Lectures févriennes

Pas beaucoup de SF au programme en ce moment ( à part Cablé de WJV et Undertow de Bear) , là je suis entré dans AQUA TM de Ligny et je me régale .
Des réminiscences de Brunner et Bordage , un très bon bouquin de SF !

Fiction 6 est pour moi plutôt positif.

J'ai beaucoup aimé les textes de Page Mitchell, Jaccaud, Bacigalupi, Ford, Storm, Bester, Coney et Gerrold.

- Leo Henry : Pas de quoi s'enflammer, un peu déçu même vu la qualité des nouvelles que j'ai pu lire dans d'autres anthologies.
- Patrice Duvic : Moyen, ça se laisse lire.
- Sturgeon : Gentillet
- Duncan Milne : a mal vieilli
- Kurahashi : peu mieux faire
- McKenna : sympatique tout au plus
- Daylon : bien aimé les illustrations mais pas tout compris au texte. Cela manque d'explications.

Dommage qu'ils n'ouvrent pas plus la route aux auteurs français débutants (même si on a pu découvrir des Calvo, Queyssi, Jaccaud...). Confirmé par la présence dans le tome 7 de Calvo&Colin + Dominique Douay. Et un peu trop d'auteurs américains (même si revue mère oblige). La s-f ne se limite pas aux USA-FRA-ANG. Quid du reste de l'Europe ? De l'Afrique ? De l'Amérique latine ?...

		Citation : Fini hier soir le tome 6 de Fiction, une lecture longue et difficile : j'ai cru comprendre que ce fut le cas aussi pour Galvin. D'autres partagent cette impression que ce numéro était... euh... d'un accès malaisé ?

Qui aime bien chatie bien.
Beaucoup trop de remplissage, du copinage (les illlustrations du fils Ford...), des vieilleries, et le service nécrologique de Patrice Duvic, qui, pour tout naturel qu'il soit, n'en est pas pour autant intéressant.
Pour ma part, je sauverais juste la nouvelle du père Ford, et celle de Gerrold (mal foutue mais très touchante). Le reste...
Ca fait d'autant plus mal que le tome 5 était de très haute volée, AMA toujours. Mais bon, des accidents ça arrive, je suis confiant sur le fait que le tome 7 redressera la barre. :)
Mais je rejoins Maralan sur les choix de nouvelles : plus de débutants, et plus de non anglo-saxons, ça ferait plaisir.

Sinon, je suis dans Leçons du monde fluctuant, de J. Noirez, et euh... C'est très riche mais j'avoue que je bloque un peu sur l'écriture.

Je viens de terminer L'Oeil du purgatoire, dont Jim et Lacroute parlaient l'autre jour. Il était dans ma bibliothèque depuis des années sans que je l'aie jamais ouvert. Vous m'en avez donné l'envie.

Certains aspects ont vieilli, sans doute : le cadre, les personnages, la narration ne peuvent qu'évoquer les années 30. Mais j'ai trouvé que cela donnait encore plus de charme à l'ensemble. Et, pour qui connaît l'histoire, ce côté décalé et vieillot vient en fait renforcer la puissance du récit.
C'est tout simplement un grand livre. Un humour glacial, un désespoir très élégant... Et des visions franchement dantesques...

Merci donc pour cette belle découverte.

Ps : j'ai bien envie de continuer avec La Guerre des mouches

Maralan & Galvin -> Ce qui m'a surtout gêné, c'est l'aspect "archéologique" de ce numéro : nous faire découvrir des "très grands anciens" de la SF oubliés, d'accord, mais nous en coller 4 ou 5 textes dans un seul numéro, j'ai trouvé ça lourd...

C'est intéressant de jeter des pavés dans les mares en faisant savoir que tel ou tel auteur, resté inconnu pour toutes sortes de raisons, a abordé des thèmes majeurs du genre bien avant ceux dont on dit qu'ils en sont les inventeurs (par exemple, Wells et l'invasion extraterrestre...) mais était-il bien nécessaire de nous proposer autant de textes dans cette veine-là ? Surtout que la plupart ont plus d'un siècle et sont articulés autour d'intrigues et d'idées certainement très originales et innovantes pour l'époque mais qui maintenant ne présentent quasiment plus qu'un intérêt historique... Répartir ces textes sur plusieurs numéros aurait pu être bienvenu (par exemple dans une rubrique "Très Grands Anciens" ou quelque chose du genre), pour épargner les lecteurs qui y accrochent peu, voire pas du tout

Sinon, le reste des nouvelles était de bonne tenue, sans rien de vraiment exceptionnel. Le texte de Elizabeth Hand m'a semblé très réussi, celui de David Gerrold était bien, celui de Yumiko Kurahashi difficile à saisir mais intéressant... C'est à peu près tout ce que j'ai lu avec un réel plaisir

Certes, mais j'avais bien pu comprendre que ce numéro 6 serait axé "patrimoine" et j'ai trouvé cette démarche intéressante. Pour les anciens récits seul celui de Duncan Milne m'a ennuyé. En revanche les deux de Page Mitchell, j'ai kiffé un max pour parler djeun^^. Une prose musicale, la façon de raconter son histoire, la remise des idées dans son contexte, etc... J'ai égalment adoré la nouvelle de l'allemand Storm. Ce personnage étrange qui vit seul dans sa baraque, ça avait un petit côté Lovecraft... Mais visiblement ses textes n'ont pas enthousiasmés grand nombre de lecteurs... Tous les goûts sont dans la nature :))

D'accord avec Gui (et c'est vrai, le texte de E.Hand est pas mal aussi). Mais vraiment, en ce qui me concerne c'est la chute de qualité entre le 5 et le 6 qui me laisse sur le derrière. Après des mois, j'ai encore parfaitement en tête la novella de Kelly Link, ou le très beau Nom des fleurs de Kate Wilhelm, ou même les étranges Vacances du batelier. Là, pour le 6, il a fallu que je rouvre le sommaire pour trouver des choses à sauver : en quelques semaines, tout s'efface.

Et je ne suis pas du tout convaincu par l'alibi patrimonial. D'une part, avouons-le, parce que j'ai toujours beaucoup de mal avec les "vieux" textes. D'autre part, parce qu'il me semble (comme ça a déjà été dit) que l'intérêt principal d'un support comme Fiction devrait être de promouvoir le "sang neuf", et pas de faire dans l'archéologie (d'autant que ça pourrait très bien se faire à travers les essais et articles publiés dans le même Fiction). Sérieusement, le Sturgeon et les deux Bester sentent quand même sacrément le fond de tiroir.

		Citation : le très beau Nom des fleurs de Kate Wilhelm

Qu'appelez-vous patrimoine ? Des auteurs morts ?

		Citation : Qu'appelez-vous patrimoine ? Des auteurs morts ?

Faudrait poser cette question aux Moutons, mais d'après ce que j'ai compris, oui, plutôt décédés, dans l'ensemble.
Cela dit mon message n'est peut-être pas très clair : le texte de Kate Wilhelm ne fait pas partie de ce numéro "patrimonial", mais du précédent (infiniment meilleur d'après moi, c'est là où je voulais en venir).

Frère Ewen, le dernier Bordage.
C'est le début un peu lent d'une grande saga, amha. Mais ce n'est pas décevant comme je l'ai entendu dire.
Bordage, c'est bien ! Lisez ses bouquins !