Ces phrases qui vous ont plu ...

Une critique du dernier navet de BHL :
"Soyons honnête, notre blaireau du désert risquait moins en Libye qu’en France, où sévissent les adeptes de l’attentat pâtissier."

"L'électrophone diffusait une musique lente et paisible.
Dehors, les vampires attendaient."
Richard Matheson, Je suis une légende, traduit par Nathalie Serval.

Trois extraits de Samedi 14 de Jean-Bernard Pouy.

- Vous ne devinez pas ?
- Vous ne ressemblez pas au Sphynx...

Quant à Berthier, tout juste calmée, elle se but un grand verre de brouilly et attaqua le Livarot, comme Attila l'Occident.

D'immenses navires, qui, gavés de containers, ressemblaient à des HLM flottants, entraient lentement dans le port, guidés par de petits remorqueurs. L'un de ces monstres, tagué, sur ses flancs d'un "CHINA TRADE CORP" presque menaçant, en tout cas inhumain, avait quasiment stoppé avant la grande jetée, et obturait l'horizon.
J'étais triste. Ce n'était plus un cargo de mon enfance, mystérieux, rempli d'aventuriers, abritant Mac Orlan ou Traven. C'était une usine, tout simplement. Avec, à son bord, des prolétaires qui n'écriraient jamais de romans.

Un extrait du dernier épisode de Reflets d'Acide. C'est bien là ce que je pense des prophéties en fantasy.

Le Devin : Votre histoire me confirme l'ancienne prophétie de...
Enoriel : Quoi !?
Le Devin : Euh... je disais que ceci confirmait à mes yeux l'ancienne prophétie de...
Enoriel : Ah non hein !?
Zakarai : Mais qu'est-ce qu'il a ?
Zehirmann : Enoriel ? Il y a un souci ?
Enoriel : Oui ! J'aime pas... les prophéties ! Je hais, j'exècre, j'abhorre les prophéties, compris ? Je les vomis ! Évoquer un "destin", déjà ça, c'est moyen... mais alors le summum, le pompon, le zénith, le pic de l’ineptie... c'est bien la "Prophétie"... Si c'est pour nous sortir que tout était écrit, alors là, c'est fini, je me barre d'ici ! On part, on s'aventure, on quête, on piste, on lutte, on pille, enfin... on pille... on s'abstient... et puis soudain, un beau matin... la prophétie d’un vieux machin... écrite jadis par un crétin qui dit que tout ceci devait finir ainsi... Alors là... Y'en a marre, y'en a marre... Y'EN A MARRE !

J'ai mal à la caboche, c'est moche.

«[…]I had found the ghost in these machines.

I felt sick.

I shared my flesh with thinking cancer.»

Peter Watts - The Things.

Quelques définitions du Dictionnaire des idées reçues de Gus' qui collent bien à l'actualité :

Politique :
BUDGET. Jamais en équilibre.
FACTURE. Toujours trop élevée.
IMPORTATION. Ver rongeur du commerce.
LIBRE ÉCHANGE. Cause des tous les maux, des souffrances du commerce.
BASES. De la société, sont (id est) la propriété, la famille, la religion, le respect des autorités. — En parler avec colère si on les attaque. [Nous n'y manquerons pas lors des débats à venir sur le mariage homo, j'y mets ma main à couper.]

Education :
BACCALAURÉAT. Tonner contre.
LANGUES VIVANTES. Les malheurs de la France viennent de ce qu’on n’en sait pas assez.

Vacances :
MOUSTIQUE. Plus dangereux que n’importe quelle bête féroce.
TEMPS. Éternel sujet de conversation. — Toujours s’en plaindre.

Journalisme et JT :
IDÉOLOGUE. Tous les journalistes le sont.
VIEILLARD. À propos d’une inondation, d’un orage, etc., les vieillards du pays ne se rappellent jamais en avoir vu un semblable.

"Je préfère aller au cinéma qu'à la messe. Les trucages y sont meilleurs." Jean Boullet

"Chez lui, la révolte s’enracine toujours dans l’enfance, pour puiser sa violence dans l’injure que le monde comme il va ne cesse de faire à ce qui y a été rêvé. [...]
Je verrais même dans Meckert l’antidote de Céline. Au cabotinage littéraire de celui-ci, on peut opposer Meckert toujours en quête d’une lumière absolument sans effet pour dire l’émotion ou plus exactement la « pensée nue » dont il parle. D’autant que son corollaire est une dimension politique essentiellement libertaire, à l’antipode de l’ignominie d’un Céline et de sa complaisance pour ce qui amoindrit, avilit et anéantit les êtres."

Annie Le Brun à propos de Jean Meckert.

"Si la fin du monde ne se produit pas dans les trente ou quarante prochaines années, a-t-il affirmé, nous risquons un désastre."

Spin - Robert Charles Wilson