Philip K Dick : l’incontestable ?

En tous cas, ça y ressemble plus qu'un peu

Des fois, je me dis que les férus de SF ont eux aussi des problèmes de "discrimination" avec ce que les représentants de la littgen considèrent, eux, comme de la SF...

Il n'y a aucune discrimination dans mes propos, je faisais allusion à ce schéma depuis très longtemps instauré qui fait étudier aux élèves des classiques de Science Fiction qui ne sont pas, en réalité, les meilleurs livres que l'on peu trouver en la matière, et qui, par ailleurs, sont très "light". J'entends par là que les thèmes abordés sont souvent les mêmes (Dystopie répressive) et s'avèrent plutôt édulcorés, à quand une véritable œuvre dérangeante de Science Fiction étudiée ? A quand une remise en question profonde de l'approche qu'à l'Education Nationale sur cette littérature ?

Quand on voit que certains thèmes abordés dans les cours de Lettres Modernes peuvent être facilement soulignés par les propos d'auteurs de Science Fiction totalement méconnus du grand public, c'est désespérant car il y aurait de très bons débats à formuler, et surtout, surtout, cela bougerait un peu les consciences, la Science Fiction est la littérature de demain, pourquoi enseigner à des élèves à entrer dans le futur en éludant tous les conflits que l'on trouve dans de VRAIS livres de SF ?

http://www.cafardcosmique.com/La-SF-a-l-ecole

Et arrêtons de nous lamenter sur tout et surtout n'importe quoi.

Ah alors si le Cafard a parlé, taisons nous.

Ah oui, a propos du passage selon lequel les professeurs mépriseraient la Science Fiction par ignorance, il semble bon de rappeler que, si l'on est hostile à quoi que ce soit, c'est fondamentalement par manque d'informations sur un sujet, on est donc en plein pléonasme. Ça n'est pas un argument.

Le reste de l'article est très intéressant, merci de l'avoir posté, mais il ne réponds pas aux questions essentielles que je me pose, je ne me bat pas contre la sous-représentation de la SF (même si intérieurement, cela me ferait plaisir qu'on en parle plus), je suis plutôt dépité par la manière dont on l'aborde dans les rares cas.

Merci pour le lien, LeGaidol.

		Fhtagn : la Science Fiction est la littérature de demain

En ce qui me concerne, c'est une des littératures d'aujourd'hui.

		lobo : la SF réelle.

		Fhtagn : de VRAIS livres de SF

Je suis toujours gêné quand surgissent de telles expressions.
Elles me renverraient vite, par réaction, à la dernière déclaration de Gui.


Pour préciser, quels titres citeriez-vous comme SF vraie/réelle (considérant que 1984 ou Fahrenheit 451 ne conviennent pas) ..?



PS : Fhtagn >> "si l'on est hostile à quoi que ce soit, c'est fondamentalement par manque d'informations sur un sujet"
"Abjection, Votre Honneur! * Je ne connais que trop ces choux de Bruxelles et demeure hostile à leur ingestion, sous quelque forme que ce soit!"
Trêve de plaisanterie, si l'ignorance joue (trop) souvent, je pense qu'on peut être hostile à bien des choses en connaissance de cause.

* copyright André Ruellan

		Citation : Pour préciser, quels titres citeriez-vous comme SF vraie/réelle (considérant que 1984 ou Fahrenheit 451 ne conviennent pas) ..?

La soupe aux choux.
;-)

Fhtagn >> As-tu lu les pistes d'enseignement jointe au dossier ? C'est du concret, non ?

Gor....?
>>>>>> [ ]

		Citation : En ce qui me concerne, c'est une des littératures d'aujourd'hui.

Tu as pris ma phrase sous le mauvais angle, c'est une littérature de "Demain" car elle parle de "Demain", mais elle est incontestablement contemporaine (dans son fond ET sa forme).

Quand je parle de "Vraie" Science Fiction, je (et c'est juste mon avis, d'autres seront sûrement en désaccord) souligne le manque flagrant de conflits cognitifs enclenchés par la lecture des ouvrages souvent étudiés. J'entends par là une carence en remises en question, ces livres ne touchent pas les lecteurs contemporains, ils abordent des thèmes qui ont été ressassés des dizaines, voire des centaines de fois, et n'ont aujourd'hui plus aucun impact sur la conscience. La Vraie Science Fiction, c'est celle qui nous anime intérieurement, qui nous fait voir notre société, et surtout son avenir, à travers un prisme qui nous ouvre les voies de possibles inatteignables par d'autres.
Prendre "1984" et le faire livre à des élèves aura un impact fort mince sur leur communauté, c'est cela que je dénonce, on traite de la Science Fiction comme si nous avions un retard monumental sur celle-ci (un peu comme les lycées qui adoptent internet depuis environs 5 ans et qui sont fiers d'être à la page, ce qui est tout sauf le cas). Même "Des fleurs pour Algernon" est dépassé, quoique beaucoup plus dérangeant, faites lire du Dick bon dieu, des thèmes qui floutent notre réalité, qui nous obligent à patauger, du Banks, du Christopher Priest, amenez d'autres réalités. C'est cela qui démontre la force créatrice de la SF, sa capacité à interroger, violemment, brusquement, et avant tout, originalement.

@ Jim : En connaissance de cause, mais de quelles causes mon humble ami ? Car il y en a tellement, des causes, des effets, peut-on tout savoir sur un phénomène social ? Peut-on approfondir toutes les facettes de la réalité d'un évènement ? J'en doute fort.

@ Gaidol : Du concret ? J'ai trouvé plus de concret que d'évasif, le dossier est plutôt bien monté, mais il n'a strictement rien de sociologique néanmoins. Il n'y a eu que des enquêtes superficielles, rien de profond, mais il me semble montrer une bonne partie de l'Icerberg, et c'est déjà un bon point. Je lui reproche pas mal de choses néanmoins, la première étant le fait que, finalement, rien n'avance, rien ne recule. On nous dit qu'au départ, la situation n'est pas "si catastrophique, qu'il y a des avancées" (une sorte d'accroche dirons nous), et la Conclusion s'avère bien plus cynique "on ne peut donner tort aux Cassandres etc...". Que retirer de ça ?
Ça ne m'a pas vraiment chamboulé cette lecture, pour moi la SF était un sous genre mal enseigné mais en voie de progression, dont les quelques soulignements pédagogiques étaient à l'initiative des professeurs, c'est ce qui est marqué, et ça a toujours été mon avis. On aborde mal le fait que les livres proposés sont pour la plupart édulcorés parce que "c'est déjà pas mal". Oui, c'est pas mal, ça pourrait être mieux hein.

La notion de "vraie science fiction" peut être intéressante. (Elle laisse quand même supposer l'existence d'une "fausse"..!)
Mais son seuil d'acceptation dans le saint des saints, au regard de tes exigences laisse craindre que peu d'oeuvres y sont parvenues, y parviendront. Cà ratisse étroit, non ?
Des têtes de listes au regard de tes critères dégringolent des piédestals.
Acceptable ? Oui et non..!
Oui si des oeuvres récentes peuvent faire poids. Mais là il faudra attendre l'épreuve du temps. Et là je doute..!
Non au regard de ce qui suit. La notion historique de ghetto SF me fait déjà passablement frissonner, quand quelquefois et hélas autoproduit du centre du genre, et les restrictions de qualité que tu sembles imposer au genre laissent présager d'autres murs élévés à l'encontre de son ouverture. Il me semble y voir un simple glissement des élites, sans plus..!
Ainsi, ne pas supprimer l'existant pédagogique et accroitre le panel (tes exemples ci-dessus) me parait compromis souhaitable.

Perso, j'ai pas envie de me prendre la tête. C'est simple, je suis complètement, à la virgule près, d'accord avec Fhtagn (sauf qu'il a un pseudo impossible et que je préférais son avatar qui ressemblait à du Mizuno ; -))). Pour répondre à Jim, quand je disais la SF réelle, je pensais sans malice à la SF que nous lisons, nous lecteurs ordinaires de SF, comme quand on dit "le pays réel". Je n'ai pas lu l'article du Cafard (pas le temps), mais je sais parce que je connais plein de profs du secondaire, que ce qu'ils font lire à leurs élèves ou qu'ils ont fait lire quand ils enseignaient au collège, c'est les sempiternelles 4 livres que j'ai cités... Si je veux les accrocher je sais exactement le petit nombre de livres que je peux leur prêter, et dont ils me diront poliment que c'est pas mal, des Fleurs pour Algernon, Kirinyaga... Gna gna gna... M'énervent les profs de lettres. Si je suis un amoureux fou de littérature, c'est pas de leur faute...