Que lisez vous en SF/ Fantasy ? Février 2007

Galvin>> je suis entièrement d'accord avec toi sur Millenium people : Sujet et personnages sans intérêt, voire agaçants. D'ailleurs je n'ai pas du tout compris où voulait en venir l'auteur avec ce roman.

		Citation : D'ailleurs je n'ai pas du tout compris où voulait en venir l'auteur avec ce roman.

Alors bon, je me trompe peut-être mais je pense que c'est en rapport avec, disons, la vacuité de la vie bourgeoise (travail et matérialisme), et peut-être dans une moindre mesure le complexe d'auto-détestation des sociétés occidentales contemporaines (sujet intéressant qui aurait pu être traité dans ce bouquin finalement creux). AMHA. Mais bon, le sujet (à supposer qu'il existe) est profondément enfoui sous une couche de non-évènements particulièrement peu palpitants.

Merci pour les références Olivier, je me pencherai surement sur La forêt de cristal pour mon prochain essai de Ballard. J'ai bien Crash dans ma PAL mais ça ne me tente pas (la sexualité vue par Ballard dans Millenium People m'ayant déjà suffisamment gavé).

Pour ce soir, je lirai des nouvelles, ce sera soit Ribofunk (DI FILIPPO) sois Axiomatique (EGAN).

Je pense que l'on peut rapprocher Millenium people de Fight club.
Ils traitent finalement de la vacuité de nos vies de travailleurs-consommateurs, tout juste bons à offrir du temps de cerveau à TF1. Il est évident que le Ballard actuel est incapable de rivaliser avec Palahniuk.

		Ballard : Dans 1984, Orwell annonçait un totalitarisme brutal. En fait, on nous infantilise avec une dictature soft et un nouveau fascisme comme celui qui est en train de naître aux Etats-Unis. On nous sourit, on nous dit que tout va bien, on nous divertit avec des téléphones portables ou des voitures, on nous anesthésie. C'est le nouvel esclavagisme. Seuls une immense épidémie ou un phénomène extérieur imprévisible pourraient en venir à bout.

Pourquoi écrire un roman, alors que tout est dit dans ces quelques phrases ?!

		Citation : On nous sourit, on nous dit que tout va bien, on nous divertit avec des téléphones portables ou des voitures, on nous anesthésie. C'est le nouvel esclavagisme.

Et je ne suis pas d'accord.
On nous anesthésie, peut-être, mais surtout on nous dit en permanence que tout va mal, on nous abreuve de faits divers et d'informations pour nous convaincre que nous sommes menacés en permanence et que la solution c'est : consommer, être surveillés de plus en plus et se recroqueviller sur soi.

Quand j'étais militaire, j'avais un sergent de section qui répétait souvent:
"On" est un con...

Millenium People c'est maintenant.

Il est certain que si l'on cherche à s'évader de notre monde en lisant ce roman mieux vaut changer de
Ballard se répète sans doute mais il reste plus que jamais en phase avec l'époque. C'est peut-être ce miroir qu'il nous tend qui gêne ?

		LeGaidol : Ballard se répète sans doute mais il reste plus que jamais en phase avec l'époque. C'est peut-être ce miroir qu'il nous tend qui gêne ?

AMA non, et justement c'est bien ça le problème : ce n'est pas un bouquin qui gène. C'est ce que je disais plus haut en parlant de "passer à côté de son sujet". Avec un sujet pareil, il y avait moyen de faire quelque chose de percutant, là c'est mou du genou. La comparaison que fait Olivier avec Fight Club me semble tout à fait pertinente.

		Citation : Millenium People c'est maintenant.

Ah, oui ? Tu trouves que les avocats et les médecins sont en train de préparer un soulèvement pour changer la société ?!

Galvin >> Ah ! Si c'est un problème de forme, je ne discute plus, surtout que Fight Club m'a saoûlé...

		Citation : Ah, oui ? Tu trouves que les avocats et les médecins sont en train de préparer un soulèvement pour changer la société ?!

Tsss !
Si tu as bien lu le roman, tu sais très bien qu'ils ne souhaitaient pas changer la société.
Je me répète donc :
Millenium People, c'est maintenant.
(miroir, mon beau miroir...)

Et je répète que je ne sens pas vraiment cette classe moyenne aisée vraiment en danger et prête à se révolter pour préserver sa position. Je ne crois pas que l'actualité se rapproche d'une telle situation. Au contraire c'est une fraction de la société plutôt protégée et qui a intérêt à ce que ça dure comme ça. Alors que le reste...