Ces phrases qui vous ont plu ...

« la porte s’ouvrit vers l’intérieur et elle le guida dans l’odeur de la poussière. Ils se retrouvèrent dans un étroit chenal au milieu d’un amoncellement dense de détritus qui s’élevaient de part et d’autre jusqu’aux murs où s’alignaient des rangées de livres de poche partant en poussière. Les détritus semblaient avoir poussé sur place, champignons faits de métal tordu et de bouts de plastique.»

Neuromancien - William Gibson

Cette phrase résume assez bien l'ambiance crasseuse de la vie de la Conurb, les quartiers mal famés, la vie oragnique imbriquée dans le metal ou le silicium, bref un monde mutan que seul Gibson est capable de rendre.

Comme les premières qui me sont venues à l'esprit avaient déjà été citées (moi aussi j'ai lu L'échiquier fabuleux, et Brunner...), j'ai dû me creuser (un peu) la mémoire :

"Si les schémas m'ont appris quelque chose, c'est que les schémas se répètent"
L'empereur-dieu de Dune - Frank Herbert

"A chacun ce qu'il veut croire, à chacun ce qu'il peut croire."
L'autre rivage, T4 de Tyranael, Elisabeth Vonarburg

"Tous les animaux sont égaux, mais certains le sont plus que d'autres"
La ferme des animaux, de Georges Orwell

Célébrissime, certes, mais quand même...

Ah! La ferme des animaux... A lire, c'est sûr !

		solaris : La violence est le dernier refuge de l'incompétence..." Le cycle de Fondation - Isaac asimov Pourquoi je n'ai pas pensé à celle là. Tellement evidente.

Note que ça n’aurait pas été dramatique que tu l’oublies : cette phrase a déjà été citée à deux reprises avant toi. ;D !

PS C’est pô grave, d’ailleurs ya d’autres doublons. Dans six mois, je demande à kgb203 d’organiser un jeu concours : le premier qui fait un post récapitulatif de tous les doublons de ce thread , boit gratos au bistrot de Culture SF pendant 1 an.

à stealrige : la citation vient du livre non publié d'un pote. Bon, c'est un peu abusé, j'avoue, mais comme j'aime bien cette phrase, je me suis permis...

Il y a un passage, dans l'Usage des Armes de Iain Banks, où Cheradenine Zakalwe quitte sa planète natale. Dans le vaisseau qui transporte, inconscients, des centaines de passagers, lui médite longuement dans les couloirs vides. Il va régulièrement au coeur du bâtiment et joue avec un stylo en essayant de le laisser reposer au centre de gravité exact mais n'y arrive jamais vraiment. A chaque fois, le stylo se décale légèrement. Est-ce que cette scène rappelle quelque chose à quelqu'un ? Je n'ai pas le livre sous la main (malheureusement d'ailleurs, sinon je serais encore en train de le relire !) mais ce passage m'avait fortement marqué.

Sans vouloir abuser, j'aimerais proposer les courts extraits suivants :

"Le jour est la main gauche de la nuit
Et la nuit la main droite du jour
Deux font un, la vie et la mort
Enlacés comme deux amants en kemma,
Comme deux mains jointes,
Comme la fin et le moyen."
Célébrissime, et pour cause, mais je ne m'en lasse pas... Ce roman est une mine de citations. J'aurais envie de le citer en entier, à vrai dire. Tiens, encore une, tirée du même (après j'arrête, promis !) :
"Nous pratiquons la divination afin de démontrer la parfaite inutilité de connaître la réponse à la mauvaise question."

"Le même mot a quelquefois des sens différents pour des personnes différentes. Et quelquefois des mots différents signifient en réalité la même chose. Parfois aussi, des mots différents veulent dire des choses différentes, sinon ce serait trop facile."
Chroniques du Pays des Mères, d'Elisabeth Vonarburg

Une bombe terroriste ne tuait pas seulement ses victimes mais produisait une violente déchirure dans le temps et l’espace, brisant la logique qui maintenait le monde en place. Pendant quelques heures la gravité devenue traitresse, annulait les lois de Newton, inversait le courant des fleuves et renversait les gratte-ciel, réveillait des peurs assoupies depuis longtemps dans notre esprit. L’horreur récusait les molles complaisances de la vie quotidienne, comme un inconnu surgissant de la foule pour nous frapper au visage. Jeté à terre, la bouche sanglante, nous comprenons alors que le monde est plus dangereux mais sans doute, plus signifiant.

Millenium people – J.G. Ballard



Hélas, Philip K. Dick n’est plus,
Dieu va prendre mon pied au cul.

Requiem pour Philip K. Dick -(Philip K. Dick is dead, Alas) - Michael Bishop

"Je crois que les jeunes travailleurs, avant tout les jeunes travailleurs à qui on a promis des retraites que le gouvernement… Des promesses qui ont été promises, des retraites qu'on ne peut pas tenir. C'est comme ça que ça se passe."

Euh, Olivier, c'est de la SF, ta citation ? Quel est l'ivrogne qui a prononcé ces phrases immortelles ??

Il s'agit de Bush, mais j'ai trouvé cela tellement plus aware que notre impérissable Jean-Claude Van Damme, que je n'ai pu résister au plaisir de partager ce grand moment de fulgurance.