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Sujet proposé le 12/06/2009 à 15h16 par Jim |
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RE : Philip K Dick : l’incontestable ?
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30/10/2009 à 21h07
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| | | | | | Fhtagn :
Car il y en a tellement, des causes, des effets, (...) |
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C’est pourquoi je n’ai pas écrit « en toute connaissance de cause »
Mais s’il fallait tout connaître des tenants et aboutissants d’une chose (politique, sociale, etc) pour y être opposé/défavorable/hostile…
(Prenons, par exemple, un mouvement dont on parlait aux JT il y a peu : l’Eglise de
Scientologie. Que les plaignants, qu’on a reconnu victimes, soient hostiles à cette « religion » ne me choque pas. Je trouve plutôt leur position légitime. Bien sûr, leur approche de cette institution n’est pas globale ; ils peuvent être tombés dans une mauvaise section (?) Mais je dirais : "A d’autres.. !")
(Bon, je prend un exemple un peu gros et serai bien sûr autrement nuancé dans des domaines culturels.
Et si cet aspect de la discussion devait se développer, le bistrot serait un meilleur endroit)
| | | | | | Citation :
As-tu lu les pistes d'enseignement jointes au dossier ? |
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Je te repose la question, Fhtagn; car je ne vois pas, dans ta réponse à LeGaidol, de références aux pistes d’enseignement en question (fichier Word joint sous l’interview)
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 "Je déteste les discussions, elles vous font parfois changer d'avis."
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dernière édition : 30/10/2009 à 21h11
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15/09/2007
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RE : Philip K Dick : l’incontestable ?
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30/10/2009 à 22h15
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| | | | | | Olivier :
Ce qui me plait chez Dick, c'est son lyrisme, de voir à quel point l'oeuvre reflète les obsessions de l'homme. La personne est dans l'oeuvre et inversement, ce qui en fait un cas un peu à part dans la sf. |
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Cela me fait penser à une citation extraite par vda dans la section ces phrases qui vous ont plu, c'est un passage du roman intitulé Alto solo de Volodine.
Voici donc l'extrait, il n'y a qu'à remplacer le nom Iakoub Khadjbakiro par Philip K.Dick et roule ma poule :
L'histoire se complique, parce qu'il s'y mêle un écrivain, Iakoub Khadjbakiro, et que, lorsque le monde lui déplaît sous tous ses angles, l'écrivain, sur le papier, métamorphose le tissu de la vérité. Il ne se contente pas d'énoncer, sur un ton d'amertume dépitée, ce qui l'entoure. Il ne reproduit pas trait pour trait l'élémentaire brutalité, l'animale tragédie à quoi se réduit le destin des hommes. S'il procédait ainsi, il se dégoûterait vite, il se lasserait. Il composerait seulement de petits tableaux anecdotiques, il étofferait médiocrement la médiocre réalité. Il n'éprouverait aucun plaisir à son art et vite cesserait d'écrire. Au lieu de cela, il choisit, de la vie réelle, les brins les plus ténus, ombres et harmoniques, et à ses souvenirs il les entremêle, à des visions qu'il a eues pendant son sommeil et qu'il chérit, à son passé il les entrelace, aux impatiences, aux erreurs, aux croyances déçues de son enfance. Selon son humeur il reconstitue et remodèle, dans sa tête, ce qu'il a vu.
Antoine Volodine, Alto solo
Quant à mettre en avant à l'école des livres qui mettent l'accent sur :
| | | | | | Fhtagn :
des thèmes qui floutent notre réalité, qui nous obligent à patauger, du Banks, du Christopher Priest, amenez d'autres réalités. C'est cela qui démontre la force créatrice de la SF, sa capacité à interroger, violemment, brusquement, et avant tout, originalement. |
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Lehman : disait "... le fait d'être plonger graduellement mais souvent assez violemment dans un univers étranger, et d'avoir à se composer une encyclopédie, et donc de tâtonner dans le noir un long moment,... je me demande si le plaisir qu'on éprouve à ce moment-là, et qui est aussi une déstabilisation, n'a pas quelque chose à voir, ou ne recycle pas au fond, avec les premiers processus cognitifs de l'enfance qui doivent être de cet ordre.
Souvent, un enfant ne demande pas la signification d'un mot, mais procède par contexte... nous repassons par une partie d'apprentissage et de cognitions originels qui sont devenus tellement des routines que nous ne les percevons plus, je pense qu'il y a beaucoup de ça dans le plaisir que nous prenons..."
C'est un bon moyen de retourner en enfance, l'EN regresse et vous l'encouragez... ah ben bravo ^^
C'est génial, je suis d'accord avec tout le monde, ca se peut-t-il, t'as tu d'jà vu ca, toi ?
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RE : Philip K Dick : l’incontestable ?
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31/10/2009 à 14h10
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Ou alors, on peut voir le fan de SF comme une sorte d'éternel "déconnecté du réel", parce que souvent victime d'une forme d'ostracisme intellectuel (de la part des prof, des camarades de classe, de la société en général,...), et qui lit ce genre pour retrouver ce dans quoi il a toujours plus ou moins baigné
Fhtagn -> je vais expliquer plus en détail ce que j'avais en tête à travers une transposition sur un autre sujet, qui n'a rien à voir avec la SF. Vois-tu, je suis graphiste, c'est-à-dire que je suis passé par un enseignement artistique pendant lequel j'ai beaucoup étudié l'Histoire de l'Art, et en profondeur, donc d'une manière qui n'avait rien – mais alors rien – à voir avec la façon dont on fait étudier ce domaine au collège et au lycée (je ne parle pas des cours de dessin puisque en réalité ce sont surtout mes prof de français qui m'ont fait étudier, ou plutôt effleurer, cette matière à l'époque...) : ce que j'ai appris en école d'art était un véritable travail d'étude des mouvements artistiques, des complémentarités dans les successions de courants, d'oeuvres et d'auteurs, etc. Bref, autant de choses indispensables pour devenir un graphiste compétent mais pour lesquelles quelqu'un qui travaille dans n'importe quel autre domaine n'a nul besoin, en dehors de celui de la culture générale
Le but de l'école est de former les élèves, non à la culture et à l'enseignement, mais bel et bien au travail et à la discipline : en fin de compte, la connaissance qu'on nous y apprend est tout à fait secondaire (d'autant plus qu'on peut se cultiver toute sa vie et mourir ignorant, ou à peu près...) mais la méthode de travail qu'on nous permet de développer, elle, n'a pas de prix puisqu'à partir de celle-ci on pourra apprendre par la suite tout ce dont on a besoin pour devenir un citoyen utile à la société ou bien pour combler soi-même nos lacunes culturelles si c'est notre truc. En fait, c'est uniquement dans l'enseignement supérieur qu'on apprend des choses réellement spécialisées, et à la limite c'est uniquement à ce moment-là qu'une éducation "poussée" en matière de SF trouverait sa place : d'ici là, les sempiternels 4 ou 5 titres évoqués dans ce fil suffisent largement, même s'il est vrai qu'on pourrait en rajouter quelques dizaines d'autres mais bon, c'est déjà pas mal qu'il y en ait quelques uns ; à mon époque, le seul mot de "science-fiction" suffisait à déclencher des tempêtes de sarcasmes de la part des prof de français qui croyaient m'aider en me faisant passer pour un attardé devant tout le monde alors bon, je ne vais pas me plaindre des progrès réalisés depuis...
Oui, je sais, ça pourrait être mieux, mais le mieux est l'ennemi du bien
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 « Fouiller son âme, quoi de plus mortellement ennuyeux. Mais échanger pour de bon des signaux avec Mars, voilà une tâche digne d'un poète lyrique. » - Ossip Mandelstam
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