En 2022, lis tout ce que tu veux

Non c’est bien pire.
Le roman de Brite est terrifiant car on s’y identifie à tout le monde.
Aucune altérité radicale du tueur, qui n’est pas non plus insupportable comme Patrick Bateman (qui l’est toutefois moins que son créateur et ses laudateurs),

		BdN : Cela m'évoque Spider de Patrick McGrath ou Inversion de Brian Evenson…

Je n’ai pas lu Inversion (ça viendra) et je ne me souviens guère de Spider (sinon que j’avais trouvé ça très bien) mais Corps exquis est certainement très différent.

On y fouille les psychés mais aussi les corps (et sur ce dernier point, « fouiller » est à prendre au sens littéral : c’est viscéral au plus haut point).

		Citation : c’est viscéral au plus haut point).

Et même dès l’ouverture, avec ce fameux bruit…

La mort de Radiguet de Mishima, qui était fasciné par ce jeune auteur.
Un très beau texte, émouvant et ciselé à souhait.

En route : mon projet pour la France de Pierre Emmanuel Barré.
Si vous aimez l’humour noir sauce Barré (blague sur les vieux, les enfants , les pédophiles, les chaseurs, etc.), vous allez adorer. J’ai adoré.
Rien que pour la bibliographie : Le ciment de la famille de Xavier Dupont de Ligonnès.

Encre de sang : Sade écrivain de Jean-Christophe Abramovici.
Un essai de contextualisation (fin du XVIIIe siècle et des Ordres, Absolutisme impotent, Révolution, Terreur, Thermidor).
L’auteur fait un parallèle intéressant entre Sade et Houellebecq, en comparant La philosophie dans le boudoir et La possibilité d’une île, en écrivant en toutes lettres SCIENCE-FICTION sans nous dire que c’est plus que de la sf et autres imbécillités.

Je commence Gestes et opinions d docteur Faustroll, pataphysicien d’Alfred Jarry.

Vertèbres de Morgane Caussarieu.
L’autrice avait un potentiel qui ne demandait qu’à éclore. A condition de trouver sa voix, au-delà d’influences encore trop visibles.
C’est le cas dans cet excellent roman, qui rappelle Poppy Z Brite ou Lisa Tuttle.

J'ai longtemps repoussé la lecture du Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde
et finalement je me la fait faire (par audiobook) ! ^^

Si l’on excepte les considérations de Lord Henry sur l’intelligence des femmes, c’est d’une finesse d’esprit assez faramineuse.


PS : j’avais bien aimé le film d’Albert Lewin, de 1945, ainsi que la variation littéraire qu’en a tiré Graham Masterton avec Le portrait du mal, un de ses rares romans bénéficiant d’une fin très réussie.

Je ne sais pas si l’audiobbok reprend la préface de Wilde.
Si ce n’est pas le cas, fonce la lire : ce sont les meilleurs aphorismes de Wilde.

L’audiobook reprend bien la préface.

Je ne lasse pas de ces aphorismes. Wilde est un de mes auteurs préférés en la matière
(je dispose de quelques recueils de ses citations/aphorismes/essais…)

J'ai abandonné Tâches rousses et je commence La soie du sanglier d'Emmanuelle Delacomptée.