Ces phrases qui vous ont plu ...

Cure de Egan

"... Comme si on vous avait plongé le cerveau dans de l'azote liquide, avant de fracasser en mille morceaux. "
Ouverture de la nouvelle Axiomatique

" J'ai un rêve tout simple. Je rêve que j'ai un nom. Un seul nom, qui ne change pas, qui reste le mien jusqu'à l'heure de ma mort. Je ne sais pas quel est ce nom, mais cela n'a pas d'importance. il me suffit de savoir que j'en ai un. "
Ouverture de la nouvelle Le coffre-fort

Je me régale.

Je maudis les esprits tortueux et pervertis qui avaient amené là un brave consommateur comme Gus. C'était presque du meurtre. Il aurait pu jouer son rôle dans le monde, acheter, consommer, travailler et procurer des bénéfices à ses semblables, accroissant ses besoins et accroissant par là-même les bénéfices du circuit de consommation où il se trouvait, il aurait pu élever des enfants qui auraient fait de futurs consommateurs. C'était navrant de voir ce qu'il était devenu : un fanatique inutile.

Pohl & Kornbluth, Planète à gogos


ha, lire les classiques est toujours un régal.

Surtout ce classique, qui n'a vraiment pas pris une ride : au contraire !
Vivement la réédition en Folio SF.

Comment lui expliquer que lorsqu'on se sent seul et incompris, mieux vaut éviter les contacts avec d'autres solitaires qui ne vous comprennent pas?

Adam Johnson (Des parasites comme nous)

"Le silence est audible à tous les hommes, en tous temps et dans tous les lieux"
"Vivants, nous nous tracassons ; morts, nous vivons."
le grand Silverberg et un autre de ses excellents romans : l'Oreille Interne.

"J'ai entendu d'autres vagabonds comparer ces premières convulsions mystiques à des flashs de drogue, à des orgasmes, à être sans cesse, heure après heure, emporté et rejeté par des vagues de dix mètres - mais avec le recul, ça me fait penser à une crise de gastro-entérite dont j'ai souffert une fois : une nuit fiévreuse de vomissements et de diarrhées interminables. Tous mes muscles, toutes mes articulations me faisaient souffrir, ma peau brûlait : je me sentais à l'artice de la mort. Et chaque fois que je pensais ne plus avoir la force d'expulser quoi que ce soit d'autre de mon corps, un autre spasme me saisissait. Vers quatre heures du matin, ma faiblesse paraissait positivement transcendantale : le réflexe péristaltique me possédait comme une déité cruelle... mais en dernier ressort bienveillante. A l'époque, c'était l'expérience la plus religieuse que j'avais jamais vécue. "

Orbites instables dans la sphère des illusions - Greg EGAN

		Citation : Orbites instables dans la sphère des illusions - Greg EGAN

Un texte qui m'avait beaucoup marqué quand je l'avais lu dans l'excellent Etoiles vives consacré à Egan (où l'on trouve une excellente analyse de son oeuvre).

"Etant donné qu'ils avaient suivi le "Cours Eclair de Persuasion Inexorable" de la "Fondation de la Suprême Communication", ils étaient tous deux des rhétoriciens fantastiques. Mais ils se tapaient mutuellement sur les nerfs car ils étaient de très mauvais auditeurs."

Adieu douleur - Robert Sheckley

En parlant de la construction de la cathédrale de Strasbourg, et en raccourcissant quelque peu le propos par des points de suspension dignes d'une infame censure au regard de la qualité d'écriture de Truong. Ma lenteur de frappe sur le clavier ne me fera pas survivre à tout recopier..!

"J'ai surtout vu les serfs saignés à blanc à seule fin de dresser l'arrogant zizi plus haut que celui du prince voisin. J'ai vu les gueux écrasés sous les blocs de grès, sacrifiés à l'orgueil de leurs prètres. et j'ai vu les artistes mutilés afin qu'ils ne puissent reproduire ailleurs les signes de la fatuité des commenditaires...
(comme)
un doigt dans la narine de Dieu"

Jean-Michel Truong_Le sucesseur de pierre.

Là bas, dans tout ce blanc, des chiens retournés à l'état sauvage piétinaient et tournaient en rond. Quelque part, au-delà de mon champ de vision, on entendait un bruit de mastication.

Adam Johnson (Des parasites comme nous)