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Sujet proposé le 17/12/2004 à 03h55 par Alessan |
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RE : Définition de la SF ? Heu...
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21/12/2004 à 12h25
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"Fantastique invoquant la science"... je ne suis absolument pas d'accord avec cette définition. L'argument scientifique me semble secondaire, et le fantastique me semble qualitativement incomparable à la sf, bien que les deux puissent se fondre (ou se fondre avec d'autres types de littérature).
Dick dit que la sf rend concret une abstraction intellectuelle. Je suis assez d'accord. Je reste sur ma position (mais j'espère au fond qu'on me contredira :) que la sf créé un monde - le plus souvent dans une perspective futuriste. Ce monde est fonction de l'idée que l'auteur veut développer. L'idée est primordiale, mais c'est la construction d'un monde qui fait que c'est de la sf ou pas. L'élément scientifique est donc secondaire dans ce cas. Le fantastique, lui, rendrait concrets des éléments provenant d'un "théâtre" imaginaire : celui qui agite la psychologie humaine (le corps, le double, le masque, la mère, etc...) en prenant le parti d'imaginer ces éléments comme prenant corps, devenant réel. Il pourra imaginer diverses justifications à leur réalisation, même l'argument scientifique.
Ainsi, pour moi (mais il faudrait que je le relise, ça fait longtemps), Frankeinstein c'est du fantastique. L'oeil dans le ciel de Dick, c'est plus du fantastique (j'avais dit que le K de K.Dick était le K de kafka, et je pense qu'il est à cheval sur les deux genres, surtout dans sa période spéculative). Ou, encore, les vieilles utopies sont plutôt versant SF, les vieux mythes genre Oedipe ou Médée seraient versant fantastique).
....................................................et bin... :)
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 C'est pas vrai, je ne suis pas misanthrope. La preuve, j'ai des amis humains.
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RE : Définition de la SF ? Heu...
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29/12/2004 à 17h48
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Morca, je viens de lire tes dernières réponses, et, bien entendu, ça ne me vexe pas du tout que ma définition quelque peu simpliste ("fantastique invoquant la science") ne rencontre pas ton approbation. Peut-être faudrait-il dire "littérature contenant des extrapolations invoquant la technologie", mais qu'est-ce que c'est lourd...
Voici bien longtemps, j'avais fait un bref séjour à Cuba, un pays où l'alimentation était restreinte par des coupons de rationnement (C'était voici 14 ans, et je n'ai aucune idée de ce qu'il en est aujourd'hui). Les campagnards mangeaient peut-être à leur faim, mais un habitante de La Havanne m'avait dit que, pour elle, le beurre, c'était de la "ciencia ficcion" (science-fiction en espagnol)... Elle voulait dire, bien sûr, que mettre du beurre sur ses aliments était pour elle un rêve fou, irréalisable...
Il arrive aussi que l'on dénigre une théorie sur n'importe quoi en disant que "c'est de la science-fiction".
Pour bien des personnes, science-fiction est synonyme d'impossible.
En fin de compte, chacun a sa définition. Celle que j'ai trouvée me semble moins mauvaise que d'autres, mais c'est une question de goût.
Voici deux ans, j'ai vu un film nommé "un homme d'exception". C'est une histoire inspirée d'un fait réel: un mathématicien de génie avait été décrété schizophrène en raison de son comportement excentrique, puis soumis à des traitements en vigueur voici 50 ans (insulinothérapie par exemple). Il avait ensuite vécu comme une sorte de zombie peudant dix ans, vivant de l'assuance maladie, avant de réintégrer peu à peu le réel, puis obtenir le prix Nobel d'économie. Il s'appelle John Nash. Le film est très romancé par rapport au personnage réel. On nous décrit le monde tel que le principal intéressé le voit, et nous découvrons peu à peu que certains personnages n'existent pas ailleurs que dans son immagination. Un critique de cinéma avait évoqué Philip K. Dick au sujet de ce film. Je vous le recommande, si vous tombez sur un DVD... Ca s'appelle "A Beautiful Mind" en anglais, "Un homme d'exception" en français, et le mathématicien s'appelle John Nash.
Certains ont dit que c'est un excellent film de science-fiction, un éloge qui contenait donc une part de critique, puisque c'était un manière de dire que le film était, en fin de compte, très différent de la réalité qu'il évoquait. Le personnage du film a des hallucinations visuelles que le vrai John Nash n'a jamais eu...
Pour le cas où certains aurait vu ce film: êtes-vous d'accord pour dire que c'est un bon film de SF?
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RE : Définition de la SF ? Heu...
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29/12/2004 à 23h03
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Morca, voici pourquoi (dans mon esprit malade), la Fantasy n'est pas un courant de la SF...
D'abord, l'argument linguistique (je me cite dans le post "SF vs fantastique") :
| | | | | | Citation :
On tend souvent à faire venir la fantasy de la sf. C'est bien joli, mais peu logique. Petit détour par l'anglais : attention ca va aller vite :-)
Fantasy (le mot anglais) = fantastique (en français)
Heroic fantasy (anglais) = fantasy (dans l'acceptation francophone du terme)
Au départ, et selon ses précurseurs (Tolkien le premier), la fantasy serait donc un enfant bâtard du fantastique.
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L'argument n'a peut-être guère de poids, mais il éclaircit pour moi un peu la situation.
Intéressons-nous aussi aux mythologies propres de ces deux styles. La SF a sa mythologie propre, créée de toute pièce par ses auteurs (depuis les petits hommes verts aux lasers en passant par le voyage à une vitesse supra-luminique et des robots super évolués), tandis que la fantasy se sert d'une mythologie déjà existante (celle de nos contes et légendes).
Le dernier point que j'évoquerai, je le pique à David Eddings (un célèbre auteur de fantasy, qui n'aime pas la SF) : tout auteur de SF à tendance à expliquer les choses, celui de fantasy à l'exposer (et si on n'est pas d'accord, ben tant pis). Même dans ses pires délires oniriques, Roland Wagner à une explication plus ou moins cohérente au fait que des toons sévissent sur Paris.
Je lui laisserai d'ailleurs le mot de la fin :" vous me voyez vraiment écrire des histoires de barbare en string???"
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 Apprendre est un droit, comprendre devrait être un devoir... Mais ni l'un ni l'autre ne sont des verbes d'action, encore faut-il se bouger le cul !
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RE : Définition de la SF ? Heu...
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05/01/2005 à 22h14
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J’arrive en retard mais tant pis …
| | | | | | Alessan :
Toute personne disant que c'est des livres avec des petites hommes verts sera abattue par mes soins dans la semaine. |
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Menfin ! C’est très bien les petits zomvers. ;D
Plus sérieusement à propos d’une définition de la SF …
Dans In Search of Wonder (En quête d’étonnement), Damon Knight (celui qui ne pouvait pas encadrer Van Vogt) écrivait :
"Un élargissement des horizons de l’esprit, peu importe dans quelle direction – le décor d’une autre planète, ou la vision qu’un corpuscule peut avoir d’une artère, ou ce qu’on ressent quand on est en rapport avec un chat…- toute nouvelle expérience sensorielle impossible personnellement pour le lecteur est de l’eau pour notre moulin, est ce en quoi consiste l’activité d’écrire de la science-fiction."
| | | | | | Ludwin :
Voici deux ans, j'ai vu un film nommé "un homme d'exception". C'est une histoire inspirée d'un fait réel: un mathématicien de génie avait été décrété schizophrène [ …] et le mathématicien s'appelle John Nash. Certains ont dit que c'est un excellent film de science-fiction, un éloge qui contenait donc une part de critique, puisque c'était un manière de dire que le film était, en fin de compte, très différent de la réalité qu'il évoquait. Le personnage du film a des hallucinations visuelles que le vrai John Nash n'a jamais eu... |
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Dans ce cas, il semblerait donc que le terme "science-fiction" soit utilisé à la légère et de façon péjorative au même titre que dans des remarques du style "Ca n'est pas réaliste! C’est de la science-fiction !"
| | | | | | Ludwin :
Pour le cas où certains aurait vu ce film: êtes-vous d'accord pour dire que c'est un bon film de SF? |
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Pour moi, ce film est un bon film. A voir donc.
Toujours pour moi, ce film n’a strictement rien à voir avec la SF …
Et pourtant…
Si l’on reprend la citation de Damon Knight donnée plus haut, ne s’agit-il pas d’une "expérience sensorielle impossible" dans la réalité pour le spectateur à qui l’ on tente bel et bien de donner un aperçu de la réalité vécue par un malade mental (et justement la réussite de ce film tient dans le fait que le spectateur voit ce qui l'entoure avec les yeux de Nash et comprend mieux ainsi ses troubles psychologiques) ?
Cela me semble bien illustrer le fait que toute définition de la SF contient à mon avis ses limites et il se trouve toujours un contre-exemple pour la mettre en défaut.
| | | | | | Ludwin :
Un critique de cinéma avait évoqué Philip K. Dick au sujet de ce film. |
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Dès que l’on parle de schizophrénie, on dirait qu’évoquer Dick devient une habitude, vous ne trouvez pas ?
<hors-sujet>
A propos de folie, un bouquin de Dick facile à lire (oui, ça existe) et pas mal du tout : Les clans de la lune alphane
</hors-sujet>
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 "Mes doigts sont verts et quelquefois ils tombent." (Le troupeau aveugle – John Brunner)
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