En 2022, lis tout ce que tu veux

		Citation : Olivier, as-tu vu Land and freedom de Ken Loach ? Il s'inspirerait en partie de L'hommage à la Catalogne d'Orwell.

Oui, c'était pas mal du tout, notamment sur les manigances de Staline.
L'avantage du livre de Beevor, c'est que c'est un des rares livres sur le sujet à avoir été écrit à l'appui des archives ruses. C'est fondamental, quand on sait le rôle joué par la Russie à l'époque (le pacte Staline-Hitler s'est scellé en Espagne).

Je fais une pause dans la lecture de nouvelles de James Patrick Kelly, pour passer à autre chose, et je veux redire que j'ai trouvé ses textes très bons...

Kelly sait varier les genres et les styles avec, toujours, une remarquable faculté de caractérisation des personnages, humains, réalistes, complexes.

Pour citer quelques titres :

_ Breakaway, backdown et The promise of space montrent que l'humain, son corps, son cerveau, ses amours, ne sont pas faits pour la vie en stations spatiales ;
_ 10 to 16 to 1 part d'un thème qui tend au cliché, à mes yeux : l'enfant amateur de SF qui fait une rencontre d'outre temps/espace pouvant le mener à une aventure héroïque,
et le subvertit, en le tirant vers le tragique ;
_ Monsters débute comme une étude de caractère, très immersive, d'un pauvre type qu'on sent sur le point de basculer dans l'homicide psychopathe, mais la fin du récit, très belle, déjoue les attentes du lecteur.


C'est un plaisir particulier pour moi, qui chérit le format court en SF mais dont la très grande majorité des nouvellistes préférés œuvraient principalement avant les années 80, que de faire ce type de rencontre.
C'est que j'ai tendance à trouver le style des auteurs US de sa génération assez interchangeable (en rejetant la faute pour partie – et à tort ou à raison – aux passages par les ateliers Clarion).

Clifton 3 - 7 jours pour mourir .

Une messe en prison de l'excellent Chester Himes, premier tome de l'intégrale de ses nouvelles.
Je tiens Himes pour l'un des plus grands écrivains américains (le plus badass également, avec Edward Bunker), ne serait-ce que pour son cycle Cercueil et Fossoyeur. L'homme se révèle, fait assez rare, aussi excellent dans la nouvelle (digne héritier d'un Maupassant pour le pessimisme et la qualité d'écriture) que dans le roman. Combo extrêmement rare s'il en est !
Certes, ce n'est pas de la sf, mais putain que c'est bon !

12 personnes dans un bus de Tony Roger-Cerez .

Petite pause dans le Himes pour plonger dans le Soleil noir de Patrick Pécherot.

Toujours en SF, j'attaque le recueil Fidèle à ton pas balancé de Sylvie Lainé,
qui regroupe vingt-six textes sur trente ans de carrière.


PS : quelques mots sur l'illustration de couverture (de l'édition de poche) :
je ne l'aime vraiment pas.

En fait, j'apprécie rarement l'œuvre de Gilles Francescano mais il y a des exceptions, comme ses illustrations pour l'intégrale des nouvelles de Jean-Claude Dunyach
et... celles des trois précédents recueils de Sylvie Lainé.
Alors j'aurais préféré (égoïstement car ça ferait une vente en moins pour l'artiste)
la reprise d'une de ces dernières pour ce ...pas balancé.

		Citation : Fidèle à ton pas balancé de Sylvie Lainé,

Il va falloir que je me le procure !

Droit d'asile de Georges-Jean Arnaud.

J'ai essayé de lire Trop semblable à l'éclair, le tome 1 de TERRA IGNOTA d'Ada Palmer. Passé une page très marrante sur les certifications et classements obtenus pas le livre auprès de divers Comités, l'histoire elle-même racontée avec le style de Diderot (belle performance pour une auteure US) me semble complètement inintéressante. J'ai envie de laisser tomber. Des avis ?