Les lectures de janvier

Je viens de terminer: la guerre des Dieux de F Richard Bessière
La terre se meurt.. Dans une forèt de Bolivie un archéologue trouvera la porte qui le mènera dans un autre monde ; il y rencontrera les Dieux de l Olympe et surtout les responsables de la mort de la terre :les Therpiens. Après maintes aventures notre archéologue avec l aide de " bons Dieux " réussira a vaincre l ennemi....Un bon R Bessière

Il y a vraiment des gens pour trouver bien les monades urbaines ? Je dis ça sans la moindre provocation. Parce que voilà. Je n'ai pas lu de Silverberg depuis belle lurette et j'étais resté sur une très mauvaise impression avec le temps des changements... Je viens de lire par hasard une novella des années 80, Sailing to Byzantium... Epatante amha. Et je me dis un type qui raconte comme ça ne peut pas être foncièrement mauvais. Donc je fouille ma biblio qui est pleine de Silverberg malgré tout et je me dis je vais lire les monades urbaines, dystopie unanimement louée, etc (je n'avais lu que les versions "nouvelles" en Galaxie)... Et là, je tombe sur une histoire d'un débile, mais d'un débile, à avoir honte de lire de la SF (je ne suis pas allé plus loin que le premier chapitre)... La narration d'abord : un gros info dump traité à la manière Ralph 124C41+, c'est à dire avec notre héros en gros sabots qui fait visiter la monade à un invité... Ceci 30 ans après les inventions narratives de Heinlein ou de Kuttner. Silverberg semble pas connaître, il raconte ça comme un élève de 3ème... Le comble du ridicule me parait atteint quand la visite est interrompue par l'irruption d'une femme enceinte poursuivi par un mari qui a pété les plombs avec tous ces enfants (eux en ont déjà huit)... Relisez c'est à mourir de rire tant c'est naïf... Un "anomo" précise notre cicérone... La police le maîtrise rapidement et le jette par le conduit du vide-ordures (là c'est idiot mais au moins c'est marrant). Epuisé notre héros finit sa journée en allant troncher (excusez le vocabulaire un peu fort mais il m'a bien énervé ce Silverberg) une voisine du 770 ème étage. Le mari est là, il ouvre un oeil... Ah ce n'est qu'un voisin qui vient troncher ma femme et se rendort... Le chapitre se termine sur un truc bien original du genre "il poussa un soupir en la pénétrant"...
Il y a quelqu'un qui a vraiment trouvé ça bien ?

		Citation : Il y a vraiment des gens pour trouver bien les monades urbaines ? (...) Il y a quelqu'un qui a vraiment trouvé ça bien ?

C'est vrai ça !
qu'il se dénonce immédiatement, le peloton d'exécution est prêt.

Euh, moi?

Faut-il, comme en Chine, payer la balle ? J'ai dû le relire il y a un ou deux ans, Monades urbaines. Ben, ouais, j'aime bien, très seventies.
Pan !

Ami, si tu tombes
un ami sort de l'ombre à ta place.

Yeah !

		Citation : Et là, je tombe sur une histoire d'un débile, mais d'un débile, à avoir honte de lire de la SF (je ne suis pas allé plus loin que le premier chapitre)...

C'est exactement l'impression que j'avais eu lors de ma première tentative il y a quelques années.
Je me suis toujours dit qu'il fallait que je retente le coup.

Un des meilleurs Silverbob, les Monades urbaines ,
ça m'a même donné envie de le relire...

Salut à tous

Non je ne suis pas mort, et je lis plus que jamais de la sf (à un rythme bien moins soutenu quand même), et je parcours toujours régulièrement vos échanges...

Pour Silverberg, "Les Monades Urbaines" a été le premier que j'ai lu de lui il y a quelques années et j'avais plutôt apprécié, sans plus. Maintenant que je connais mieux le bonhomme, je devrais le relire pour me refaire une opinion... En tout cas "Les déserteurs temporels", que j'ai commencé, est un peu mou à mon goût... Mes préférés : "Les Ailes de la Nuit" et "L'homme dans le labyrinthe". Et je ne compte pas les nouvelles.

Sinon je viens de commencer "Trames", le nouvel opus de la Culture. Bon, évidemment, je suis fan alors je peux difficilement être objectif. Là, au bout de 50 pages... du Banks pur jus, un prologue classique mais excellemment écrit. C'est ce que je préfère chez Banks : l'aisance avec laquelle il parvient à me mettre, moi, lecteur, au coeur de son action. Donc du tout bon pour l'instant.

Quelques extraits pour illustrer mon propos.

Soudain un événement inattendu et déplaisant vient perturber l'atmosphère sereine. Dans le couloir, une femme se précipite vers Mattern (le héros) et Gortman (le visiteur). Elle est jeune, échevelée, vêtue uniquement d'une fine tunique grise ; ses cheveux sont en désordre. De toute évidence elle est enceinte de plusieurs mois.
- Au secours ! hurle-t-elle. Mon époux est devenu anomo !
Elle se jette, tremblante dans les bras de Gortman, visiblement désorienté. Un homme d'une vingtaine d'années la poursuit. Il a l'air hagard, les yeux injectés de sang. Il tient une torche de fabrication artisanale dont le bout rougeoie de chaleur [décidément, il ne pense qu'à ça, Bob ] _Nom de Dieu de salope ! gronde-t-il. Toujours des mômes ! Déjà sept, et maintenant un huitième ! J'vais devenir fou !
[Bon, je passe, je fatigue... Je résiste pas tout de même à citer la fin du chapitre. Mattern ouvre une porte au hasard et va se coucher dans le lit d'un couple]. la femme ouvre les yeux] -Bonsoir, dit-il. Charles Mattern, 799. -Gina Burke. Mon époux, Lenny.
Lenny se réveille. Il aperçoit Mattern, fait un petit signe de tête avant de se retourner et de se rendormir. Mattern embrasse légèrement Gina Burke sur les lèvres. Elle lui ouvre ses bras. Son désir le fait trembler. Il pousse un soupir en la pénétrant. Dieu soit loué, pense-t-il, un beau jour de 2381 se termine. [lol]

Bon je vais essyer de lire les ailes de la nuit, le seul dont j'ai un bon souvenir (encore que je l'ai lu sous la forme de trois nouvelles, Roum, Perris, Jorslem).