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définition


  Sujet proposé le 29/08/2007 à 22h49 par star6
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stealrige

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11/02/2005
1575 messages
RE : définition 02/07/2010 à 17h41  
Le problème c'est qu'après avoir essayé de comprendre ta définition on n'a plus vraiment envie de lire de la SF
de toute façon il me semble que nous avons là une interrogation récurrente depuis les débuts de CSF
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Zigoura

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08/12/2009
173 messages
RE : définition 03/07/2010 à 09h42  

Citation :

stealrige
Le problème c'est qu'après avoir essayé de comprendre ta définition on n'a plus vraiment envie de lire de la SF

Pourquoi cela ? La lecture d'un livre de cuisine ne coupe pas l'appétit.
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ElJusticiero

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876 messages
RE : définition 03/07/2010 à 10h55  

Citation :

le mot science fiction signifie fausse science


Non.

La science-fiction traite de science imaginaire, laissant les pseudo-sciences aux hétéroclites de tout poil.
Signature de ElJusticiero « Fuck the mundanes of Mainstream, the elitists of Literature. We’re Genre and proud of it. » (Hal Duncan)
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lobo

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21/02/2007
666 messages
RE : définition 03/07/2010 à 11h19  

Citation :

le mot science fiction signifie fausse science


Historiquement en tout cas pas du tout. Le mot "science fiction" a été inventé par Gernsback (si l'on excepte une ou deux apparitions antérieures sans lendemain) dans un éditorial (Science Wonder Stories n° 1) où il critique précisément la "pseudo-science fiction", la fiction fondée sur une fausse science.
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Zigoura

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08/12/2009
173 messages
RE : définition 03/07/2010 à 15h17  

Citation :

le mot science fiction signifie fausse science

ElJusticiero

Citation :

Non. La science-fiction traite de science imaginaire, laissant les pseudo-sciences aux hétéroclites de tout poil.

Lobo

Citation :

Historiquement en tout cas pas du tout. Le mot "science fiction" a été inventé par Gernsback (si l'on excepte une ou deux apparitions antérieures sans lendemain) dans un éditorial (Science Wonder Stories n° 1) où il critique précisément la "pseudo-science fiction", la fiction fondée sur une fausse science.

Pas si simple. Un certain nombre d'oeuvres de SF font appel aux problématiques "pouvoirs cachés" des humains depuis Les plus qu'humains jusqu'à Star wars et Starship troopers : télépathie, télékinésie, clairvoyance...
Combien de mutants, d'ET, ou d'humains du futur utilisent des facultés psi ?
Sans doute parce que la notion de "parapsychologie" a relooké façon moderne des prétendues capacités anciennes. La SF se croit dès lors autorisée à y faire appel.

Par ailleurs, la question des distances "galactiques" impose plus ou moins des prétendues "inventions" comme la téléportation ou le dépassement de c.
Ce n'est peut-être pas de la "fausse science", je ne sais pas si c'est de la "science imaginaire", en tout cas ce n'est sûrement pas de la "vraie science" et ça ressemble surtout à de la magie.

Pour ce qui est d'un lien entre science et science-fiction, il me vient l'idée que la science-fiction est avant tout une fiction qui, comme toutes les fictions, parle avant tout de l'être humain, alors que la science parle de beaucoup d'autres choses.
Autrement dit, à ce qu'il me semble, la science dés-anthropocentrise le monde, et la SF le ré-anthropocentrise. La SF réintroduit de l'humain là où la science aurait tendance à l'en exclure, ou du moins montrer son absence.
dernière édition : 03/07/2010 à 15h20   Consulter le profil de Zigoura  Envoyer un message privé à Zigoura  
Jim

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17/08/2005
5918 messages
RE : définition 04/07/2010 à 15h58  
+1 avec ELJusticiero et lobo

Fausse science = pseudo-science, littéralement ("pseudo-" <-- "faux, trompeur").


Zigoura :

Pour ce qui est d'un lien entre science et science-fiction, il me vient l'idée que la science-fiction est avant tout une fiction qui, comme toutes les fictions, parle avant tout de l'être humain, alors que la science parle de beaucoup d'autres choses.

"Une histoire de science-fiction est une histoire construite autour d’êtres humains, avec un problème humain et une solution humaine, et qui n'aurait pu se produire sans son contenu scientifique."
Theodore Sturgeon


Zigoura :

Je propose donc cette tentative de définition : (...)

J'en ai lues de plus fantaisistes...

(Par contre, dans le détail de ton message précédent, je discuterais bien des points... plus tard, quand j'aurai le temps ^^)
Signature de Jim "Je déteste les discussions, elles vous font parfois changer d'avis."
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Zigoura

Inscrit le :
08/12/2009
173 messages
RE : définition 04/07/2010 à 18h26  

Citation :

Jim
"Une histoire de science-fiction est une histoire construite autour d’êtres humains, avec un problème humain et une solution humaine, et qui n'aurait pu se produire sans son contenu scientifique."
Theodore Sturgeon

Bonjour Jim,

Justement, je ne vois pas très bien ce qu'il y a de scientifique dans Les plus qu'humains, où il est plutôt question de parapsychologie.

Citation :

Zigoura :
Je propose donc cette tentative de définition : (...)
Jim :
J'en ai lu de plus fantaisistes...

Je ne cherche pas spécialement à être fantaisiste.
En fait, il me semble que la "science-fiction" a moins à voir avec la science qu'avec la modernité. Ne devrait-on pas parler de "Modernité-fiction" ?
Le cas de la parapsychologie me semble précisément révélateur. La parapsychologie, bien que non-scientifique, relève, qu'on le veuille ou non, de la modernité, et la SF y fait parfois appel. La SF puise dans la modernité, donc éventuellement la science, mais pas seulement, également dans ce qui est a priori antiscientifique, ainsi les facultés de psychokinésie ou de clairvoyance de certains mutants et sages ET.
Je crois d'ailleurs me souvenir qu'à une époque, certains avaient proposé de rebaptiser la SF "spéculative-fiction", mais je ne me souviens plus très bien de leurs arguments.
dernière édition : 04/07/2010 à 18h34   Consulter le profil de Zigoura  Envoyer un message privé à Zigoura  
lacroute

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13/03/2005
6496 messages
RE : définition 04/07/2010 à 19h13  
En ce débat je m'aligne avec précaution et opportunisme sur la trouvaille d'Aldiss qui annonçait clair et fort que la SF regroupait tout ce qui est paru, parait et paraitra sous ce vocable (ce n'est pas le texte exact mais sa saveur survit à l'approximation).

Malheureusement, cette définition girouette, amusante boutade qui aurait pu concilier tous les avis est battue en brèche non seulement par ce qui ne portait pas encore ce nom dans la préhistoire du genre, par ce qui délibérément s'est retrouvé édité en territoire neutre à l'unité ("1984") ou à titre collectif (Sadoul désapprouva une quelconque différenciation chez "J'ai Lu")(seules les illustrations de Tibor Tsernus aidaient).
dernière édition : 04/07/2010 à 19h16   Consulter le profil de lacroute  Envoyer un message privé à lacroute  
Jim

Inscrit le :
17/08/2005
5918 messages
RE : définition 04/07/2010 à 20h04  

Zigoura :

Je ne cherche pas spécialement à être fantaisiste.

Et à mes yeux, c'est tant mieux. Sur ce point, mon appréciation était positive.


Citation :

Je crois d'ailleurs me souvenir qu'à une époque, certains avaient proposé de rebaptiser la SF "spéculative-fiction"

Une proposition de Robert Heinlein, il me semble.
J'aimais bien.


Citation :

Le cas de la parapsychologie me semble précisément révélateur

Je cite de nouveau
(c'est un de mes péchés mignons ;-)

"Et maintenant, comment distinguer la science-fiction du fantastique ? C'est impossible, et un instant de réflexion montrera pourquoi. Prenez les pouvoirs psy; prenez des mutants comme ceux de Theodore Sturgeon dans l'admirable Plus qu'humains. Si le lecteur croit que ces mutants peuvent exister, il considérera le roman de Sturgeon comme de la science-fiction. Si au contraire il croit qu'à l'instar des dragons et des magiciens, ils ne sont ni ne seront jamais possibles, il est en train de lire un roman fantastique. Le fantastique implique ce que l'opinion générale considère comme impossible; la science-fiction implique ce que l'opinion générale considère comme possible dans certaines conditions appropriées. C'est là une stricte question d'opinion, vu que le possible et l'impossible ne relèvent pas de la connaissance objective mais plutôt d'une croyance subjective de la part du lecteur et de l'auteur."
Philip K. Dick

Aujourd'hui comme hier, je suis gêné par cette formulation que je perçois comme manichéenne.
La question de la croyance en ce qui est possible ne me paraît pas se poser exactement de la même manière selon si l'on considère le monde réel ou le monde fictif.

Une autre citation (la dernière du post : promis ! ^^), celle-ci d'Olivier Paquet, également autour de la distinction entre textes SF/fantastiques, le cas limite des pouvoirs extrasensoriels, et y ajoutant le facteur "futur" :
"Dans Carrie [King], ce sont des histoires qui sont totalement dans le présent, on souhaite juste qu'elles n'arrivent pas, mais il n'y a aucune potentialité, il n'y a même aucune raison pour le lecteur d'imaginer que ça adviendra. Ca a pu exister, ca peut exister, mais le fait que ça pourra exister n'a aucune importance.
Ce n'est pas le cas de L'oreille interne [Silverberg]. Le final est éclairant à ce propos, puisqu'il joue avec le désir d'une compréhension totale de l'humanité, ce qui est désir futur, à construire. Il y a bien le futur dans L'oreille interne. Pas dans Carrie, pas dans Shining
."

Je crois me souvenir qu'on retrouve ce genre d'ouverture au futur à la fin des Plus qu'humains.
Signature de Jim "Je déteste les discussions, elles vous font parfois changer d'avis."
dernière édition : 04/07/2010 à 20h06   Consulter le profil de Jim  Envoyer un message privé à Jim  
Zigoura

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08/12/2009
173 messages
RE : définition 04/07/2010 à 21h34  

Citation :

Jim :
La question de la croyance en ce qui est possible ne me paraît pas se poser exactement de la même manière selon si l'on considère le monde réel ou le monde fictif.

C'est pour cela que je préfère évoquer le côté plus ou moins récent du concept mis en scène dans le récit.
La téléportation est un concept plutôt récent, mais cela ne la rend pas crédible sur le plan scientifique pour autant.
Quand je vois, dans Star Trek, les personnages entrer dans le téléporteur, je serais plutôt enclin à me dire :
"Ils entrent dans le téléporteur, et d'un coup de baguette magique, ils se retrouvent sur la planète Atchoum".
La téléportation est de la magie recouverte d'un vernis pseudo-technologique (la science a bon dos).
Mais la baguette magique est redessinée sous forme d'appareil moderne, le mot "téléportation" sonne lui aussi moderne, il est même utilisé en physique quantique, donc le concept de "téléportation", ainsi défini à la sauce moderne, peut entrer dans le champ de la SF.
D'où mon idée de voir dans la SF un ensemble de récits merveilleux dans lesquels les codes du merveilleux sont simplement différents de ceux de Jason et les Argonautes, Cendrillon ou Dracula ; les codes de la SF renvoient en l'occurrence à des concepts, approches ou apparences modernes, ce qui ne les rend pas nécessairement crédibles ou réalistes ou scientifiques pour autant ; et sans qu'il y ait même besoin de s'interroger sur leur crédibilité ou leur réalisme ou leur scientificité, tant qu'ils respectent une appartenance à un champ conceptuel récent.
Par conséquent, dans cette approche, il me paraît légitime de considérer Les plus qu'humains de Theodore Sturgeon comme de la SF et non du fantastique, dans la mesure où les personnages sont des mutants, concept récent, possédant des pouvoirs paranormaux, concept lui aussi plutôt récent (même si certains pouvoirs paranormaux sont polyvalents, anciens et modernes à la fois, comme la clairvoyance).
Autre exemple : un vampire serait estampillé fantastique s'il est un démon ; il serait estampillé SF s'il est un mutant (Jean Rollin) ou la victime d'un virus (Matheson)
dernière édition : 04/07/2010 à 21h54   Consulter le profil de Zigoura  Envoyer un message privé à Zigoura  
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