Relecture

C'est "le" roman précurseur du 1984 d'Orwell. Karin Boye était suédoise et la Kallocaïne a été publié en 1940.
J'en ai fait une présentation ici :
http://urgesatsf-p2.blogspot.com///index.html#106105773705389939
Un extrait :

"Dans le futur, l’Etat Mondial contrôle toute la vie de ses sujets. Les célibataires habitent dans un logement d’une pièce alors que les familles ont droit à deux. Les enfants restent avec leurs parents jusqu’à l’âge de sept ans, ensuite ils vont dans des camps et ne rentrent chez eux qu’une ou deux soirées par semaine. Chaque famille est de plus aidée par une « assistante familiale » qui s’occupe des enfants et qui change chaque semaine après avoir fait son rapport aux autorités. Dans chaque logement, un dispositif permet à la police d’espionner et de savoir ce qui se passe y compris dans la chambre à coucher. Peut-être faut-il y voir une des causes de la faible natalité de cette société ?
La vie est également rythmée par des services de surveillance policière à effectuer le soir après son travail et par des soirées consacrées à écouter des discours et à se former idéologiquement. En temps normal, deux soirées par semaine sont consacrées à la famille, une seule soirée par semaine en cas de crise.

L’ingénieur Léo Kall habite la « Ville de Chimistes n°4 ». Il est père de trois enfants et aime réellement sa femme Linda mais ne peut le lui montrer car l’amour véritable est très mal vu dans ce monde où l’Etat tente de monopoliser la loyauté de tous. Naturellement dénoncer quelqu’un y compris une personne de sa propre famille est un acte hautement citoyen dans ce paradis étatique.
Léo Kall vient d’inventer une sorte de sérum de vérité qui permettra enfin de débusquer les pensées mauvaises qui étaient jusqu’à présent inaccessibles à la police politique..."

C'est un excellent roman et beaucoup déléments seront réutilisés plus tard par d'autres auteurs. Pour moi, c'est le meilleur roman anti-utopique que je connaisse.

		Citation : Pour moi, c'est le meilleur roman anti-utopique que je connaisse.

J'abonde dans ton sens, même si je l'avais trouvé un peu "vieilli" (plus, en tout cas, que 1984, dont la narration est nettement plus moderne) quand je l'ai lu.

Je me rappelle qu'à l'époque, le bouquin était franchement introuvable, et que j'avais dû aller dans je ne sais plus quelle bibliothèque parisienne hautement spécialisée pour l'emprunter.

En même temps, Orwell ne semble pas l'avoir lu.

Oui, et ça m'étonne beaucoup.

Ce ne serait pas la première fois que deux grands esprits créent une oeuvre de façon indépendante.

Juste en passant, une petite anecdote amusante : l'éditeur us qui avait reçu le manuscrit de La ferme des animaux avait refusé le livre.
Au motif qu'ils ne publiaient pas d'histoire d'animaux.

Etonnant, non ?

Merci de nous rappeler tous les jours (que dis-je, plusieurs fois par jour !) que les Américains sont tous plus c*** les uns que les autres (sauf M. Moore, bien entendu !) !

Je ne relis jamais pour pouvoir découvrir toujours plus de nouveaux romans.

		Citation : Merci de nous rappeler tous les jours (que dis-je, plusieurs fois par jour !) que les Américains sont tous plus c*** les uns que les autres

Les Anglais font des bêtises, eux aussi. Je me suis toujours demandé quelle avait été la carrière du type qui a refusé les Beatles chez Decca.

:-)))

		Citation : Merci de nous rappeler tous les jours (que dis-je, plusieurs fois par jour !) que les Américains sont tous plus c*** les uns que les autres (sauf M. Moore, bien entendu !) !

Je suis plutôt Gus Van Sant en fait, pour ce qui est de Colombine.
Je n'aime pas Moore.

Et je n'ai pas en effet une grande estime pour un pays qui a censuré pendant longtemps l'un de ses plus grands écrivains : Henry Miller.