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Sujet proposé le 01/10/2008 à 20h55 par Gutboy |
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RE : Lectures d'octobre
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14/10/2008 à 09h55
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| | | | | | Citation :
Pour en revenir à Sartre, c'est un peu comme Claudel ou Garcia-Marquez pour moi. Je ne comprends vraiment pas sa notoriété littéraire, ni même qu'on leur ait attribué le Nobel de littérature. D'autres l'ont bien plus mérité à mes yeux. |
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Claudel ne l'a pas eu il me semble. Quant à Sartre, ce n'est pas un grand de la littérature sans doute... C'est un peu de la littérature de normalien. Mais Les mots me semble ce qui a le plus d'intérêt littéraire dans son oeuvre.
Mais ce qui fait son originalité c'est cette conciliation des contraires qu'il y a chez lui... Il écrit un fort volume de philosophie, l'être et le néant, qui se lit comme un polar (et qu'il publie chez Gallimard, pas chez Felix Alcan)... Et vice-versa... Et puis il a tout fait, des livres de philosophie, des romans, des nouvelles, du théâtre, des scénars de films, de la critique... Et c'est l'intellectuel phare de l'après-guerre... Il a bien mérité le prix Nobel...
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RE : Lectures d'octobre
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14/10/2008 à 16h37
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| | | | | | Citation :
L'un des intellectuels phares. Il a effectivement profité de la mort prématurée de Merleau-Ponty, Nizan (bien meilleur romancier, AMHA) et Camus (bien meilleur que Sartre en roman, théâtre et essais, et surtout plus lucide. Sartre était cependant meilleur nouvelliste).
Mais il y avait quand même Raymond Aron. Bien plus lisible aujourd'hui (et même sans être de droite), AMHA, à commencer par son Plaidoyer pour l'Europe décadente. Il y avait également Malraux, Genet. Egalement le très discret et secret Debord (quel styliste !). |
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Non, je dis bien l'intellectuel-phare... Ce n'est pas un jugement de valeur, c'est un constat... Il ne faut pas réécrire l'histoire du point de vue des gagnants... Il est l'intellectuel-phare à cette époque parce qu'il a inventé la figure de l'intellectuel total qu'il a magnifiquement incarné. Il est sur tous les tableaux, alors que Merleau (meilleur philosophe que Sartre AMHA) n'est qu'un universitaire, Nizan qu'un littérateur, Camus aussi (même s'il s'est essayé aux essais "philosophiques" mais comme un naïf, dirait-on en peinture). Quant à Aron (que j'aime bien, je crois que j'ai à peu près tout lu de lui au moment de mes études), son influence était à l'époque (après-guerre, années 50) faible dans le milieu intellectuel et dans le milieu universitaire... Il a eu surtout de l'influence dans le monde politique... A partir de la fin 50, quand il rejoint l'université, c'est différent... Genet, je connais mal... Debord est très... discret, comme tu dis... Mais tu aurais pu citer plutôt les gens de Socialisme ou Barbarie, qu'il a côtoyé, Castoriadis notamment, comme ayant eu une influence durable... Quant à Malraux, me fais pas marrer j'ai les lèvres gercées...
Allez je reviens à la SF...
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RE : Lectures d'octobre
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14/10/2008 à 17h13
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Disons que Sartre a incarné après-guerre une image qu'il a lui-même forgé : l'intellectuel engagé. Il était écrivain avant de s'engager.
Genet s'est lui aussi pas mal engagé. Son engagement le plus connu, c'est celui auprès des Palestiniens, mais il y a aussi l'opposition à la guerre d'Algérie ("je n'aurai jamais soutenu le FLN si je n'avais pas couché avec des Algériens" disait-il alors), à la guerre du Viêt-Nam ou son soutien aux Black panthers. Voir aussi les violentes manifestations causées par sa pièce Les paravents (il avait d'ailleurs bénéficié du soutien du ministre de la cultre, Malraux). Il en parle beaucoup dans son dernier livre (posthume) : Un captif amoureux.
Pour Socialisme ou barbarie, c'est plutôt Merleau-Ponty que Sartre (Lefort était très proche de M-P). SoB a pu être intéressant (même s'ils ont beaucoup pompé Bruno Rizzi).
Ma sensibilité personnelle me détache nettement de la pensée française, avec qui j'ai vraiment très peu d'affinités (à part les situationnistes et Maximilien Rubel : je suis plutôt spartakusbünd que bolchevik), et me porte plutôt vers l'Ecole de Francfort et Orwell.
Debord, c'est effectivement un homme discret, l'anti-Sartre (Debord le détestait, l'IS aussi). Mais il s'en est largement expliqué dans Panégyrique et Cette mauvaise réputation. Il reste, à mes yeux, le penseur français majeur de la seconde moitié du XXe siècle.
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 "Un monde nouveau va naître, un monde dans lequel il n'aura pas sa place. Il est trop clairvoyant pour lutter contre lui ; mais il ne feindra pas de l'aimer." George Orwell
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dernière édition : 14/10/2008 à 17h24
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