En 2022, lis tout ce que tu veux

		Butch : Fantômes et Farfafouilles de Brown fait passer un tas de petits moments sympathiques mais pas inoubliables.

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Des textes au sommaire, je ne me souviens guère que du potache Abominable, de l'étonnant Hymne de sortie du clergé et de l'astucieux F.I.N.

Ou sont les enfants? - Simona Vinci . Coup de coeur , mais pas pour âmes sensibles .

Un Spécial .Police : La tragédie du Viking - Georges Tiffany .

Chromozone de Stéphane Beauverger.

La bataille du rail, une antho de nouvelles dont les bénéfices avaient été reversés aux cheminots en grève.
L'occasion de lire des auteurs que je ne connais pas (Kadour, Gµürsel).
Un texte se détache très nettement, de la part de quelqu'un qui a le train dans la chair (L'homme à l'oreille croquée, Cinq nazes, Plein tarif...) : Jean-Bernard Pouy.
Il signe un texte absolument génial, une sorte de clin d’œil au grand Romero et aux moaïs.
Bref, du pur Pouy, dans la filiation de I got my mogette working et autres textes déjantés.
Du grand art.

		Citation : An oblique approach de Drake/Flint : une uchronie centree sur le personnage de Belisaire , dans les premiers temps de l'empire Byzantin .

Dans la foulée , j 'ai gobé les 4 tomes , c 'est assez addictif ca devient a peine repetetif . J 'ai vu qu'il y a 6 tomes en tout , peut etre me laisserais je tenter pour les 2 derniers .

The long tomorrow de Brackett . Impression finalement mitigée pour ce classique . La premiere partie est bien maitrisée , la deuxieme plus brouilonne et finalenemt assez attendue . ( et surtout a force , j'ai de plus en plus de mal a supporter ces romans nord américains entrelardés jusqu'a l'etouffement de leurs references bibliques et de toutes les obsessions qui viennent avec .. oui je sais l 'histoire etc. mais la je sature . C,est d'ailleurs ce qui m 'avait fait abandonner la derniere serie de Marusek ...)

Les Furtifs , de Damasio . Un cadeau , je ne sais pas si j'aurais tenté de moi meme . Pas mal de similitudes avec la Horde , une description de Lyon dans quelques années qui résonne particulierement , un style toujours aussi ... épais ( plus y en a , mieux c'est , on ne tartine plus , on maconne a ce niveau .. ) . Bref du Damasio . J'en suis au premier tiers ppur l'instant !

Nouvelle histoire du Moyen Age sous la direction de Florian Mazel.
Un ouvrage passionnant, qui prend résolument le contre-pied de l’histoire nationale, et qui rebat considérablement les cartes, en allant jusqu’à redécouper la chronologie.

Le corps exquis de Poppy Z. Brite.

Chef-d’œuvre.

Dans le genre des fictions qui tentent de rentrer dans la tête des tueurs en série, autant j’avais décroché d’American psycho après quelques pages seulement et fini Les racines du mal en diagonale, autant j’ai été conquis par ce roman (largement inspiré par les crimes de Jeffrey Dahmer et ceux du moins connu Dennis Nilsen).

C’est tour à tour cru, clinique, poétique, lyrique ; et en se risquant à l’empathie avec les psychopathes, l’autrice n’oublie pas pour autant celle due aux victimes. C’est à un sacré numéro d’équilibriste que se livre là Poppy Z. Brite et elle réussit avec brio, dans un récit où, pour citer Peter Straub, «le corps humain est traité comme l’hostie de la Communion».


PS : Ça me donne envie de retenter le recueil Les contes de la fée verte, qui ne m’avait pas accroché.
J’avais par contre apprécié la nouvelle de Brite sur Elvis Presley, Elvis : un destin grêle (Are you loathsome tonight ?), dans le recueil Self made man (dont le titre résonne autrement depuis la transition de genre de l’auteur).

C'est tentant. Cela m'évoque Spider de Patrick McGrath ou Inversion de Brian Evenson...
Aime pas la couverture alaire...