Ces phrases qui vous ont plu ...

"Pour moi, la vie est comme tomber dans un escalier : on tombe sur des situations, on tend les mains pour ne pas se cogner contre les murs, mais tout se passe en chute libre." Robert Sheckley

"La loi est une farce ; la notion de châtiment a perdu toute signification, et il n’y a aucune récompense à offrir ; la religion prêche son message suranné à un peuple qui se tient sur une corde raide, entre l’apathie et l’insanité ; la philosophie offre des doctrines que seuls les philosophes peuvent comprendre ; la psychologie lutte pour définir le comportement en fonction de critères périmés depuis cinquante ans ; l’économie nous donne le principe d’une expansion sans fin, jugée nécessaire pour s’équilibrer avec une démographie galopante ; les sciences physiques nous montrent comment entretenir cette expansion jusqu’à ce que chaque pied carré de la Terre supporte un humain gémissant ; et mon propre domaine politique n’offre rien de mieux que les moyens de jongler temporairement avec ces forces gigantesques – jusqu’à ce que tout s’effondre ou explose." Rober Sheckley, Les erreurs de Joenes (1961)

Il est étonnant de voir, 50 ans après, avec quelle implacable lucidité Sheckley a décrit notre époque.
J'en suis pantois, vraiment.

Trois extraits de l'introduction (2001) de Ballard au premier tome de l'intégrale de ses nouvelles (qui couvre la période 1956-1962).

Les nouvelles sont menue monnaie dans la trésorerie de la fiction, aisément ignorées à coté de la somme des romans disponibles, numéraire surévalué qui s'avère souvent contrefait. Au summum de sa qualité, chez Borges, Bradbury et Poe, la nouvelle est frappée dans un métal noble, dont l'éclat doré resplendira à jamais dans la bourse profonde de votre imagination.

Bizarrement, il y a beaucoup de nouvelles parfaites, mais pas de romans parfaits.

Un nombre important de textes rassemblés ici ont été originellement publiés dans des revues de science-fiction, bien qu'à l'époque les lecteurs n'aient cessé de se plaindre bruyamment qu'il ne s'agissait pas du tout de science-fiction.
Mais je m'intéressais au futur que je voyais approcher, et moins au futur inventé que proposait la science-fiction.

		Citation : J'AI ENVIE DE FAIRE QUELQUE CHOSE. Quelque chose qui serait utile. Quelque chose qui améliorerait mon sort, et le sort de tous ceux qui m'entourent, même très loin d'ici, même des gens que je ne connais pas.

Roland C. Wagner, Rêves de Gloire

"Au pays des aveugles, dit Rolf, on attrape les borgnes et on leur crève l'œil."

Kurt Steiner - Brebis galeuses

Quand on ne peut plus soulever ce qu'on a fait, voilà le couvercle de la tombe

Julien Gracq Le rivage des Syrtes

Deux citations de la préface de Pierre K. Rey au Livre d'or d'Orbit, la seconde étant de Damon Knight himself.

World beyond dura 3 numéros. En fait, les ventes du premier numéro étaient déjà catastrophiques et les deux suivants ne parurent que parce qu'ils étaient déjà en grande partie préparés. Knight y aura pourtant fait publier un jeune écrivain presque inconnu, Richard Matheson, ainsi que William Tenn, Poul Anderson, Fredric Brown, Mack Reynolds, John Christopher et la première nouvelle de Harry Harrison.

Ce que je voulais faire avec Orbit était amener une révolution dans la science-fiction, comme Campbell au début des années 40, Gold et Boucher / Mc Comas dans les années 50. Ma thèse était qu'il n'y avait aucune raison valable pour que la science-fiction ne puisse se confronter aux critères littéraires usuels, et que quarante années de pulps nous avaient habitués à privilégier les idées au détriment d'une écriture de qualité. Il me semblait que le seul moyen de remédier à cet état de fait était d'exiger dès le début un niveau de qualité élevé, même si cela m'obligeait à publier d'avantage de fantastique et de textes marginaux devant l'insuffisance de la S-F "pure et dure".

[Les lecteurs de fantastique et de sf] prennent manifestement plaisir à dénier la réalité commune en admettant provisoirement mais assez durablement pour qu’elles soient efficaces dans l’imaginaire des possibilités tout à fait inadmissibles pour le reste des mortels comme l’existence de fantômes ou d’extraterrestres. On observera que la littérature générale, bien qu’elle soit aussi constituée de fictions et de personnages imaginaires, ne demande pas de telles acceptations.

Gérard Klein, préface au Livre des crânes de Silverberg

L'avatar de JC me fait glisser un gag de FUTURAMA :

Blender, le robot, se réveille en sursaut :
"Fry, c'était horrible. Je revais, il n'y avait que des 1 et des 0 et soudain un 2 est apparu"
"Allons, Blender, calme-toi. Ce n'était qu'un cauchemar. Les 2, ça n'existe pas"





Ouais, bin moi, ça me fait marrer....

		Citation : L'avatar de JC

Dsl de Up pour ça, mais c'était l'avatar de BC bien sûr...