En 2019, mes lectures ne sont pas du bluff

Lectures croisées.

De jour : La guerre n’a pas un visage de femme de Svetlana Alexievitch.
Le premier livre de l’auteur de La supplication vise à montrer que la guerre a justement aussi un visage de femme...

« Extrait d’un entretien avec un censeur :

_ À quoi bon tous ces détails physiologiques ? Vous abaissez la femme à force de naturalisme primaire. La femme héroïne. Vous la découronnez. Vous en faites une femme ordinaire. Une femelle. Or chez nous ce sont des Saintes !

_ Notre héroïsme est stérile, il ne veut tenir compte ni de la physiologie, ni de la biologie.
Il est impossible d’y croire. Ce n’est pas seulement l’esprit qui était mis à l’épreuve, mais aussi le corps. Son enveloppe matérielle.

(...)

_ (...) Nous n’avons pas besoin de votre petite histoire. Nous avons besoin de la grande Histoire. Celle de la Victoire. Vous n’aimez personne ! Vous n’aimez pas nos grandes idées. Les idées de Marx et de Lénine.

_ C’est vrai, je n’aime pas les grandes idées, j’aime les petits et les humbles. Et plus encore, j’aime la vie... »


De nuit : pour changer, du space-opera, avec Nova de Samuel Delany.
J’accroche bien...

Histoires de surhommes dans la GASF. Rien de notable dans ce volume si ce n'est la version courte de "Des fleurs pour Algernon" (la nouvelle de 59). Pour celles et ceux qui aiment, il y a un texte de Bernard Wolfe et un de Zelazny, deux auteurs qui ont des prétentions mais qui perso, me tombent des mains (ce qui dans le cas de Wolfe...). Et puis on y trouve ce qui est certainement le texte le plus ch**t de toute l'histoire de la SF : "le secret" d'une certaine Wilmar Shiras, un dialogue entre un psychologue et un enfant surdoué (dont les parents ont été soumis à des radiations atomiques, il faut dire aussi). Extrait du dialogue : "je me suis aperçu à quel point les gens détestent quiconque est meilleur ou plus intelligent qu'eux"... Et c'est comme ça pendant 50 pages...
J'aurais peut-être plus de chances avec le suivant : Histoires de créatures, qui commence avec une bonne petite histoire, pas un chef d'oeuvre mais une bonne petite histoire et de la vraie SF, Que sont devenus les McGowan ? de Michael G. Coney..

Train d'enfer de Jérémy Bouquin .

		Citation : Jérémy Bouquin

Voilà une lecture qui n'est pas du bluff ^^

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Hasard de mes lectures, j'ai lu ce roman d'Adrian Tchaikovski peu de temps après Machine de Guerre. On y retrouve la même thématique, celle d'êtres vivants transformés en armes, mais l'intrigue lorgne davantage du côté de la provolution, l'upflit chère à David Brin. Et, si le roman de Paolo Bacigalupi s'adressait à un public plus jeune, ici la thématique est plus approfondie et élargie. Bref, même si le sujet a déjà été traité, voici un chouette roman de SF, avec comme seul bémol la faiblesse des caractères humains. On va finir pas croire que c'est une habitude chez Tchaikovski.

La vie d'ma mère de Thierry Jonquet.
La confession d'un pré-ado (en sixième) qui raconte comment il est tombé dans la délinquance, et comment tout a dérapé.
C'est dur, sans concession, et magnifiquement tragique.
Le langage jeune de l'époque (début des années 90), a peut-être un peu vieilli, mais il y a un véritable travail d’écriture, pour retranscrire l'oralité.
Du très beau travail, vraiment.

Je ne sais pas si je l'ai ce Jonquet , en tout cas pas lu ; je vais regarder.... :)

The Migration de Helen Marshall. Un pendant-l 'apo intimiste et reveur , matine de fantastique , pas desagreable. Pour un peu plus d'action je passe a Thin Air de Morgan , un retour a l'ambiance de Altered Carbon ( les $$$ de Netflix feraient ils leur effet?)

La lamentation du prépuce de Shalom Auslander.

L'auteur raconte son parcours du judaisme ultra-orthodoxe à l'athéisme.
Père alcoolique et violent, qui ne boit que du vin casher pour le shabbat, délires de la théologie, poussée d'hormones adolescente avec tout ce qui s'en suit
On pense à Philip Roth et Portnoy. Si ce n'est pas aussi réussi littérairement (bon, n'est pas Roth qui veut non plus), c'est encore plus drôle, avec une dose de vacherie absurde façon Vonnegut.

Terminé " les parias de l'espace " de Philippe Halvick .