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oman

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Marées de lumière

Gregory Benford


Marées de lumière
Traduction : Hélène Collon
Illustration : Manchu
Titre original : Tides of light
Première parution : 15 février 1995

 Pour la présente édition :

Editeur : Le Livre de Poche
ISBN : 2253071722

La critique du livre
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Entrée en matière :

« Le capt’ain aimait arpenter la coque.
Nulle part il ne se sentait aussi seul. A l’intérieur de l’Argo régnait en permanence le bruissement incessant d’une humanité confinée depuis deux ans dans les entrailles exiguës, quoique généralement jugées confortables, d’un vaisseau spatial… »


L’histoire :

La famille LeFou, avec à sa tête Killeen comme capt’ain, Shibo et ses lieutenant Cermo et Jocelyn a fui Nivale à bord du cargo l’Argo, grâce à la mystérieuse mante méca. L’espoir d’une vie meilleure est pour eux un réconfort, après la fuite éperdue qu’il devaient sans arrêt répéter, sur leur planète, maintenant bien loin. C’est un embryon d’humains dans un vaisseau vers le centre galactique, où la concentration et le danger méca se trouvent inexorablement être leur destin. C’est alors qu’ils arrivent, après deux ans d’attente, à l’abord d’une planète, et plus précisément d’une station méca apparemment abandonnée…

Marées de lumière est le quatrième opus du cycle du centre galactique composé de, en français :
- Dans l’océan de la nuit
- A travers la mer des soleils
- La grande rivière du ciel
- Marées de lumière
- Les profondeurs furieuses

Destinée.
Il apparaît que dans ce roman, le personnage principal va comprendre qu’il devient la clé essentielle du destin de la famille dont il a maintenant la charge. Non seulement il en est le chef, mais devient le centre de l’intrigue. Et il comprend que lui seul peut incliner le destin de l’humanité toute entière. Et cette révélation va perturber cet homme, lui qui sur Nivale n’était qu’à tous ses début un simple rabatteur. Et quelle révélation ! De quoi ébranler n’importe qui. C’est pourquoi de nouvelles difficultés vont barrer son chemin et vont faire son apprentissage.
Comme d’habitude,

Benford

s’attache beaucoup à la psychologie de ses personnages et ses héros sont le plus souvent des anti-héros car affublés de défauts tellement humains. Le doute, la peur, tout cela, il le connaîtra. Car diriger et décider de sa vie est chose, mais décider de la vie d’une équipe, d’un groupe d’hommes et de femmes en est une autre.

La menace.
Après les mécas, d’autres menaces éprouvent les membres de cette famille : les Cybers, mi organiques mi mécaniques. Maintenant, seront ils ennemis ou amis ? Quelle va être l’issue du conflit entre les mécas, les Cybers et les humains ? D’autant plus que le danger peut aussi venir des hommes eux-mêmes…
La vie organique pourra t-elle survivre face à tant de dangers ? L’étau se resserre, car on entre de plus en plus sur le territoire mécanique : le centre galactique. Là se trouve les réponses mais aussi les difficultés exponentiellement croissantes.

Hard-science.
Encore et toujours,

Benford

nous distille son savoir scientifique avec parcimonie, il nous explique des phénomènes astrophysiques avec justesse et l’on comprend tout un tas d’éléments physique, sans véritable peine, sans avoir à ouvrir de livres spécialisés. Il nous fait passer son savoir avec une facilité déconcertante, de manière jouissive, parfois. L’histoire et les personnages restent le centre du roman, comme toujours.

La trame.
On est ballotté entre optimiste et pessimisme, tout au long du roman, et l’auteur joue avec nos sentiments, pour peu qu’on commence à s’identifier à ces personnages attachants. Après Nigel Walmsey, c’est Killeen Le personnage.
Toujours cette succession d’action et réflexion, pour assimiler, qui donne un bon rythme au roman.
Et le double point de vue très astucieux, pour d’une part, montrer les faits, et de pouvoir interpréter les faits d’une autre.

En conclusion, on apprend beaucoup de choses dans ce roman, et on les événements nous font poser encore plus de questions,

Benford

a l’art de donner quelques miettes de réponses tout en nous laissant entrevoir que cela fait partie d’un tout encore plus grandiose que ce que l’on en pensait.

Extraits :

« Plongeant son regard dans l’espace, Killeen distingua, à une échelle grandiose, la structure dont ses Aspects lui avaient prédit l’existence. La galaxie toute entière se profilait comme un spectre argenté derrière les canaux de poussière bistre. Comme le Mangeur, elle avait la forme d’un disque…mais incommensurablement plus vaste. Killeen avait vu des images anciennes des régions qui s’étendaient au delà du Centre : un lac d’étoiles. Mais ce lac ne connaissait ni ondulations ni turbulences d’aucune sorte. Là, des marées de lumière balayaient le ciel comme si quelque déesse avait fait du Centre son ultime œuvre d’art, incandescente. »

« L’enfant sauta sur le flanc de la tour, y appliqua son coupleur magnétique et, avec un bruit métallique, se retrouva collé contre la paroi de la tour, à l’extrémité émoussée.
Deux autres silhouettes en combi vinrent le rejoindre. Laissant leurs bottes s’agripper au sol et puis les propulser, elles s’enfoncèrent sur le mur. Une ouverture aux larges rebords apparut à l’horizon que dessinait l’arrondi de la tour. Tous trois s’y laissèrent tomber. Killeen vit que Besen était du nombre ; sous la lumière solaire jaunâtre, seules étaient visibles ses dents très blanches, à l’intérieur de son casque. »

« Grise m’informe qu’on attribuait la formation même des galaxies, ainsi que des amas, d’ailleurs, à d’immenses cordes cosmiques ; cela se passait à la naissance de l’univers. Jadis, elles étaient véritablement, cosmologiquement gigantesques. Les galaxies se formaient dans les turbulences surgissant sur leur passages, qu’on pourrait comparer au sillage d’un engin aquatique. Avec le temps, les cordes cosmiques se sont tordues sur elles-mêmes en se rompant aux points d’intersection. Les cordes enroulées répétèrent le même processus et proliférèrent pour donner de nombreuses boucles tronçonnées… tels ce magnifique fossile, vraisemblablement. »




Pourchassée par des Machines, la tribu de Killeen, à bord d'un navire interstellaire qu'elle sait à peine manoeuvrer, fonce vers le centre de la galaxie.
Killeen espère y trouver un asile et l'auteur des messages énigmatiques qui l'ont déjà sauvée de la destruction.
Mais il se dirige surtout vers un furieux tourbillon d'énergie, le trou noir qui aspire des étoiles par centaines. Une marée de lumière sur laquelle surfent des êtres énergétiques. Aussi puissant que des dieux.

Après La grande rivière du ciel, voici le second volet d'une des plus vertigineuses séries de Science-fiction, écrite par un physicien qui est aussi un grand romancier d'aventures.


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