Les lectures de janvier

		Citation : Franchement, tu peux t'arrêter là où tu en es : ça ne s'arrange pas par la suite, bien au contraire...

Tu veux dire que le bouquin lui-même est franchement mauvais ou que la traduction est une horreur ?

		Citation : Là franchement, autour de Dracula, voilà un créneau de lecture qui me titille depuis belle lurette. En Marabout Géant de la grande époque que je le l'ai le bestiau vampirique. Il contient au lu des promesses de la 4 de couverture un prologue parait t'il inédit pour l'époque. Vrai l'idée d'en entreprendre la lecture est une riche idée et me tente.

Mon livre a comme crédits : Nouvelles Editions Marabout 1978. Traduction de Lucienne Molitor.
L'exemplaire que j'en ai chez J'ai Lu met en filigrane le texte original sur quelques lignes en début de chapitre. Si on compare les deux, le résultat est pour le moins surprenant, j'en donnerais bien quelques exemples, mais c'est suffisamment horrible pour que j'évite.
En ce qui concerne le prologue, il fût édité plus tard dans un recueil de textes de Stoker par sa veuve.

		Citation : ou alors à lire en second après l'homme inverti

Le monde inverti serait plus juste je crois, ce n'est pas que les hommes invertis n'existent pas, mais ce n'est pas la même chose :)

Un homme inverti en vaut deux. Je pense que Franz fera attention à l'avenir ;)

Tu as raison, il faut prendre des précautions avec les auteurs prestigieux: savoir séparer le bon grain de l'ivraie et ne pas se laisser aller vers les extrêmes :)

Rising Sun.
Au sujet de Dracula:

Marabout Géant G182, 1963, traduction de Lucienne Molitor. Le premier chapitre porte le titre: "L'invité de Dracula" et est présenté comme "Première partie du journal de Jonathan Baker, publiée en dehors de l'édition originale".

Une curiosité : Les traquenards de Giri de Vernor Vinge en Galaxie Bis,un des premiers romans de l'auteur je pense,très agréable à lire bien que nettement moins complexe que ses dernieres oeuvres,
on retrouve certains thèmes d'Un feu sur l'abime.

		Jekub : (Et ce monde de l'opéra (et du bel canto principalement) est vraiment bien traité, enfin j'y connais rien, mais ça marque fort!)

Entre différents jobs, Disch a travaillé dans un opéra.
Puis il composa des livrets (La chute de la maison Usher; Frankenstein)

		Nostromo : Les nombreuses morts de Jack l'eventreur

Ce volume de la Bibliothèque rouge me tente bien...
(Je regrette juste qu'il ne contienne pas la nouvelle de Robert Bloch : Votre dévoué, Jack l'éventreur)

		Citation : (Je regrette juste qu'il ne contienne pas la nouvelle de Robert Bloch : Votre dévoué, Jack l'éventreur

Oui ni même sa suite par Harlan Ellison

Après reflexion je pense que le texte de Ellison fait suite à Un jouet pour Juliette avec toujours l'Eventreur comme personnage.
Un personnage qui a hanté l'oeuvre de Bloch du début à la fin.

Sables rouges de Macauley . Bon , ca ne m'avance pas : je ne sais toujours pas quoi penser de cet auteur . Des idées vraiment originales pour le contexte , mais un traitement de l'intrigue .....d'une platitude ....
Chromozone I de Beauverger : bien bien , j'ai bien aimé . Pas follement original , mais nerveux et bien rythmé .
et dans la foulée
Jihad de Ligny . Pas mal du tout . Un petit polar néo futuriste qui se laisse lire sans soif ....

J'ai lu Les saigneurs de guerre de Jean Bacon.
Que dire ?
Il reprend et condense certainement le meilleur de près de 2.500 ans d'antimilitarisme : l'humour féroce d'Aristophane, la virulence extrême d'un Georges Darien, l'humanisme intransigeant de Rosa Luxemburg...
Un monsieur qui est capable de vous faire pleurer de rire en parlant du viol (des différences entre un violeur français ou anglais par exemple), de l'histoire de la torture, des massacres et de toutes les autres sympathiques choses incontournables dans toutes les guerres, mais aussi de faire pleurer en citant des lettres de soldats morts au champ d'horreur, tandis que les Barrès d'hier (ou le Dantec d'aujourd'hui, tiens) publient des textes ridicules, bien planqués dans le confort de leur chez eux. Il en profite aussi pour tailler en pièces les prudhommeries, qui nous rappellent à chaque fois que la guerre a toujours existé, etc.
A notre aussi de magnifiques citations d'ecclésiastiques à la gloire du Führer.
Un livre qui trouvera donc sa place dans toute bonne bibliothèque, aux cotés de l'indispensable Anthologie de la connerie militariste d'expression française.

		Citation : J'ai fait enterrer deux Français et j'ai pris leurs papiers. Il y a des lettres de famille. Celles d'une femme se terminent régulièrement par ces mots : "Petit-petit est toujours bien sage." Une soeur écrit à son frère qu'elle lui envoie deux livres de chocolat ; elle lui promet en outre des gants qui ne prennent pas l'humidité du brouillard et un capuchon pour la pluie. Tout comme chez nous, et en lisant cela, on sent s'éteindre la dernière étincelle de haine contre les Français, à supposer qu'il en subsiste une.

Une petite chanson, pour se remonter le moral.