Ces phrases qui vous ont plu ...

"« Partout les gens vaquaient sans trêve à leurs occupations, comme si leurs vies étaient inscrites dans un livre, avec une deuxième page après la première… mais les feuilles où s'inscrivaient leurs existences étaient tombées en chemin. Le vent les avait saisies. »

J.P. Blaylock-Homunculus

Voilà..! Finie la lecture de la "bestiole" awardisée en 1986..! Bongu, à ne conseiller à personne..! Même si son géniteur sait écrire et se décarcasser l'imaginaire, çà pêche lourd lourd du coté du scénario..!

"Non, l'âme d'un garçon de douze ans, quelle qu'en soit la couleur, quelqu'en soit la forme, n'est pas quelque chose qui puisse être saisi par des systèmes informatiques ou ramené à terre, piégé comme un passereau englué par un plein bazar de reliques émotionnelles, surtout quand elle est dans les profondeurs du ciel nocturne en train de faire des loopings autour d'Andromède."

Rêves impériaux (Grand Control to Major Tom) - Ian Mc Donald

Lacroute parlait de faire remonter ce thread, et justement je tiens une bonne phrase, sortie de Kafka sur le rivage, de MURAKAMI, que je savoure en ce moment :

"On se lasse très vite de ce qui n'est pas ennuyeux, alors que les choses dont on ne se lasse pas sont généralement ennuyeuses. C'est comme ça. Même si j'ai eu le temps de m'ennuyer dans ma vie, je ne me suis jamais lassé de ce que j'aimais. La plupart des gens ne savent pas faire la différence."

Vous ne trouverez peut-être pas ce passage extraordinaire, mais moi, il m'a parlé.

L'entète de chapitre d'ubik me plait beaucoup mais je n'ai pas le livre sous la main pour en citer une précisement

C'était un Age d'Or, une époque d'intense aventure, de vie large, de mort pénible..., mais personne ne le pensait. C'était une époque de fortune et de vol, de pillage et de rapine, de culture et de vice..., mais personne ne l'admettait. C'était une époque d'extrêmes, un siècle fascinant de monstres..., mais personne ne l'aimait.
Terminus les étoiles, Alfred Bester

		Citation : "On se lasse très vite de ce qui n'est pas ennuyeux, alors que les choses dont on ne se lasse pas sont généralement ennuyeuses. C'est comme ça. Même si j'ai eu le temps de m'ennuyer dans ma vie, je ne me suis jamais lassé de ce que j'aimais. La plupart des gens ne savent pas faire la différence."

ça, ça aurait tout à fait sa place au Bistrot, dans le thread de Goussedaille sur les proverbes.

"Plus tard, installé sur son balcon pour manger le chien, le Dr Robert Laing réfléchit aux événements insolites qui s'étaient déroulés à l'intérieur de la gigantesque tour d'habitation au cours de ces trois derniers mois. Maintenant que les choses avaient repris leur cours normal, il constatait avec surprise l'absence d'un début manifeste, d'un seuil précis au-delà duquel leurs existences avaient pénétré dans une dimension nettement plus inquiétante."

C'est ainsi que commence I.G.H. de Ballard (réédition à venir avec L'ile de béton et Crash ! sous le titre Trilogie de béton).
"Plus tard," voici vraiment une ouverture géniale.
Puis le fait que le retour à la normalité commence par un repas constitué d'un chien, laisse présager ce que furent les mois de folie, et que le lecteur s'empresse de découvrir en lisant cet excellent roman.

		Citation : Puis le fait que le retour à la normalité commence par un repas constitué d'un chien

Nuance Olivier, le repas est constitué DU chien! Ce qui, à défaut de mettre en appétit (à part les amateurs de hot dog), excite diablement les papilles gustatives du gastronome biblivore de SF :)

"J'ai vu Shakespeare désécrire ses grandes pièces. J'ai regardé Socrate désimaginer ses grandes pensées. J'ai entendu Jésus-Christ déprononcer ses grandes paroles."

L'homme qui ne rajeunissait jamais - Fritz Leiber





PS : franchement, concernant cette phrase et beaucoup d’autres ici réunies, où pourrait-on lire de telles choses ailleurs que dans des textes de science-fiction ?

		Citation : Nuance Olivier, le repas est constitué DU chien!

C'est toujours mieux qu'un chat, vis-à-vis de la grippe aviaire.