Lectures de septembre, d'octobre l'antichambre

Euh, comparer Jeter à Métamomo, c'est avoir quand même courte vue.
Le bouquin de Métamomo se contente de reprendre les délires authentiques d'un tueur en série, à quoi s'ajoutent les fantasmes de Métamomo sur le nazisme, et des raccourcis idéologiques aussi absurdes que pitoyables.

A choisir, je compare plutôt Jeter à Enfer clos d'Ecken.

		Citation : Euh, comparer Jeter à Métamomo, c'est avoir quand même courte vue.

:)))

J'ai en effet la vue assez courte!!! (et réac aussi, j'adore les classifications qui mettent les gens dans des tiroirs)
Juste assez longue pour aller jusqu'au bouquin que je tiens dans les mains ou l'écran de mon ordinateur quand même... Et n'est ce pas faire preuve de courte vue que d'affirmer péremptoirement cela alors que j'ai écrit:

		Citation : KWJ est probablement un grand malade, me fait un peu penser au MétaMomo des racines du mal

Les deux bouquins m'ont inspiré le même dégoût. La prochaine fois, j'essayerai de faire preuve d'encore plus de nuance en disant:
A l'extrême limite, le dégoût que m'a inspiré KW Jeter me rappelle une sensation que j'ose à peine qualifier de similaire, sensation de malaise stomacale se traduisant par des montées de bile dans les naseaux que j'éprouvai à la lecture des racines du mal.
Comme quoi le dogmatisme se planque souvent à des endroits insoupçonnés...

Pour revenir sur le coeur du thread, après avoir bouffé du 9/11 et de l'archéologie exotique, je vais me réattaquer un programme Vladimir Volkoff. En commençant par relire rapidos des Langelot, ça me rajeunira! (lecture particulièrement réac si il en est, mouarf!)

Je ne t'ai jamais qualifié de réac : d'autant que tu n'aimes pas un livre clairement réac, signé Métamomo.
Pour ma part, un livre n'est pas réac ou non, il est bien ou mal écrit, point à la ligne.
J'aime beaucoup Barbey d'Aurevilly (dans le genre réac, c'est du premier choix). Et l'on n'a pas besoin d'être misogyne pour aimer Baudelaire.

Je comprends que la littérature trash (dans laquelle je ne mets pas Momo) puisse choquer. On y a publié de la littérature à l'épathe, du mauvais, du bon, voire du très bon (la collection Gore au Fleuve en est un parfait exemple). Mais là comme pour le reste, c'est bien ou mal écrit. Mais comparer un auteur de la qualité de Jeter (lisez Drive-in) à Dantec, c'est gravement sous-estimer le premier.

J'ai bien aimé Dr Adder, même si KW Jeter a fait bien mieux avec Le marteau de verre.
Par contre, Noir m'a laissé un arrière-goût désagréable. Non pas que le style de cette oeuvre me gêne - celui-ci est magnifique -, mais il y a un sous-texte, confirmé par la postface, qui me paraît un tantinet extrémiste.
Par contre, je considère que Jeter est un excellent auteur de fantastique. La mante, Le ténébreux ou Les âmes dévorées me semblent des oeuvres incontournables.
Enfin, n'oublions-pas Machines infernales.

Pour moi, Jeter est l'exemple même de l'auteur qui s'adapte totalement au récit qu'il aborde. Le niveau d'écriture, le style, la complexité de l'intrigue dépendent de ce qu'il veut raconter. Ensuite l'on aime ou pas, mais l'effort me semble visible. Celà vient sûrement de sa façon de travailler qui à l'époque ressemblait plus à celle d'un scénariste que d'un romancier.

Dr. Adder bien aimé, sans être attiré ni par le thème, ni par tout ce que le bouquin trimballe de dérangeant, un paradoxe en somme.
Machines infernales est une réussite, bien moindre que Les voies d'Anubis, mais meilleur que Homunculus (pour comparer des livres ayant le même substrat).

Homonculus , ARRRGH!

Je plussoye les critiques positives sur les Machines Infernales.

Par contre, je déconseille les autres livres de Jeter.

Tous ?

Oui, tout est t'il à Jeter..?
>>>>>> [Debilus Profondibilis Lacroutum]

Pas accroché à :
Noir, Dr Adder, Drive-In et le Marteau de Verre.