Chauds les marrons !

Je ne connais pas bien les auteurs français (de cette période encore moins), c'est pourquoi je me faisait une joie d'en découvrir un panorama. J'ai pris une douche froide.

Curval, j'avais trouvé excellente Canards du doute dans Les passeurs de millénaires.

Walther, j'ai eu beaucoup de mal à aller au bout de sa nouvelle Huertas, les terrasses du crépuscule dans Bifrost 48, une sorte de sous-Blade plus grossier qu'érotique. Sa nouvelle de l'Omnibus est tout aussi grotesque dans le traitement du sexe. On argumentera, avec raison, que deux textes c'est à peine suffisant pour juger d'un auteur, mais quand même. Deux textes, deux traitements qui semblent avoir été écrits plus par Pervers Pépère que par Apollinaire, ça calme. N'est pas Farmer qui veut.

Gutboy ton mail m'a fait marrer merci.