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Bull

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Hard Science en général et Egan en particulier

22/07/2009 à 01h00 
Suite au petit échange entre Gutboy et Franz autour de Isolation, hje me permets d'ouvrir un sujet sur une thématique que j'ai déjà abordé (ici et/ou ailleurs, je ne m'en rapelle plus).


Keskeuvoustrouvé à la "hard-science" ???

Enfin ce que vous appelez Hard-science

La seule oeuvre qu'à titre personnel je considère comme cela est la géniale nouvelle de Isaac Asimov :
"The Endochronic Properties of Resublimated Thiotimoline"

Avec un vrai/faux materiel et methode, et une vraie/fausse biblio.


OK, là oui, les codes de l'écriture scientifique sont respéctés.

Sinon, ben désolé, cela me laisse vraiment froid. Donc si l'intrigue, les personnages etc... ne sont pas au niveau, le vernis "hard-science" me ne touchant pas cela ne suffit pas à "sauver" le roman...
Signature de Bull Je ne dis pas que ce n'est pas injuste, mais je dis que cela soulage.
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lacroute

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6465 messages
RE : Hard Science en général et Egan en particulier 22/07/2009 à 01h33  
J'essaie de m'y atteler tant certain(e)s semblent y trouver de divins instants de lecture.
J'essaie et renonce à chaque tentative..! Egan..!
Same player shoots again..! Baxter
Cours Lacroute, cours..! Niven..!
Et toujours ce même leitmotiv de renoncement: vulgarisateur ou élitististe rien n'y fait, la HSF me léthargise; l'ennui, le baillement à larguer le maxillaire inférieur à raz de bîtûme, le front qui plonge et écrase le volume à peine esquissé. Je me force à l'investissement patient, aux chacras ouverts et réceptifs mais déçus. Que nenni, rien...!
Et à l'égal bullien ce sentiment de l'homme oublié car à peine évoqué au profit de l'extrapolation, fruit de l'hypothèse scientifique de départ, poussée dans ces plus indigestes retranchements..
Perso, le terme SF, concernant mes goûts, est dans son appellation un hors-sujet total..!

Sinon, donnez moi un homme, inventez autour de lui l'invraisemblable, ne me donnez aucune explication rationnelle, faites le interagir avec ce qui l'entoure via ses haines, ses amours, ses désirs, ses espoirs et je serai le plus heureux des lecteurs à la seule condition de sense of wonder non rationnellement expliqué..!
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Franz

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3144 messages
RE : Hard Science en général et Egan en particulier 22/07/2009 à 10h31  
Hihihi!

En fait je me demande si on ne qualifierait pas un roman SF de Hard Science à partir du moment où on se fait chier grave en le lisant :D

Ou si l'appelation Hard Science n'est pas un alibi pour faire avaler la médiocrité littéraires d'une oeuvre malgré l'originalité technique ou scientifique de l'idée de départ (genre l'anneau monde de Niven). A contrario, cette appelation disparaitraît si le livre, malgré le poids technique, se trouve bien tourné (exemple les fontaines du paradis de AC Clarke).

Toujours l'eternelle question: la SF est elle au service de la science ou l'inverse? :D
Sinon, on peut toujours se rabattre sur la Hard Fiction
Signature de Franz C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases...
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Gutboy

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05/05/2006
1268 messages
RE : Hard Science en général et Egan en particulier 22/07/2009 à 12h44  
J'ignore ce qu'est la Hard Science - à part sans doute des publications hyper spécialisées.
Haha
La Hard SF qui s'appuie le plus possible sur les théories physiques, jusqu'aux plus audacieuses, qui essaie de coller le plus possible à la réalité connue ou théorisée et d'en déduire les étapes d'après, j'aime.
Ca ne fait pas appel aux mêmes sensations que le reste de la SF, à mon sens.

Comment dire schématiquement.
Il y a la SF qui dit "hop hyper espace, on voyage de galaxie en galaxie. Voyons les interactions entre les personnages maintenant". Comme dit Lacroute, ça peut parfaitement ne pas empêcher d'être le plus heureux des lecteurs. Moi y compris.

Mais il y a aussi la SF qui dit: "Nan, sérieusement, si on veut aller sur une autre planète, voyons un peu ce que nos connaissances physiques nous permettent de faire, en combien de temps, et comment contourne-t'on - ou pas - les obstacles actuellement connus. Sur cette base, allons voir où ça nous mène". Cette SF là peut parfaitement rendre le lecteur heureux. Moi y compris.

Je ne crois pas que la SF soit au service de quoi que ce soit. En revanche, et pour grossir le trait, la science fiction sans la science, ça s'appelle la littérature générale
Signature de Gutboy The abyss should shut you up. Peter Watts - Starfish
dernière édition : 22/07/2009 à 12h47   Consulter le profil de Gutboy  Envoyer un message privé à Gutboy  
lacroute

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13/03/2005
6465 messages
RE : Hard Science en général et Egan en particulier 22/07/2009 à 13h59  

Citation :

la science fiction sans la science, ça s'appelle la littérature générale

Faux..!
Et de nouveau de nous essayer à définir le terme SF, mal adapté au possible. Nous l'utilisons par défaut alors que le nouveau-né "Littératures de l'imaginaire" me semble coller d'avantage et, qui plus est, s'avère multifédérateur.
Signature de lacroute https://laconvergenceparalleles.blogspot.com/
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Gutboy

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1268 messages
RE : Hard Science en général et Egan en particulier 22/07/2009 à 17h00  
Si, c'est Vrai!!
Signature de Gutboy The abyss should shut you up. Peter Watts - Starfish
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Franz

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3144 messages
RE : Hard Science en général et Egan en particulier 22/07/2009 à 17h08  
Je comprends bien la position de l'hérétique Gutboy quant à l'enchantement que l'on puisse trouver dans la Hard Science (là je pense plus particulièrement à Baxter), toutefois, l'argument scientifique reste à mes yeux un moyen et surtout pas une fin qui dispenserait l'auteur de faire preuve de qualité dans son histoire, ses personnages, son univers, son rythme et sa forme. Un bouquin partant d'une bonne idée ou extrapolation scientifique ne peut se passer des qualités de base que l'on pourrait demander à n'importe quelle autre oeuvre.
Et puis, le fameux argument scientifique ne se limite pas à certaines sciences dures comme la physique par exemple mais bien aussi aux science molles (un comble pour de la hard science!) comme la sociologie, la linguistique, l'ethnologie, j'en passe et des meilleures. John Brunner dans ses dystopies est pour moi de la hard science par exemple.

Le débat sur l'appelation scientifiction, pardon science fiction mérite bien sur de continuer, car si une oeuvre fait preuve de trop de réalisme voire de sérieux technique par rapport au grand public, on se gardera bien d'y apposer le label SF: à titre d'exemple, il est scandaleux de ne pas donner cette appelation à Contact de Carl Sagan ou au 1984 de Orwell (à ne pas confondre avec celui des Wings ou de Van Halen, niarf!).

Alors quoi? Sans vouloir rentrer dans le débat sémantique sempiternel sur cette bonne vieille antienne recurrente, je me limiterai donc à deux considérations sur la hard science:
- La première, c'est que l'argument scientifique est notoirement insuffisant pour faire un bon bouquin si le reste ne suit pas ( mon principal reproche contre le Isolation de Egan)
- La deuxième, c'est que cette appelation à géométrie variable ne doit pas englober uniquement les extrapolations physico-astronomico-quantiques mais également les sciences humaines. Avec le problème final: si c'est bien emballé scientifiquement et que c'est bien écrit, le label SF aura tendance à disparaître.

Et pour finir: Vance ne serait que de la litgen? ;-)
Signature de Franz C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases...
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Gutboy

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RE : Hard Science en général et Egan en particulier 22/07/2009 à 17h10  
Si on sort un peu du non-argumentaire standard vrai-faux, c'est un peu (beaucoup) exagéré de dire que le terme science fiction est mal adapté.

Il répond même assez bien à la question de Bull: une fiction à base scientifique (de réelle à plausible en passant par nimportequoitesque)
Bien évidemment le terme est mal adpaté pour définir une très large partie - la plus large partie même - de ce qui est regroupé sous le terme Science Fiction.
Mais enfin, le problème vient de tout ce qu'on fourre sous le vocable science fiction, et non pas l'inverse.
Ta phrase revient à dire que si j'appelle un chat un chien, ça prouve que le mot chien n'est pas adapté pour décrire un chat. Me semble que ça prouve juste qu'il faut trouver l'ordre du dessus.
Là par contre je te rejoins, on peut considérer la SF comme une part des litteratures de l'imaginaire.
Encore que ce terme est franchement étrange, non? Comme s'il y avait un autre sorte de litterature que celle sortie de l'imaginaire de l'auteur.
Signature de Gutboy The abyss should shut you up. Peter Watts - Starfish
dernière édition : 22/07/2009 à 17h27   Consulter le profil de Gutboy  Envoyer un message privé à Gutboy  
Gutboy

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1268 messages
RE : Hard Science en général et Egan en particulier 22/07/2009 à 17h19  

Franz :

l'argument scientifique reste à mes yeux un moyen et surtout pas une fin qui dispenserait l'auteur de faire preuve de qualité dans son histoire, ses personnages, son univers, son rythme et sa forme. Un bouquin partant d'une bonne idée ou extrapolation scientifique ne peut se passer des qualités de base que l'on pourrait demander à n'importe quelle autre oeuvre.
C'est clairement là que nos gouts s'opposent.
A mes yeux l'argument scientifique peut être une fin.
La qualité de base d'un bouquin de (Hard) SF, c'est précisément le concept (en Hard SF l'argument scientifique). C'est vraiment ce qui différencie la SF du reste de la litterature.


Citation :

Et puis, le fameux argument scientifique ne se limite pas à certaines sciences dures comme la physique par exemple mais bien aussi aux science molles (un comble pour de la hard science!) comme la sociologie, la linguistique, l'ethnologie, j'en passe et des meilleures.
Parfaitement d'accord.


Citation :

Et pour finir: Vance ne serait que de la litgen? ;-)
Clairement non. Dans Les Langages de pao par exemple, il entre tout à fait dans la SF avec un concept et un argument scientifique. Un argument scientifique et un concept n'importequoitesques, certes, mais on ne peut pas nier qu'ils soient présents.
Signature de Gutboy The abyss should shut you up. Peter Watts - Starfish
dernière édition : 22/07/2009 à 17h25   Consulter le profil de Gutboy  Envoyer un message privé à Gutboy  
morca

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27/04/2004
5844 messages
RE : Hard Science en général et Egan en particulier 22/07/2009 à 17h33  
Plutôt d'accord avec Gutboy. Entre une sf - sans tomber dans le précis scientifique - qui cherche à rendre un univers "plus plausible" à partir de ce qu'on peut imaginer des développements des sciences - pas que dures, j'approuve Franz - et une sf purement "aventureuse", je choisis la première.
Cette distinction peu subtile ne tient sans doute pas compte de ce qu'on pourrait appeler "Hard Science" dans une définition stricte, bin, tant pis.
Si mes souvenirs sont bons, la discussion initiale (je cherche pas) tournait autour de "Les langages de Pao" et "Isolation". Clairement, Vance gâche l'idée du roman. Quelques lectures de linguistique ne lui aurait pas fait de mal (enfin, ça ne m'aurait fait que du bien).

Je m'étonne d'ailleurs que le sujet soit ainsi abordé par notre scientifique en titre, mais, Bull, tu visais sans doute une définition plus stricte de la Hard Science. Ou alors, c'est justement parce que tu ne veux pas mélanger travail et loisir ^^ ?

EDIT (grillé par Gutboy) :
Citation :

un concept n'importequoitesques

Bah ? Pas si n'importequoitesques quand même, non ?
Signature de morca C'est pas vrai, je ne suis pas misanthrope. La preuve, j'ai des amis humains.
dernière édition : 22/07/2009 à 17h35   Consulter le profil de morca  Envoyer un message privé à morca  Visiter le site de morca  
BouquetdeNerfs

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2115 messages
RE : Hard Science en général et Egan en particulier 22/07/2009 à 17h45  
Je n'ai pas encore lu de présumé hard science, mais j'ai quand-même un avis.

Plus les découvertes scientifiques progressent, plus nous nous approchons de l'infiniment petit, ou de l'infiniment grand. Du même coup, les sciences contemporaines pensent avec leurs appareils (balances, téléscopes, cyclotrons...). L'appareillage technique permet de faire exister un objet de recherche invisible à nos perceptions, par exemple : une matière sans matière, une température sans la ressentir, ou des vibrations sans rien qui vibre. Ainsi, il est difficile à l'écrivain de hard science de happer son lecteur avec des choses qui ne sont pas "palpables", des choses qui ne peuvent pas stimuler nos cinq sens, des choses extra-humaines en quelque sorte.

L'extraordinaire n'empêche pas une emphase avec un monde imaginé du tout au tout, car les écrivains (Vance, Damasio, Aldiss...) en appellent à nos sens imparfaits et au pathos des personnages. Au contraire, un bouquin de Hard Science (supposition puisque je n'en ai pas lu) ne s'embarasse pas d'un langage observationnnel mais construit une histoire autour des théories. Les théories ? Ces trucs qui sont des hypothèses faillibles créées par la logique (les mathématiques, la physique...).

Un écrivain de Hard Science produit de prudentes généralisations à partir de nos systèmes théoriques actuels, "avec un vrai/faux materiel et methode, et une vraie/fausse biblio". Sa seule espérance, c'est que sa théorie prédit correctement un fait improbable au vu de nos connaissances acceptées. Il veut qu'on s'incline devant son cheminement, sa logique. C'est que dans un second temps, qu'il imagine une histoire pour mettre en scène la teneur et les implications de ses théories sur le monde, sur les technologies et sur nos vies.

Le sens du wonder peut très bien exister dans des démonstrations mathématiques ou physiques (Lacroute), je crois. Le monde est régi par des forces et des entités qui nous sont encore majoritairement inconnues, et quel défi passionnant de les mettre à jour par les truchements de la science.

Seulement, je suis d'accord, le plus beau, ce sont les faits et les hommes qui sont bien plus jouissifs que les théories. Les faits? Ces trucs qui sont des données que nous n'avons pas créées (in the real life). Les faits peuvent venir corroborer les théories ou les démonter. Ainsi, l'expérience de Kettlewell sur des papillons pour preuve directe de l'existence de la sélection naturelle (cent ans après Darwin), l'éclipse de Einstein confirmant la relativité générale, les observations de Nansen sur la dérive de la glace polaire finalisant la théorie d'Ekman, les experiences sociales de Millman sont des récits réels qui font pétiller notre émerveillement. Ce sont des histoires d'homme et de femmes en aventure ludique pour l'accomplissement d'une théorie. Nous oublions alors, que les interprétations de ces phénomènes et de ces expériences reposent en aval sur des théories savament déduites. Et, pas l'inverse.

Si autrefois, l'observation d'un fait pouvait compter pour l'établissement d'une connaissance, aujourd'hui, toutes les sciences sont plus complexes et les faits scientifiques deviennent de plus en plus abscons.

La hard science s'intéresse davantage à l'intrication entre faits et théories... davantage que dans un bouquin de science fiction ("ordinaire") où la première intention de l'écrivain est d'appater le lecteur par les émotions.
Par analogie foireuse ^^, aimer la hard science, c'est comme préférer Bilbo le Hobbit à l'histoire qui en découlera le SdA.

Bref, je crois aussi que la Hard Science, c'est nécessairement chiant. Et, quelques sujets et quelques écrivains savent quand même s'en démerder, peut-être Egan donc.

edit:
oups j'avais pas regardé les réponses de Morca et de Gutboy avant de poster.

Gutboy :

Ta phrase revient à dire que si j'appelle un chat un chien, ça prouve que le mot chien n'est pas adapté pour décrire un chat. Me semble que ça prouve juste qu'il faut trouver l'ordre du dessus.

( :
Je suis d'accord avec ça.
dernière édition : 22/07/2009 à 18h01   Consulter le profil de BouquetdeNerfs  Envoyer un message privé à BouquetdeNerfs  
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