En 2016, que tes avis ciné point ne taise.

		Citation : (et je serais très curieux de voir son Macbeth…)

Qui a horriblement mal vieilli

Ah...

Je tenterai quand même le coup.

Le piège (Tourist trap) de David Schmoeller.

Un excellent film d'horreur, l'un des préférés de Stephen King. Un vrai coup de coeur pour ma part.
Belle ambiance nocturne, avec des mannequins absolument effrayants, et un superbe final dickien, et de nombreux clins d'oeil à Psychose. A noter : les effets spéciaux ont particulièrement bien vieilli. Le réal, dans son itw bonus, explique comment l'ingéniosité peut être le meilleur des trucages quand il s'agit de télékinésie.

		Olivier : Le piège (Tourist trap) de David Schmoeller.

Je serais curieux de voir ça (je n’en avais jamais entendu parler…)


--------------------




The strangers (Goksung) de Hong-jin Na.

Ce bien beau thriller fantastique perpétue la spécialité coréenne de mélange de registres a-priori opposés : le dramatique et le comique, l’émotion et le grand-guignol.

C’est ample (de plus de 2 h 30, le film est inutilement étiré pour certains : je ne suis pas de cet avis), dotée d’une superbe photographie et d’une mise en scène parfois brillante (ébouriffant montage alterné lors d’une séquence de chamanisme) et de personnages d’abord stéréotypés (mais néanmoins sympathiques) qui gagnent en épaisseur à mesure que l’intrigue avance.


PS : après The witch, elle commence à me plaire cette année du cinéma fantastique… ^^
Et dire que deux films de Kiyoshi Kurosawa, Creepy et La femme de la plaque argentique, sont annoncés dans les salles françaises d’ici fin décembre !

ouaip ouaip , faut que j'aille le voir ce lui là !

Du bon cinoche ce week-end.

Le crocodile de la mort de Tobe Hooper
Un film intéressant, qui révèle la manière de Hooper. Alors qu'il devait tourner une série B pour drive-in, centrée sur le monstrueux crocodile du titre, il détourne complètement le film.
Les vrais méchants sont les humains, à commencer par un vétéran d'on ne sait quelle guerre (critique en filigrane de la guerre du Viêt-Nam), et le crocodile apparait finalement bien peu dans le film. Hooper en profite pour rendre un hommage aux films qui l'ont marqué (Psychose et les films de monstre de Jack Arnold).
Si ce film n'est pas aussi viscéral et marquant que Massacre à la tronçonneuse, il sait s'en tirer par ses astuces de mise en scène, et son excellente bof, entre country deep south, et bidouillages signés Hooper.

Prime cut de Michael Ritchie, avec l'excellent Lee Marvin
Là encore, du très bon cinoche. Du vrai film noir, avec un tueur (Lee Marvin) envoyé de Chicago dans le Sud profond, pour régler son compte à un truand. Sur une trame classique, le réalisateur bâtit une oeuvre viscéralement nihiliste et violente (les saucisses qui rappellent un peu Disch), avec un joli clin d'oeil à Hitchcock avec la course-poursuite contre la moissoneuse dans le champ de blé.

La sagesse dans le sang de John Huston, d'après Flannery O'Connor
Une adaptation assez fidèle du roman, réflexion assez saisissante sur le fanatisme religieux et la crédulité. Bien joué, quoique les acteurs soient vraiment peu connus : le réalisateur reste assez fidèle au choix de la romancière de mettre en scène des freaks locaux. Un bon complément au roman, un hommage un peu trop sage à la démesure de l'oeuvre, qui n'en remplace donc absolument pas la lecture.

Revu Délivrance de John Boorman, d’après le roman de James Dickey.

Longtemps après mon premier visionnage, je gardais un souvenir mitigé de ce classique du « redneck movie ». Aujourd’hui, je me demande bien pourquoi. Peut-être qu’eu égard à la réputation du film (et de certaines de ces scènes – celle du viol, notamment), j’en attendais bêtement plus de sensationnalisme…

En l’état, si le film est très efficace dans ses scènes d’action et ses séquences horrifiques, il est également riche de métaphores et propice à la réflexion (je ne me souvenais pas que le dernier acte, où les protagonistes s’efforcent de gérer leurs traumatismes, durait aussi longtemps, une bonne demi-heure).

La mise en scène est impeccable, avec un grand sens du cadre et une étonnante touche expérimentale lors de la séquence d’escalade (par le montage et le traitement des couleurs).

Le casting des quatre « héros » est parfait, que ce soit les stars (John Voigt et Burt Reynolds, dans des rôles initialement prévus pour Jack Nicholson et Marlon Brando) ou les débutants (Ned Beatty et Ronny Cox).

La scène du duel au banjo est toujours aussi formidable.

Un classique, à juste titre.

		Olivier : Du bon cinoche ce week-end. Le crocodile de la mort de Tobe Hooper (...) Prime cut de Michael Ritchie, avec l'excellent Lee Marvin (...) La sagesse dans le sang de John Huston, d'après Flannery O'Connor (...)

Après Le piège, tu poursuis un cycle redneck movies...^^

Je vais en faire de même.

Et je plussoie sur ces trois derniers avis.

(par contre, je n'ai pas saisi l'allusion à Disch : peux-tu préciser ?)

Spoiler Saucisses
Le premier tueur envoyé a échoué, il a été liquidé et débité dans l'abattoir. On envoie une partie de son corps sous forme de saucisses à Chicago.
Cela m'a rappelé les saucisses dans Génocides de Disch.
/Spoiler

Sinon +1 sur Délivrance de Boorman, qui est un pur chef-d'oeuvre.

Massacre à la tronçonneuse 2 de et avec Tobe Hooper.
Beaucoup, beaucoup aimé.
Loin d'être une simple suite à un film à succès, il est un approfondissement l'histoire originelle.
Les personnages, en particulier Leatherface sont bien plus creusés, et le film choisit de s'ancrer dans son époque, entre Reagan et le Viêt-Nam, dans le sud profond, et comme Romero, se livre à une critique acerbe de l'American way of life.
Hooper y injecte une bonne dose d'humour, quelques clins d'oeil à divers genres cinématographiques, à commencer par les films de capes et d'épées, avec un duel à coups de tronçonneuse.

Les effets spéciaux, signés Tom Savini (qui a aussi bossé avec Romero), sont d'une beauté à couper le souffle, à commencer par la plaque de fer sur le crâne du vétéran.

Un film indispensable, AMHA.