Bilan des vacances

Ione

		Citation : t'as réussi à lui piquer son dentier pendant son sommeil

Oui..!
Il le garde en bouche pour dormir..!
Du coup il va perdre son mordant..!
C'est MIJO qui va être contente..!

Lisbeï et Olivier m'aiguillonent amicalement au sujet de chroniques sur Ariosto furioso et La rose.
Je réalise que rechigne pour les mêmes raisons : devant des oeuvres qui se distinguent par une grande richesse et une belle qualité de plume, j'ai parfois l'impression que ce que je peux en dire serait bien peu et bien maladroit.

Mais enfin, une chronique ne réclame pas la structure rigoureuse d'une (bonne) critique analytique, amha; alors zou!


Merci, Mon Père, à dimanche prochain? même chapelle? ------->[ ]

		Citation : Maintenant, si tu voulais juste dire que Panchard n'est pas de gauche, il fallait employer une autre expression. « Politiquement (in)correct », c'est de la langue de bois. Laissons-la à ceux qui n'ont rien à dire.

Nan

- D'une part je trouve intéressantes les idées que développe Panchard dans Forteresse (ce qui ne veut pas dire que j'y adhère), c'est assez rare dans un bouquin de cette qualité. Il y renvoit quand même dos à dos aussi bien le panislamisme que les dérives ultrachrétiennes américaines
- Je n'ai pas lu Pagel, par contre Ecken, que je trouve doté d'une fort belle plume, reste dans un domaine plutôt gentillet dans le monde tous droits reservé. Cela tient plus du soixante huitard inoffensif qu'autre chose (cela dit en tout respect de l'auteur)
- Quant à la pseudo charge de Sylvie Denis contre l'éducation, arf!!!! Haute Ecole (excellent bouquin au demeurant, je le recommande aux ceusses qui ne l'ont pas lu), cela reste de la Fantasy.

Enfin le terme politiquement correct est peut être galvaudé, il n'en reste pas moins qu'il désigne une attitude relativement précise: je rappelle qu'il s'agit d'une notion qui nous vient des USA et qui vise à délimiter précisement le champ de l'expression publique ou politique à un ensemble de concepts non offensants pour des minorités, quelles qu'elles soient. L'utilisation excessive de cette attitude a conduit à refuter un quelconque discours pouvant mettre en cause les dites minorités. On arrive ainsi à une situtation de totale dénégation de beaucoup de problèmes sociétaux en pratiquant un angelisme aveugle favorisant les extrêmes de tous bords.
Le concept exprimé par Panchard de correction est donc à mes yeux très intéressant, car il est rare qu'un auteur francophone développe un cadre cohérent dans ce contexte.
Les opinions politiques de Panchard ne m'interessent pas, par contre la qualité de son bouquin m'a plu et son ton fut pour moi original.
Et on reste loin du niveau d'excités du bulbe et de la gachette genre Ringo ou Pournelle.

		Franz semble regarder de haut tout un genre en écrivant : Haute Ecole (excellent bouquin au demeurant, je le recommande aux ceusses qui ne l'ont pas lu), cela reste de la Fantasy.

Certes, et de la bonne, comme tu le dis toi-même, mais la fin de ta phrase me dérange un peu : pour moi il n'existe aucun genre qui ne puisse servir à faire réfléchir, et pas moins la Fantasy que les autres. Si j'ai bon souvenir, il me semble que GG Kay a d'ailleurs dit qqch comme ça dans une interview.

Pour ma part, ce qui me reste de cet été, c'est Walter Tevis, et surtout L'oiseau d'Amérique, que j'ai trouvé vraiment superbe, encore supérieur à L'homme tombé du ciel. Beaucoup aimé aussi, globalement, Etat de rêve, de McDonald (merci Franz !).

		Citation : Cela tient plus du soixante huitard

C'est bien ce que je disais. ;-)

C'est moi ou ce thread part en vrille grave comme au bon vieux temps? Ca faisait longtemps que c'était pas arrivé et çà fait trop plaisir..!

		Citation : Lisbei s'inquiète: Franz semble regarder de haut tout un genre en écrivant : Haute Ecole (excellent bouquin au demeurant, je le recommande aux ceusses qui ne l'ont pas lu), cela reste de la Fantasy.

En l'occurrence il ne s'agissait pas de dénigrer la fantasy, mais plutôt de souligner qu'en l'occurrence il s'agissait d'un piètre vecteur si il fallait y glisser des messages à caractère politique. Je confirme que j'ai beaucoup apprecié le bouquin, en particulier l'approche de l'exploitation quasi-industrielle de la magie -on trouve un très lointain rapport avec Tenebreuse et l'exploitation au bénéfice de la collectivité du Laran dans les tours reservées aux porteurs du talent, fussent ils Ridenow, Hastur, Aillard, Alton, Elhalyn, Aldaran ou Ardais.

Mais il n'en reste pas moins vrai que je tiens la fantasy en piètre estime en général à l'exception de quelques auteurs (en général féminin comme MZ Bradley, Tanith Lee, Robin Hobb, Ursula LeGuin ou Sylvie Denis, Leigh Brackett), cela probablement à cause des daubes cosmiques qui envahissent les rayons prétendument consacrés à la SF aux cotés des inévitables Stephen King ou Bernard Werber.

Mais je maintiens que pour un-e auteur-e de qualité, la fantasy est un vecteur comme un autre, y compris pour des "messages" à caractère sociétal ou politique. Cela dit parce que je suis entêtée, je t'accorde très volontiers que ce n'est pas dans ce genre-là qu'on va chercher en priorité ce genre de "messages".

A ta liste, j'ajouterais volontiers GG Kay (s'il ne faut qu'un auteur homme, que ce soit celui-là !!), et chez les dames, McKillip, Barbara Hambly (sa critique en demi-teinte des romans de fantasy dans Fendragon est un vrai régal !), Chelsea Quinn Yarbro... et Vonarburg bien sûr (même si je la préfère en SF).

Sans oublier, Les flammes de la nuit de Michel Pagel ou Thomas Burnett Swann ou John Norman.

(cherchez l'intrus)