Question aux auteurs

		Citation : Le fait d'avoir un nom français vous semble t-il un handicap dans le monde de la SF?

Voilà une question que je ne me suis jamais posée.[/cite]

		Citation : Voilà une question que je ne me suis jamais posée

En fait une des raisons qui me fait me poser cette question est l'abondance d'écrivain SF Français au nom peu francophone (Wul, Di Rollo, Kaan, Wagner, Ayerdal ...) mais bien sure cela n'empeche pas Berthelot, Pierre Boulle, Curval, Bordage et autre...

Une autre raison est la prédominance de la littérature anglo-saxone dans la SF.

Et puis je dois l'avouer, si je demande cela c'est aussi car parfois, dans l'oscurité de la nuit et la douceur de mes songes, il m'arrive parfois de me laisser aller. J'imagine alors mon nom sur un livre :"JC. Monediere" et prosaïquement m'interroge sur son pouvoir médiatique...

		Citation : Wul, Di Rollo, Kaan, Wagner, Ayerdal ...

Wul et Ayerdhal sont des pseudonymes de gens portant des noms bien français.

Kaan est aussi un pseudo, comme Curval d'ailleurs (son vrai nom est Philippe Tronche), ou Thomas Day et Johan Heliot.

En pseudo originaux, il y a aussi Kurt Steiner.
Et n'oublions pas, s'il vous plait, Jimmy Guieu !

		Citation : Wul et Ayerdhal sont des pseudonymes de gens portant des noms bien français.

Euh...c'est justement le sens de mon propos. S'ils ont préféré utiliser ces pseudo c'est peut-être par peur q'un nom trop franchouillard ne soit pas assez vendeur (car si ce n'etait que pour proteger leur vie privé, rien ne les empechait d'employer un pseudo à consonnance francophone).

Ceci dit, et afin de m'assurer qu'il n'y a aucun doute sur le sens de mes propos, mes questions ne sont que des questions et non un sournois reflet de mes opinion.
Perso si on m'affirme que "Roger Duchemin" ecrit des trés bon livres de SF, j'achete sans probleme!

j'imagine qu'il peut y avoir plusieurs raisons de prendre un pseudo quand on accède à une certaine visibilité sociale.
Ou peut-être quelque chose d'héroïque.
Ou encore, lorsqu'un sujet écrit, la subjectivité engagée ne peut elle se satisfaire d'un nom qui lui a été imposé... ?
Ou à l'inverse, quelque chose qui dit que ce ne peut pas être soi, que c'est l'autre qui écrit ?
Que sais-je encore...
Il est vrai que l'aspect vendeur doit cependant jouer dans certains cas (c'est vrai que Philippe Tronche, y'a de quoi réfléchir, pourtant, au final, ça marque :) !)

Remarquons aussi que pour prendre un pseudo, il suffit de s'inscrire sur un forum :)))

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ah, oui, pardon, pourquoi pas francophone... ???
ah, bin... alors, là.... heu, oui, d'accord... bon. heu...

		Citation : au nom peu francophone (Wul, Di Rollo, Kaan, Wagner, Ayerdal ...)

Je m'insurge sur ce raccourci par trop réducteur:
- Les noms d'origine italienne font partie du patrimoine francophone tellement l'apport de l'immigration italienne, en particulier dans l'est et le sud est, s'est ancré dans le paysage français depuis l'entre deux guerre.
- Quant aux noms à consonnances "germanophones" ou alsaciennes, difficile également de leur renier l'appartenance au répertoire patronymique francophone.
Il en va de même pour les patronymes d'origines espagnole, portugaise, flamande et même polonaise, c'est bien là toute la richesse de la mosaïque culturelle française. Passer à coté de ce constat risque d'avoir de vagues relents de xénophobie (je ne dis pas ça pour toi JC).

De même que réduire les pseudos à une anglo-saxonisation du nom d'auteur me semble peu cohérent par rapport à la réalité:
- Kurt Steiner me semble plus proche de Dusseldorf que de Houston
- Stefan Wul fleure bon l'Europe centrale
- Ayerdhal nous rappelle un certain norvégien et son Kon Tiki.

Bref, je ne crois pas trop en une standardisation du phénomène de pseudo dans la SF française, plutôt une multitude de cas individuels avec probablement des anecdotes et des origines plutôt croustillantes à entendre.

La reponse de Franz me semble pleine de bon sens et je plussoi de bon coeur.
Je retire donc "francophone" de mon discour car je n'ai effectivement aucune intention xenophobe dans mes propos.
Je retire egalement la notion "anglo-saxone" car il est vrai que mon raisonnement est contredit par les exemples dont j'use moi même.
Il reste que je m'interroge sur le coté vendeur des nom franchouillard en littérature SF en tout cas auprés du public français (justement).
Les lecteurs de SF(en tout cas une propotion non négligeable d'entre eux) recherchent un certain dépaysement.
A ce niveau, Ayerdhal ou Wul parait plus credible que Dubois ou Dupond.
Je repète ce que je précisait précedement: cela ne reflete pas mon opinion mais plutôt mes craintes concernant l'opinion générale (ne pas oublier à ce propos que la masse et toujours plus stupide que l'individu).

No blem JC, je ne voulais pas spécialement faire du politiquement correct :))

Simplement, bossant dans la sidérurgie, j'ai une usine en Lorraine où 50% des noms des employés sont d'origine italienne, le reste se partageant entre les consonnances d'origines germaniques ou polaks (ceci n'est pas un terme péjoratif mais bien l'adjectif "polonais" dans la langue de Stanislas Lem) et tous ces gens sont bien 150% français, francophone et francomane, arf!

		Citation : (son vrai nom est Philippe Tronche),

çuilà, c'est de la balle!

Ben si une (petite) expérience, mais récente peut abonder avec moult eau dans le moulin de ta requête, voici la mienne :
J'ai commis plusieurs romans dans mon coin puis un jour je me suis laissé convaincre de les envoyer à des éditeurs. Quelques mois plus tard je commençais une belle collection de réponses. Toutes vantaient les incroyables qualités de fraîcheur de ma prose... mais les politiques éditoriales étant ce qu'elles étaient... etc...
Alors je me payais le culot d'écrire à une poignée d'auteurs. Des vrais, qui écrivent avec leur chat sur les genoux. L'un d'eux m'a fait l'honneur de ne pas être avare de conseils. Page par page, chapitre par chapitre (bon, peut-être pas, mais quand même).
Résultat, ma première nouvelle envoyée après ça fut publiée (ed. Eons 2004) et, coup de bol suprême, obtint le Merlin cette année.
Pis, toujours ce bol insolent, ils me prennent ma deuxième nouvelle qui sera publiée ce mois-ci dans un bouquin de Richard Bessière (Rââââh lovely !).
Encore un coup de mister chance, (bênies soient leurs entrailles) Rivière Blanche me prennent un roman à paraître en 2006...
Pis bonne étoile sévit derechef et quelqu'un d'autre.... mais chut.... si si, CHUT !

Conclusion 1 : Un des éminents membre de cette docte assemblée dirait sans doute que je suis un hyperstochaste recto-nouillesque périphérique....

Conclusion 2 : toujours chercher, rencontrer, oser.... pis manger pas mal de trêfles à quatre feuilles !
Pis écrire, aussi.
Lo.