Sf, comics et manga, même famille ?

Jim, assassin !
Nous voilà repartis pour 10 pages ^^ !!

Brave Lucius, c'est un gentil garçon...

D'un certain point de vue, intégrer les super-héros à la sf, est-ce leur faire un cadeau ? N'est-ce pas plus intéressant ou miraculeux de créer un genre que d'être un sous-genre ? Ne peut-on leur laisser cette marque de distinction ?

On note de plus que - sauf ignorance de ma part - les super-héros officient clairement dans le domaine de l'image - bd, film - et assez peu dans le récit littéraire. Depuis le temps que ça existe, ça pose question (sans que cela influe directement sur la question de la classification).

Non, non, Morca.

La véritable question est la suivante :

Quelle est la place de la Métaphysique dans les Comics de SH ?

AAARG ! Double assassinat dans la galaxie Morgue !

La présence de demi-dieux comme thor ou celle de Méphistophélès (et autres...) tend à faire penser que le comics se trouve - étrangement pour cette création typiquement us du côté de l'immanentisme - et se range encore une fois du côté de la sf.
Par contre, je ne suis pas sûr qu'un bon nombre de dialogue ne soutienne pas la thèse inverse et fasse part belle au concept de transcendance tel qu'on l'imagine apparaitre quasi-obligatoirement dans une production américaine pour les masses.
La question serait alors : qui a la primauté, s'agit-il de caresser la chèvre pendant qu'on arrose le chou ???
Un autre abord de la question serait : Dieu n'est-il pas le super-héros absolu et invisible, celui qui a tous les pouvoirs, le super-héros derrière chaque super-héros, faisant de ceux-ci de simples représentants mondains - quasiment : des anges... Dans ce cas, bien sûr, le super-héros n'aurait rien à voir avec la sf, quoiqu'en disent certains...
J'avoue que, personnellement, la question m'ennuie et que de l'immanence et de la transcendance, je ne dis que : mets ta physique dan lon pôche !

		Citation : Morca Tout comme les dieux ou demi-dieux, le super-héros a à livrer des combats titanesques, bien au-delà de ce que peut connaître le commun des mortels.

Bonjour Morca,

Votre analyse du super-héros est intéressante (par exemple message du 24/06/2008 à 15h18 p. 4).
Mais les super-héros ne livrent pas des combats si titanesques que cela. Cela se termine souvent au coup de poing ; ou à la décharge d'énergie qui jaillit du poing, ce qui est du même ordre : d'un point de vue symbolique, le trait d'énergie prolonge et amplifie le coup de poing.
C'est même flagrant dans les premiers récits du Spectre, où le Spectre, être désincarné, combat un adversaire, tout aussi désincarné, en lui envoyant des supernovae ou des comètes (qu'il fait tournoyer par la queue), ou en le plongeant dans le centre du soleil quand ce n'est pas dans le Big Bang, mais finit par le mettre HS d'un bon coup de poing à la mâchoire.
C'est souvent du titanesque de cour de récré ! Le galopin de collège s'identifie donc amplement.

Zigoura

Juste une question en passant, car je ne connais pas : même dans la mythologie scandinave ?
(je veux dire dans la mythologie scandinave, ils sont pas un peu plus "poing sur la gueule" ?)

Bonsoir,

Ce qui est notable, c'est l'érotisation au fil des années des personnages dans les récits SH.
Depuis le début, il y a une mise en valeur des biceps et triceps masculins par le recours aux collants façon Bouglione. Donc pour eux les choses n'ont pas trop changé.
Mais du côté des personnages féminins, on est arrivé, dans certaines séries, à une valorisation extrême des fatidiques courbes féminines, en particulier grâce à un recours à des tenues non pas façon cirque comme pour les mecs, mais qui n'ont plus rien à envier à l'iconographie érotico-SM (cuir, supertalons, cuissardes...)
Je me demande si les - éventuelles - lectrices s'y retrouvent, ou si on est dans un produit uniquement marketté ados mâles.

Zigoura

		Citation : William45 Quant aux costumes bariolés, on est je pense assez proches de la fonction de l'uniforme, censé éloigner le soldat de sa condition de simple civil. Morca Là, je suis moyen d'accord. Si en effet l'uniforme a le double motif de signaler l'individu comme Soldat - en un sens comme cible ^^ - et aussi de le camoufler - motif moderne, y'a qu'à voir les uniformes napoléoniens :D, plus proche des costume de super-héros, d'ailleurs - pour que la cible soit plus difficile à atteindre (c'est plus rigolo), il est aussi de nier l'individualité en fondant celui-ci dans une masse indifférencié (uni-forme). Or le costume du super-héros est outrageusement expression individuelle, de détacher et même sur-détacher, hein, l'individu de la masse - normal, c'est un Héros.

Pour ma part, ces tenues m'évoquent les acrobates de cirque, lutteurs de foire, acteurs de farces médiévales, danseuses de revue, saltimbanques qui montent sur les tréteaux du boulevard pour offrir leur spectacle mouvementé et bruyant.
Et si les racines du récit SH plongeaient dans le spectacle forain et le music-hall ?
D'où son côté récup de tout et n'importe quoi : savant irradié, araignée radioactive, extraterrestre, atlante, dieu scandinave et autres figures hétéroclites livrées en vrac. Un peu comme un spectacle sous chapiteau aligne jongleurs et hommes-obus, singes dressés, nains et géants et femmes à barbe, dans un franc tohu-bohu.
Il serait vain, dans ce cas, de vouloir y trouver exclusivement sf, mythologie ou quoi que ce soit de cohérent ?
Marvel = Barnum ?

Zigoura

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/ameriques/20080717.OBS3337/mattel_cree_la_polemique_avec_sa_barbie_sm.html


Le cirque, pas con, ça...

Bluffant !