SF SF encore et toujours...

		Citation : Par contre, j'ai beaucoup de mal avec les films gore qui prétendent aborder des problèmes sérieux, sociétaux ou philosophiques : je les trouve souvent lourds (quand ce n'est pas hypocrites...)

Même Romero ?

		Citation : Au-delà de leurs différences manifestes, il y a une certaine approche que ces deux genres me paraissent partager : celle de nos rêves et cauchemars, de nos espoirs et de nos craintes...

C'est curieux, car j'ai du mal à trouver du rêve et de l'espoir dans le fantastique. De l'onirique, oui, mais pas de rêve.

		Citation : (pour le cinéma, je tends à préférer le fantastique, que je trouve souvent mieux traité que la SF)

Sans doute parce que le fantastique est moins propice au divertissement (type Star wars).

		Olivier : Même Romero ?

Oups..!

Edit : sauf Romero ^ ^

		Olivier : C'est curieux, car j'ai du mal à trouver du rêve et de l'espoir dans le fantastique. De l'onirique, oui, mais pas de rêve.

Très juste.

De l'onirique, en effet. Du fantasme, aussi.

Pour le fantastique, on pourrait effectivement ajouter la touche intimiste, beaucoup plus présente qu'en sf.
A la fois pour les personnages (Mélanie Fazi ou Steve Rasnic Tem pour citer d'immenses pointures) mais aussi sur l'auteur (Dorémieux par exemple, sur sa relation assez complexe avec les femmes).

Elle chausse aussi grand que cela Mélanie Fazi ?

Bonne année les ami(e)s. 2010 devrait être une année de renouveau pour la SF si on en croit la loi de Westfahl ;-)

Sacrées nouvelles que les siennes, autant d'empreintes profondes, des petits pas pour Fazzi, des grands pas pour le fantastique.

PS: bonne année à tous..!

Perso c'est 90% de mes lectures et RElecture...
Et si je bloque sur la SF c'est principalement car c'est pour moi l'un des rares genres littéraire qui permettent de d'avoir un regard sur le présent et l'avenir un tant soi peu non-conventionnelle. Pour les BON auteurs qui malheureusement ne son pas légions...

Bonjour,

		Citation : "Pourquoi [la science] ne ferait-elle pas rêver autant ? " - Il y a aussi une complexification de la science. La théorie des cordes, la physique quantique etc. c'est quand même plus abstrait et plus compliqué que Newton et Galilée.

Mais justement, la théorie des cordes, la physique quantique, la relativité et la cosmologie, n'est-ce pas bien plus vertigineux que les vénérables Newton et Galilée ?

Pour parler d'autre chose...

Des récits anciens de SF (livres, films, BD), disons par exemple antérieurs aux années 60, mettent usuellement en scène des atterrissages de terriens sur Jupiter (alors que l'on sait aujourd'hui qu'il n'y a pas de surface solide sur Jupiter, essentiellement formée d'un océan d'hydrogène) ou sur Vénus où ils découvrent des océans, des forêts et même parfois les jeunes personnes affriolantes suggérées par le nom de la planète (alors que l'on sait à présent que Vénus est un vrai four).
Auquel cas, ne doit-on pas envisager, qu'en raison des progrès permanents de l'astronomie, de tels ouvrages relevant initialement de la SF quittent peu à peu le champ de la SF pour entrer dans celui du fantastique, dans la mesure où les entités mises en scène - Vénusiennes de charme, insectes géants de Mars ou créatures de silicium de Jupiter - s'en vont rejoindre les vampires des récits fantastiques et les cénobites d'Hellraiser dans la catégorie des êtres hautement improbables ?
Et idem pour les paysages, et idem pour les éventuels phénomènes physiques parfois mis en scène.
Remarquons au passage que l'ancestrale créature médico-électrique de Frankenstein est plus ou moins implicitement allée rejoindre la grande figure gothique de Dracula appartenant initialement à un tout autre registre.

De leur côté, généralement les lecteurs ou spectateurs de SF semblent très bien s'accommoder de ce divorce entre science-fiction et science-tout-court, ou entre "réalité imaginaire" du récit et "réalité réelle" du savoir, considérant vraisemblablement que la Vénus du système solaire décrit par le récit appartient à une autre dimension que la Vénus du système solaire décrit par la science.

Zigoura

		Citation : Mais justement, la théorie des cordes, la physique quantique, la relativité et la cosmologie, n'est-ce pas bien plus vertigineux que les vénérables Newton et Galilée ?

Vertigineux, certes.
Mais tu m'accorderas quand même que la pomme de Newton est beaucoup plus accessible à un béotien que le Mur de Planck ou la théorie des cordes !
C'est d'ailleurs le problème de certains textes d'Egan, qui reste extrêmement abscons.

		Citation : Des récits anciens de SF (livres, films, BD), disons par exemple antérieurs aux années 60, mettent usuellement en scène des atterrissages de terriens sur Jupiter (alors que l'on sait aujourd'hui qu'il n'y a pas de surface solide sur Jupiter, essentiellement formée d'un océan d'hydrogène) ou sur Vénus où ils découvrent des océans, des forêts et même parfois les jeunes personnes affriolantes suggérées par le nom de la planète (alors que l'on sait à présent que Vénus est un vrai four).

Cela peut néanmoins donner des scènes étonnamment lyriques, comme la plongée dans Jupiter, dans le 2001 de Clarke.

		Citation : Auquel cas, ne doit-on pas envisager, qu'en raison des progrès permanents de l'astronomie, de tels ouvrages relevant initialement de la SF quittent peu à peu le champ de la SF pour entrer dans celui du fantastique, dans la mesure où les entités mises en scène - Vénusiennes de charme, insectes géants de Mars ou créatures de silicium de Jupiter - s'en vont rejoindre les vampires des récits fantastiques et les cénobites d'Hellraiser dans la catégorie des êtres hautement improbables ?

Et que dire alors des empires galactiques du bon vieux space op à Banks ?!

		Citation : ce divorce entre science-fiction et science-tout-court, ou entre "réalité imaginaire" du récit et "réalité réelle" du savoir

Mais c'est quoi la "réalité réelle" ?
http://www.bruno-latour.fr/articles/article/007.html