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Sujet proposé le 02/03/2008 à 18h05 par LeGaidol |
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RE : Ciné-télé marsien
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14/03/2008 à 12h20
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j'admets la remarque bien volontiers...
Le consentement n'ai pas ici de mise.
Par contre les métaphores sexuelles sont évidentes...
Ci-après la critique de première (qui vaut ce qu'elle vaut):
Œuvre mineure d’un génie en roue libre, Boulevard de la mort est un film sado-maso. Sado dans sa première partie où Stuntman Mike (initiales SM !!!), le tueur-cascadeur interprété par Kurt Russell, malmène puis viole une bande de bimbos, chaudes comme la b(r)aise, à l’aide de sa Chevy Nova customisée « à l’épreuve de la mort ». Maso dans sa seconde quand SM, confronté à d’autres pépées plus coriaces, passe un sale quart d’heure. Sado-maso parce qu’il faut souffrir durant d’interminables scènes de babillages entre filles et supporter une construction dramaturgique binaire, audacieuse mais redondante, pour jouir des quelques moments de pur plaisir qu’offre le film. Parmi eux, la collision orgasmique de deux bagnoles lancées à toute berzingue et une poursuite dantesque dotée d’une séquence saisissante, emblématique du cinéma de Tarantino, où les deux bolides vintage débarquent au beau milieu du trafic autoroutier, illustrant le glissement d’un univers 70’s fantasmé au monde réel
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RE : Ciné-télé marsien
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14/03/2008 à 15h16
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| | | | | | Citation :
Sado-maso parce qu’il faut souffrir |
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Heu, j'ai pas vu le film, mais attendez, je comprends mal la logique, heu...
Voyons...
Donc, en un sens, celui qui aime le film l'a raté, et celui qui ne l'a pas aimé, c'est celui qui l'aime sans le savoir... ou alors... heu...
Ca me rapelle ce que j'avais lu sur un site - je sais plus lequel - à propos de Bd de la mort : "Le dernier Tarantino est réussi puisqu'il est raté"...
Heu... je crois que je vais pas le voir, en fait, c'est trop compliqué pour moi... ^^
Non, sinon, à part Reservoir - celui que je préfère, peut-être car ça date, et l'effet d'actualité nuit en général ama - et Pulp, j'ai rien vu de bon... Brown - Bouh ! Kill Bill - reprout, Tueurs Nés - Eurk !!!...
Puisqu'on est en période électorale : des fois, j'ai l'impression que Tarantino est un scénariste "de gauche" qui fait des films "de droite", genre Charles Bronson... dsl, c'est peut-être un peu outré mais bon...
EDIT : tiens, j'y pense, il s'était collé dans Sin City aussi...
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 C'est pas vrai, je ne suis pas misanthrope. La preuve, j'ai des amis humains.
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dernière édition : 14/03/2008 à 15h23
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RE : Ciné-télé marsien
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14/03/2008 à 16h29
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C'est vrai que vue comme ça...
Mais bon, j'avais prévenu: cette critique vaut ce quelle vaut...
Perso je préfère ces analyses ci:
(…)Un univers fantasmé, presque fantasmagorique (le grand méchant loup, personnifié ici par un Kurt Russell habité, renvoie directement aux contes de notre enfance), aux symboles sexuels évidents (les coups de butoir entre chaque voiture), prenant ses racines non pas dans notre réalité mais dans la mémoire cinéphilique d’un cinéaste dont la maîtrise n’est plus à prouver. L'univers en question, c'est, ici comme dans Kill Bill (ou Jackie Brown, d’une manière différente), celui du cinéma d'exploitation des années 60 et 70, invoqué non seulement à travers les genres abordés (slasher, rape and revenge, sexploitation, nudies, nukesploitation, kung-fu, etc.) mais également à travers une imagerie volontairement surannée, une photographie surexposée et granuleuse. Poussant le concept à son paroxysme, le plus bavard des réalisateurs américains va jusqu'à recréer les conditions de projection de l'époque, allant jusqu'à jaunir l’image, rayer la pellicule, couper brutalement certains plans, ajouter des ruptures dans la bande son... Dès les premières notes, réjouissantes, du générique, dès même le logo qui apparaît avant ce générique, l’euphorie est totale: Tarantino, qui a bien retenu la leçon d’un Roman Polanski (Le Bal des vampires) ou d’un Mel Brooks (Frankenstein Junior) a l’intelligence de ne pas se placer au dessus du genre auquel il veut rendre hommage: Boulevard de la mort se veut un authentique film d’exploitation, malgré son budget et la présence de têtes d’affiche. Un petit film, certes. Une récréation, un divertissement. Mais qui atteint sans peine le niveau d’un After Hours.
(…)Mais à ces éléments, Tarantino ajoute cette petite touche qui a tant surpris dans Jackie Brown et Kill Bill, une émotion palpable, sans doute facile (car jouant énormément sur la musique et sur la rupture de ton), mais qui tranche tant avec le reste qu’elle en devient éblouissante. On pense par exemple aux regards tristes et doucereux de Stuntman Mike dans le bar, ou encore à ce petit air qui vient ponctuer chaque SMS que Jungle Julia envoie ou reçoit. Boulevard de la mort est le film d’un cinéaste qui aime ses personnages, jusqu’au plus infime, et le montre. Il leur confère un passé, leur permet de dépasser le statut de vignette figurative (remember Pulp Fiction?), générant par la suite fatalement une véritable empathie de la part du spectateur. C’est là toute la force du réalisateur: en utilisant au mieux son talent et les moyens qui sont mis à sa disposition, il parvient à mettre en scène non pas un simple film d’exploitation, mais un film somme du genre, comme avaient pu l’être avant lui… Jackie Brown ou Kill Bill, justement.
(…) L'art - et peut-être finalement l'audace - de Tarantino consiste à faire oublier qu'il fait du recyclage en apportant ce petit quelque chose d'unique. Alors qu'il a un budget confortable, Tarantino ne se gène pas pour opter pour le visuel cradingue (comme son comparse Rodriguez, il a vieilli le film en voilant et en imprimant un grain sur les images), les audaces bien exécutées (une longue scène de drague dans le bar, la rupture musicale lorsque l'une des filles s'éloigne pour lire un texto amoureux) et les coupures volontaires (la scène de danse qui passe à la trappe, comme un bon coup de censure).
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