Madame Bovary

"Ah ! Que cette insignifiante vie provinciale me pèse et m'attriste... Je désespérais de jamais pouvoir échapper à la misérable monotonie de l'éternel recommencement, à la bigoterie étouffante que me font depuis des décennies revivre mes ferventes admiratrices, lorsque j'entendis votre appel insistant qui faillit bien me faire tomber en pâmoison... Je pressens qu'une nouvelle vie trépidante m'attend aux détours de la toile, loin, fort loin de ce second Empire que je ne puis plus supporter !"

Cette chère madame Bovary! Lûtes-vous récemment quelque roman d'imagination scientifique qui vous fit réfléchir et venir nous en conter deux mots? Je crois pouvoir affirmer qu'il vous agréera de lire la dernière chronique du site, consacrée à un tout jeune écrivain très prometteur, du nom de Jules Verne. (Jules Verne est venu après, non? Mais je ne vois pas quel auteur lui conseiller, peut-être Cyrano de Bergerac et ses Etats de la Lune.)

Bienvenue, c'est dommage que le LSD existe pas à ton epoque HAHAHAHA!! :D

Je suis mechant :)

Ah ! Ma très chère Madame Bovary. Qu'il me soit permis de vous questionner sur cette maladie dont vous étiez injustement affectée : le bovarysme. En d'autres termes, vous nourrissez-vous toujours d'illusions sur vous même, sur vos talents et vos capacités, que vous imaginez étouffés par la platitude de votre vie ? Mais le devoir m'appelle ma très chère, je vous quitte à regret, votre dévoué Star6. Comment ça quel afreux nom !?

Madame Bovary est un de mes romans préférés

Bien chers amis.

Dois-je laisser ici dans le mystère la raison de ma présence en ces lieux ? J'ai grand espoir dans ce nouveau monde immatériel qui s'avère fort acceuillant au lu de vos premiers écrits ? La réflexion qui est mienne et votre fort chaleureuse bienvenue m'enseignent fort judicieusement que laisser dans l'ombre tout un pan de mes déboires serait de mauvaise augure pour la suite.

Il faut que vous sachiez, que vous compreniez la raison de ce long saut dans le temps qui m'a conduit parmi vous. Aurez-vous la patience de prendre connaissance des explications qui vont suivre ? Aurez vous la délicate attention de prendre pour vérité ce que vos connaissances jugeront comme billevesées et fariboles ?

J'ai involontairement abandonné les pages de ce roman portant mon nom qui enfermait par le menu l'histoire de ma vie. Comment celà fut'il possible, me direz vous ? Je vous sens perplexe et septique. Comme je comprend votre incrédulité.Ecoutez moi et puisse le ciel vous faire admettre la magie des circonstances. Que je vous explique tout, même si je sens déjà que vous ne me croirez jamais.

En votre siècle dont je ne comprend que fort peu de choses (à commencer par ce LSD qui n'éveille en moi aucun écho de compréhension), un adolescent feuilleta distraitement et avec un certain détachement ces pages de Flaubert qui mettent par écrit les mésaventures qui furent les miennes..! Du contact de ses mains sur la reliure naquit l'espoir d'enfin me libérer de cet enfermement livresque qui cadenassait ma vie, d'y trouver un vecteur matériel propice à une évasion. La magie s'opéra, le transfert eut lieu, remorquant mon être dans les entrailles de ce que vous nommez ordinateur, conduisant ma nouvelle anatomie virtuelle en ce lieu immatériel que vous appellez Culture SF.

Dois-je voir ce miracle comme le fruit de quelque obscur recoin insoupçonné de cette Physique que les scientifiques du Second Empire manipulaient encore avec beaucoup d'incertitudes; ou la conséquence de la volonté d'un magicien facétieux ? Mon propos n'est pas tant ici de trouver des explications rationnelles à ce prodige issu de la science ou de la magie mais de vous faire comprendre la satisfaction qui est mienne de cette nouvelle existence, même si elle n'est que virtuelle..!

Une nouvelle vie s'offre à moi, aurais-je tord de ne pas en profiter ?

Maintenant parmi vous, j'avoue bien franchement mon incompréhension totale face à la plupart des termes que vous utilisés ! Puissiez-vous éclairer ma lanterne au rythme de mes questions ? Je suis issue d'un siècle qui n'existe plus, ne l'oubliez pas. Nul doute que depuis des progrès insoupçonnés virent le jour. J'ai tout à apprendre. Serez-vous mes professeurs ?

Le maitre mot, celui qui sans cesse revient dans vos propos, semble être cet étrange "Science-Fiction" qui n'éveille en moi aucun éclair de compréhension. Puissiez vous m'aider à maitriser les bases de votre monde ?

Que mes présents propos trouvent en vous la bienveillance d'une aide qui m'est nécessaire. Je vous en remercie chaleureusement d'avance.

Madame Bovary

		Madame Bovary : (...)Puissiez-vous éclairer ma lanterne au rythme de mes questions ? Je suis issue d'un siècle qui n'existe plus, ne l'oubliez pas. Nul doute que depuis des progrès insoupçonnés virent le jour. J'ai tout à apprendre. Serez-vous mes professeurs ? Le maitre mot, celui qui sans cesse revient dans vos propos, semble être cet étrange "Science-Fiction" qui n'éveille en moi aucun éclair de compréhension. Puissiez vous m'aider à maitriser les bases de votre monde ? (...)

Ma très chère Dame,

Il existe en effet, comme souvent dans la marche vers la Lumière de la Connaissance, certaines notions fondamentales, certaines pierres, qui sont, me semble t'il avec grande humilité, indispensable d'acquérir, de maîtriser, avant toute démarche vers l'avant. Ainsi en est-il de ce terme nouveau pour vous, mais familier pour nous autres habitants favorisés et privilégiés de ce 21ème siècle naissant, je veux parler, vous l'aurez fort bien compris, de la Science-Fiction.
Ainsi donc m'est reservé l'extrème honneur de vous révéler en premier la quintessence, que dis-je la substantifique moelle de la définition de la Science-Fiction. En fait, tout peut se résumer très simplement et de la manière suivante :

"P'tain, la SF, c ken kce bon, vla tout."

Ignorante que vous êtres de la nouvelle réalité qui vous entoure, vous ne pouvez certes pas apprécier à sa juste mesure la révélation qui vient de vous être faite, mais croyez moi Madame, en toute sincérité, tout est dit.

Très sincèrement, votre dévoué

Bull

Citation : "P'tain, la SF, c ken kce bon, vla tout.' "

MDR Bull

Salut Emma ! ça boom ?

Alors pour commencer, je pense qu'il faudrait que tu te trouves d'autres fringues. T'as l'air un peu engoncée dans tes frippes de l'époque... mais ne te bile pas, ce n'est pas le plus important car à bien y réfléchir, ça te donne un petit air décalé qui te va à ravir.

Par ailleurs, sache que le p'tit jeune qui t'as réveillé était sensé lire tes aventures mais qu'un étrange mal soporifique s'est emparé de lui au bout de deux pages... tu sais, la vie a bien changé, tu vas le découvrir petit à petit !

Quoiqu'il en soit, je pense qu'il va être aux anges à l'idée de pouvoir te parler et d'échanger quelques mots avec toi.


Bienvenue dans ce monde virtuel et longue nouvelle vie à toi !!!!

MDR itou..!

Bienvenue à vous Madame Bovary..!

Je reprend ici cette plume qui n'est plus d'oie pour vous adresser une prière à laquelle vous accéderez je l'espère bien volontiers.

En avant-propos je souhaite vous faire partager le bonheur qui est le mien d'utiliser ce moyen mécanique si ingénieux qu'est pour vous cet Internet impalpable dont je crois qu'il vous faudra m'expliquer les tenants et aboutissants.

Quelle magnifique invention que celle de ce clavier magique qui, même si je regrette la magnifique calligraphie de mes contemporains, s'avère si pratique autant dans la correction que je peux apporter à mes écrits qu'à l'absence de taches d'encre malgracieuses autant qu'involontaires qui constellaient jadis le velin de ma correspondance.

Mais revenons-en à la teneur initiale de mes propos.
Je n'ai aucune surprise à constater que le language écrit a évolué. Pouvait'il en être autrement ? Ainsi ces curieuses onomatopées qui me laissent pantoises et d'incompréhension et de curiosité: ""P'tain, la SF, c ken kce bon, vla tout.". Pourriez-vous, très cher Bull (quel drôle de nom !) préciser vos propos afin que toute la lumière qu'ils contiennent me parviennent ? Il en est de même, Monsieur Star6, de ce qui semble être une abréviation dont la signification échappe à mon entendement: "MDR".
Madame Ione, au vu de ce que vous nommez avatar et que vous portez ici tous, je constate effectivement que ma vêture est passée de mode et qu'il conviendrai que j'en change pour en chasser la désuètude. Quelles adresses me conseillez-vous ? Quels conseils me donneriez vous ? Vous êtes une femme en prise avec votre époque, votre aide me serait si précieuse. Puis-je compter sur vous ?
Je vous remercie d'avance des précisions que, je l'espère, vous apporterez à la malheureuse femme que je suis, totalement égarée dans ce monde encore incompréhensible. Que votre galanterie et l'entraide féminine en soient ici remerciées.

Madame Bovary

Madame, pour la tenue vestimentaire de l'été, et afin de vous extirper résolument de votre siècle oppressant, je préconise la mode Lara Croft. Vous n'aurez aucun mal à la rencontrer, elle habite ce même cyberespace. Prenez garde cependant aux balles perdues qui semblent la suivre comme son ombre. Votre dévoué Marsupilami